Accueil > La france vue de Suisse .... un lot d’articles
La france vue de Suisse .... un lot d’articles
Publie le mardi 20 novembre 2007 par Open-Publishing3 commentaires
impasse ?????
(ca se discute coco !!! Une pétition de 1000 signataires universitaires chercheurs a vu le jour .... ndlr)
FRANCE. Les universités entament leur quatrième semaine d’agitation. Reportage à Tolbiac.
Sylvain Besson, Paris
Mardi 20 novembre 2007
Le cours s’intitule « La Commune, entre histoire et modernité des luttes ». Le conférencier, William, petite barbe et cheveux roux, n’est pas professeur, mais étudiant. Comme son auditoire, où dominent keffiehs et vestes en cuir, ce militant communiste participe au mouvement d’occupation qui perturbe les universités françaises depuis un mois. Et Tolbiac, faculté parisienne connue pour ses penchants gauchistes, revendique fièrement le rôle d’épicentre de la lutte.
« On nous dit que Sarkozy a été élu par 53% des voix, lance William. Mais Napoléon III a aussi été élu par une majorité de Français et neuf mois plus tard, il se faisait nommer empereur par plébiscite ! » La preuve, selon William, que le suffrage universel est loin d’être infaillible : « Ce n’est pas un petit bulletin dans l’urne qui peut entériner un choix collectif », explique-t-il à la sortie de sa conférence.
La semaine dernière, un référendum organisé sur Internet a décidé, par 72,5% des voix, la reprise des cours à Tolbiac. Mais des dizaines d’activistes refusent d’évacuer le site. Seules les « AG », assemblées générales où les votes se font à main levée après de longs débats, sont légitimes à leurs yeux.
Le décor lugubre de Tolbiac - bancs usés sous voûtes de béton brut - témoigne des maux dont souffrent les universités : déshumanisation, manque de moyens, masses d’étudiants peu ou mal encadrés. Et encore, ceux qui fréquentent les lieux ne se plaignent pas. Hors périodes de blocage, le chauffage, les photocopieuses et les ascenseurs fonctionnent.
Misère académique
Pour remédier à la misère académique, Nicolas Sarkozy avait cru trouver la parade : une loi sur l’autonomie, qui faciliterait l’apport de capitaux privés et déléguerait de larges pouvoirs de gestion aux présidents des universités. C’est contre ce texte, vu comme un premier pas vers la « privatisation », que certains étudiants se mobilisent aujourd’hui. Une quarantaine de sites seraient perturbés dans toute la France, à des degrés allant de la fermeture complète à la simple tenue d’une « AG ».
A Tolbiac, la population des bloqueurs se divise en deux tendances. Le noyau dur est composé de membres des syndicats FSE (gauche radicale) et CNT (anarcho-syndicalistes). Ils sont, selon un enseignant, « toujours à l’affût d’un mouvement à lancer ».
Qualifiés de « crétins » par les opposants
Dans leur sillage, ces activistes entraînent des étudiants qui se situent « à gauche de la gauche » : électeurs d’Olivier Besancenot, admirateurs de Che Guevara, ils viennent de filières - histoire, géographie, sociologie, etc. - qu’ils jugent menacées par la « marchandisation ». « On se bat pour garder ce que nos grands-parents ou nos arrière-grands-parents ont obtenu, expliquent des étudiants qui bloquaient, lundi, les ascenseurs de Tolbiac. On n’est pas contre les réformes, mais contre les retours en arrière. »
En face, les opposants aux blocages sont peut-être plus nombreux, mais beaucoup moins organisés. La plupart se contentent de vitupérer contre les « crétins » qui occupent leurs amphithéâtres. Parfois, les insultes ou les coups fusent : des partisans du blocage ont été expulsés de force d’un cours d’économie, d’autres se sont vu accuser de n’avoir pas changé de vêtements depuis le mouvement contre le Contrat première embauche (CPE), au printemps 2006.
Mais grâce à un curieux modus vivendi avec les autorités, les incidents sont rares. Chaque soir, des contingents de CRS évacuent les grévistes, qui reviennent occuper l’université le matin suivant. Le Ministère de l’éducation nationale a déconseillé aux recteurs de faire intervenir la police durant la journée. Le calcul du gouvernement est simple : le mouvement va s’effondrer de lui-même, sans violence.
De fait, il manque à l’agitation actuelle un ingrédient crucial : le soutien de la hiérarchie universitaire. En 2006, professeurs et recteurs avaient encouragé les manifestations contre le CPE. Aujourd’hui, ils soutiennent majoritairement la loi sur l’autonomie. « Cette fois, la sauce ne prend pas tellement, estime Jean-Etienne Mestre, professeur d’économie à Tolbiac. Les bloqueurs sont dans une impasse. »
qui connait mestre (ndlr ????)
Messages
1. La france vue de Suisse .... un lot d’articles, 20 novembre 2007, 12:11
le restant c’était de l’afp donc je n’ai pas passé
2. La france vue de Suisse .... un lot d’articles, 20 novembre 2007, 12:54
pourquoi veux tu savoir qui est Mestre ? C’est un prof d’éco à tolbiac comme c’est indiqué dans l’article
3. La france vue de Suisse .... un lot d’articles, 20 novembre 2007, 14:13
Les votes électroniques organisés dans les universités françaises sont hautement suspects. Il n’y a aucune transparence, aucune garantie quant au respect de l’anonymat.
Seul le vote avec des vraies urnes transparentes, des vrais bulletins, et un dépouillement public en présence de toutes les parties peut apporter des preuves tangibles de respect des libertés fondamentales.
Ordinateurs-de-Vote.org a alerté la Commission Nationale Informatique et Libertés à ce sujet.