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La dette une arme contre les travailleurs et contre les peuples

par Front Syndical de Classe

Publie le lundi 31 octobre 2011 par Front Syndical de Classe - Open-Publishing
8 commentaires

"Ils" s’adressent à nous comme à des débiles sans mémoire !
"Vous avez vécu au-dessus de vos moyens !"
"Vous vous êtes trop soigné !"
"Vous avez bénéficié de trop de protection sociale !"…

Et le temps est venu du sang et des larmes et demain, après les cures draconiennes d’austérité, ça ira mieux.
Cela fait 40 ans qu’ils nous font vivre en crise, qu’ils nous promettent que la rigueur d’aujourd’hui fera les emplois de demain, que l’Europe assurera la prospérité une fois les sacrifices passés. 40 ans qu’ils promettent la "sortie du tunnel" comme le jurait Raymond Barre, premier ministre dans les années 1970 et « meilleur économiste de France  » !

Mais ce sont les mêmes qui trinquent depuis toutes ces années de restrictions salariales en plans sociaux et en licenciements, de privatisations en casse de tous les acquis sociaux, de délocalisations en régions industrielles transformées en déserts économiques. Pour la jeunesse ? La précarité généralisée !

Et ce sont les mêmes qui en profitent, gros actionnaires du CAC 40 et tous leurs experts auto-proclamés grassement payés pour expliquer au peuple qu’il faut se serrer la ceinture tandis que les profits explosent. Champagne pour les uns, potion amère pour les autres.
Pour imposer ces politiques et ces mesures contre les travailleurs, ils invoquaient hier la crise des matières premières, la concurrence internationale, les coûts salariaux…

Aujourd’hui ce sont la dette, les déficits publics et le sauvetage de leur sacro-saint Euro qu’ils martèlent !

Et c’est au nom de leur "nécessaire" réduction pour sauver leur monnaie et leurs compagnies bancaires qu’ils veulent nous imposer la pire des régressions sociales depuis la fin de la deuxième guerre mondiale !

En mentant de manière éhontée !

Ce que veulent tous les gestionnaires du système, de Sarkozy à Merkel en passant par les socialistes Zapatero et Papandréou, c’est continuer et aggraver cette orientation. Si possible avec notre accord en nous faisant croire qu’il n’y a pas d’autres choix et que nous mettons nos propres enfants en danger !

Mais pour obtenir notre accord, ils mentent, ils ne nous informent pas correctement !
Ils misent sur la complexité des mécanismes économiques et financiers pour paralyser notre sens critique, et font donner sur tous les grands médias, télé, radios, presse régionale les "experts économiques" qui n’ont pas vu venir la crise et qui continuent à pérorer en nous faisant la leçon !


Matraquage mensonger !

Parce que la dette n’est pas d’abord le résultat de dépenses publiques et sociales excessives !

Au contraire des dépenses spéculatives, des transactions financières qui ne créent aucune véritable richesse, qui ne rendent aucun service sauf aux spéculateurs, les dépenses de santé, d’éducation, de fonctionnement et de développement des services publics participent au contraire à la richesse nationale, à la croissance économique et à l’emploi et elles rendent effectivement service à la population !

L’accroissement de la dette résulte essentiellement en schématisant :

1. de la privatisation de la création et de la gestion monétaire par les banques privées (il faut savoir par exemple qu’actuellement les banques empruntent auprès de la Banque Centrale Européenne autour de 1,5% alors que les mêmes banques prêtent ensuite aux Etats à des taux qui vont de 2,3 à 3, 4, 5 et bien plus !!!)

2. dans la dernière période du renflouement massif des banques au nom de leur crise des subprimes (des centaines de milliards) !

3. des politiques fiscales massivement en faveur des plus riches et des grandes entreprises (bouclier fiscal, niches fiscales, exonérations diverses, utilisation des paradis fiscaux …) mais aussi des privatisations qui ont massivement appauvri l’ Etat.

Au dernier sommet européen de Bruxelles, au lieu bien sûr de s’attaquer à ces véritables causes de la dette et de s’en prendre donc à la domination du capital financier, les décisions prises (« réduction » de la dette grecque associée à la "recapitalisation" des banques…) laissent intactes les causes mêmes de la crise qui au final résident dans la paupérisation massive des classes populaires et des couches moyennes et de l’accumulation considérable de la richesse entre les mains d’une infime minorité !

La preuve :

 du côté des peuples c’est l’inquiétude quant à l’avenir à l’annonce de la rigueur et de la récession qui pointe, les plans de rigueur aggravant le fonctionnement de l’économie et aggravant les déficits publics qu’ils prétendent combattre ! LA situation dramatique du peuple grec préfigure ce qui se prépare à l’échelle de l’Union européeenne.

 du côté des « marchés », le lendemain de ce sommet, c’est l’euphorie, la « confiance » est à son comble : les titres des banques ont été plébiscités par les investisseurs : à Paris, BNP Paribas a grimpé de 16,92%, Crédit Agricole de 21,96% et Société Générale de 22,54%. A Londres, Barclays a bondi de 17,58% et Royal Bank of Scotland (RBS) de 10,05%. Même tendance à Milan où Intesa Sanpaolo gagnait 10,09% et UniCredit 7,49%.

On sauve les banques, on tue les peuples, voilà la réalité !

Au niveau de l’Union Européenne, ils veulent empêcher tout choix dans les budgets nationaux (ce qu’ils appellent la Règle d’or !) et ce avant la fin 2012, clôturant ainsi le verrouillage néolibéral dans lequel ils enferment les peuples pour mettre en place un véritable empire sous domination du capital allemand dans lequel les travailleurs sont jetés les uns contre les autres.

Pour les travailleurs, pour les peuples il n’y a donc pas d’autre voie libératrice que le refus de cette politique et que l’engagement de la lutte pour les revendications immédiates, contre les fermetures d’entreprise, pour l’augmentation des salaires … et pour des changements politiques qui s’en prennent vraiment à la domination des puissants et des marchés financiers et à tous leurs plans anti-sociaux et anti-démocratiques.

Comme en 36 pour l’obtention des congés payés, comptons d’abord sur nos propres forces et sur l’action indépendante de la classe ouvrière !


Banksters nous ne vous devons rien !


La confiance des peuples OU la confiance des marchés financiers, il faut choisir !

Le Front Syndical de Classe
31 octobre 2011

Messages

  • Pas un sou, pas un euro , on ne doit rien, on ne paye plus...

    Les dettes publiques organisées en faveur de la bourgeoisie présentées pour faire payer les travailleurs ne doivent pas etre remboursées.

    Elles ressortent d’une escroquerie visant à nourrir la bourgeoisie et les banquiers.

    Il faut partout expliquer ce qui se passe, le dire , interpeler les politiciens afin qu’ils sachent que partout cette question leur sera posée.

    Nous ne payons plus.

    • vous connaissez le triple A arme pour noter et prendre plus d’argent...
      et à qui ??

    • En plein dans le mille Copas.

      D’athènes à Dublin, de Lisbonne à Madrid, de Rome à Paris nous ne devons plus entendre que cela.

      NOUS NE PAYERONS PAS.

      Comme dit Theodorakis : Si les peuples d’Europe ne se lèvent pas, les banques ramèneront le fascisme.

      Dans nos syndicats, nous devons faire monter cette revendication. NOUS NE PAYERONS PAS. Cela fait 40 ans que ces gorets se gavent. Nous n’avons plus les moyens de payer nos riches actionnaires, nos riches propriétaires.

      Chaque fois que je dis à un pauvre con de riche qu’avec mon fils nous avons décidé de ne pas rembourser la dette, il se décompose. Il sait que tout cela finira comme cela. Il sait qu’il ne pourra rien faire. Il mesure tout ce qu’il a perdre. La peur doit changer de camp.

  • bonjour à toutes et à tous

    même si nous ne voulons pas payer , le systême nous fera payer.Il ne s’effondrera pas car 80 pour cent des citoyens de ce pays en profite encore.Les oligarques qui nous gouvernent l’ont bien compris , tant qu’une majorité qui serre les fesses pour garder son boulot ne sera pas directement impactée par la crise ,ils pourront continuer à dormir tranquille .Il est plus facile de se révolter contre un tyran avéré que contre cet hydre qu’est devenue la finance prédatrice , d’ailleurs combien de personnes connaissent les mécanismes de la création monétaire ?
    Nous pouvons vociférer sur tous les blogs , écrire de magnifiques pamphlets contre la dictature des marchés ,rien ne changera si nous ne changeons pas notre mode de vie .Un petit nombre de citoyens ont commencé à le faire . Ils ont créé des monnaies locales , échanges des biens et services en dehors du systême , cultivent leurs jardins en utilisant du compost collectif, covoiturent , se réunissent dans les bistrots, recyclent au maximum, échangent des recettes et des savoirs , vivent frugalement etc...
    Si nous voulons réussir à casser ce systême , cessons de l’alimenter rejoignons sans faire de bruit les modèles décrits ci-dessus y hasta la victoria siempre !
    vive la révolution douce mais efficace !

    • boby je suis d’accord avec toi:en effet compte tenu du rapport de force il faut vivre à côté du système plutôt que de le combattre de front.A nous d’inventer de nouvelles formes de vie.Dans 1 premier temps vive "l’underground"pour par la suite faire vivre l’anarchie.

    • Ouais, bien, c’est quand des peuples ont décidé de ne plus payer que cela a avancé.

      Les monnaies locales, les échanges de travail, etc , je ne sais pas de quoi tu vis mais j’ai envie de crier. Et pour te faire opérer de l’appendicite tu fais comment ??? Tu amènes un poulet à chaque intervenant ?

      Cela n’empeche tout le bien que je pense des initiatives visant à contourner le système monétaire des banques pour créer de fait une autre monnaie hors controle des financiers.

      Mais cela c’est sur les bordures, pour contrer la mécanique de la dette il faut passer par expliquer ce qu’elle est le plus largement possible, ses mécanismes, et developper un mouvement de masse là dessus, harceler les politiciens bourgeois ou de gauche en indiquant que cette question est un casus belli, etc

      Cette question, des états sans etre surpuissants ni révolutionnaires ont refusé de payer la dette, faisant tomber à presque zéro les titres de la dette , ces pays s’en sont mieux portés ensuite.

      Cet objectif est donc atteignable :

      On ne paye plus, on ne paye pas
      les dettes publiques des états, des collectiviés et certains CHUs par exemple, qui se sont fait refiler des obligations de nourrir les parasites.

      Une grande partie de la rente de la bourgeoisie est construite sur cet impot des riches.
      Faisons-leur mal, ne payons plus, ne payons pas, annulons toutes ces dettes .