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La torture instrument aux mains de l’occupant
Au moment où les puissances qui dominent le monde économiquement et militairement tentent d’imposer, selon leurs dires unanimes des "concessions" à la partie "plus faible en armes, mais plus forte en horizon", les Palestiniens, sans contrepartie aucune, une nouvelle
concernant l’indemnisation de Palestiniens torturés par Israel n’est pas remontée à la une des journaux .
Le ministère de la Défense de l’état sioniste a accordé 2,4 millions de shekels à 28 plaignants Palestiniens qui ont été torturés par les services de l’armée et son service de sécurité le Shin Beit au terme d’une procédure qui a débuté en 1996 et qui s’est achevée par un règlement "à l’amiable" entre les parties.
Tous les plaignants ont attesté et prouvé les sévices dont ils ont été victimes : secousses violentes, maintien dans des positions très douloureuses ligotés, humiliations psychologiques diverses , couverture de la tête par un sac et privation de sommeil pour le moins, toutes
techniques ne laissant pas de traces corporelles encore mises en oeuvre aujourd’hui , ne laissant pas d’évoquer la sinistre prison d’ Abu Ghraïb aux mains des occupants étasuniens en Irak.
Les avocats des plaignants rapportent également l’usage de formes de torture plus dures encore comme la privation d’eau et de nourriture, l’interdiction d’usage des toilettes, la menace sur les membres de la famille des prisonniers, et le confinement dans des cellules très
étroites et à très basses températures.
Les victimes ont été classées dans ce cas en deux catégories selon que les anciens détenus ont ou non des incapacités permanentes physiques ou psychologiques patentes.
Cet arrangement , qui n’a pas été prononcé par une cour de justice , a permis donc un dédommagement sans que l’état sioniste n’aie à reconnaître officiellement sa responsabilité.
Il crée cependant un précédant et constitue malgré tout une véritable reconnaissance de l’usage de la torture comme procédé accompagnant toute arrestation de Palestinien, d’autant que plus de la moitié de ces plaignants ont été relâchés rapidement après l’interrogatoire, faute de
motif d’inculpation ou de place dans les prisons car l’occupant le plus souvent ne s’embarrasse guère de preuves pour pratiquer les "détentions administratives" , de l’arbitraire pur jus datant de la colonisation
britannique au Moyen-orient et de la française en Algérie.
Badia Benjelloun