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La vérité, c’est que le peuple voue un culte aux grands de ce monde

Publie le lundi 2 août 2010 par Open-Publishing
11 commentaires

Quelqu’un n’a pas dit un jour que l’aspect religieux faisait partie intégrante de l’être humain. Un philosophe des temps anciens puisque des vrais philosophes, il n’y en a plus.

En Occident, la ferveur religieuse a bien baissé depuis quelques décennies.

Mais à regarder la conduite des gens, il doit y avoir du vrai dans l’affirmation ci-dessus.

On idolâtre les champions du sport. On idolâtre les vedettes d’Hollywood. On idolâtre les peoples. On idolâtre le monsieur ou la madame très très riche... et on idolâtre, et c’est là le plus triste, nos décideurs politiques et économiques à qui l’on fait confiance avec un aveuglement qui ressemble à l’aveuglement manifesté par des membres d’une secte dont le gourou aurait pris le contrôle de la pensée des membres.

Tout me fait voir que l’être humain a besoin de rendre un culte à quelqu’un.

Peut-être que lorsque les gens seront sortis de leur état d’hypnose, ils pourront réalisé que c’est une sottise de rendre un culte à d’autres êtres humains, fussent-ils riches et puissants.

Messages

  • Depuis des millenaires ,les peuples ,groupes , etc ont besoin de meneurs car dans toutes activités humaines de masse il faut une direction et des executants , le probleme aujourd’hui ,c’est que les representants des executants, parti politiques et syndicats ne jouent plus leur role en pretextant que tout doit venir du peuple ce qui les dédouanent de leurs responsabilités ..

    Ils se contentent de gerer le systeme au mieux des interets de leur organisation .
    Il n’y a pas de culte aux puissants ,les gens ne sont pas bétes ,la société s’organise autour de la constante ; Chefs , bureaux d’etudes ,commerciaux , ouvriers ..Dire ou laisser entendre que le peuple est en adoration devant les puissants est faux ,il est manipulé ,controlé ,conditionné,mais il n’est pas idiot...

    • Ne pas penser par soi-même est une facilité et ACCEPTER d’être contrôlé, manipulé, etc. est une facilité de l’esprit. La croyance en ce fait qu’ON s’occupe de VOS affaires, est une disposition mentale qui s’apparente à la religion : c’est un autre qui s’occupe de mes affaires, dieu/x ou autre qu’on sent plus capable que soi, hélas.

      L’humain est sans doute religieux, pourquoi pas, ce n’est pas cela qui me gène, car il peut se sentir dépassé de temps à autre. Ce qui me gène c’est qu’il en fasse un CULTE, ça c’est différent. Qu’il fasse un culte à dieu ou à la marchandise est identique : il ne discerne pas ce dont il doit, LUI, s’occuper et quelles sont les conditions d’une vie acceptable.

      S’il ne se révolte pas, c’est que cette vie est acceptable, pour lui, en comparaison à ce culte, affectivement : il a peut-être des "raisons" de se révolter, mais pas l’affection de se révolter, la foi en lui pour se révolter. Et le fait qu’il faille sans fin un ou des leaders pour orienter cette foi vers un acte, montre aussi bien que ce qui est, pour autant que ce soit supportable comparativement à l’inaction, est supportable.

      Cependant, il y a une relation immédiate entre cette inertie et l’anesthésie impliquée, dès le plus jeune âge, à la sexualité afin qu’elle devienne intrusive. Et comme c’est la jeunesse qui est le sang des révoltes, on est pas sorti de l’auberge car la résignation devant cette curiosité est telle que l’intrusion des esprits est invasive, précisément, avec cette marchandise et son spectacle de sorte que cette curiosité pour un autre monde, une organisation sociale que nous supposerions meilleure, n’est plus formulable qu’à travers les mots-mêmes de ce CULTE qui a envahi toutes les têtes. Les images proposées à cette curiosité sont ferrées dans la matchisme, la virilité ou la féminité excessive complètement en dehors de leur contexte affectif, séxué et social.

      Le bonheur ne se voit plus qu’à travers le voile de quelque chose : un culte à la marchandise, à des dieux ou des gouvernants, l’intrusion en tout et partout d’un autre dans son intimité sous les formes les plus diverses. Mais comprendre que les progrès de la marchandise avec ses "portables divers", cette pseudo-autonomie, est le pendant de cette intrusion comme des "puces" sur un chien malade, revient à vouloir comprendre comment se défaire de telles chaînes... et les gens n’y sont pas du tout prêts !

    • Depuis des millenaires ,les peuples ,groupes , etc ont besoin de meneurs car dans toutes activités humaines de masse il faut une direction et des executants

      J’ai toujours été sidéré par ce concept qui est la base même du consentement. La base de la démocratie pyramidale, et qui mène dans la plupart des cas à l’autocratie.

      Il faut se débarasser du carcan intellectuel considérant que le leader est inéluctable. Chacun construit la société, peut-être de façon plus ou moins marquée, mais surtout ne suivons jamais comme de quelconques moutons un homme prétendu providentiel. La société est l’affaire de tous, et c’est ce concept que l’on doit défendre....

    • Ce concept qui te sidere est pourtant la réalité , toutes les associations par exemple ont un secretaire un tresorier ,un bureau ,toute la société est organisée comme ça , c’est une utopie anarchiste plaisante il est vrai ,de penser que le peuple peut etre organisé comme une colonie de fourmis ou chacun fait partie d’une conscience collective parfaite .
      Je n’ai pas pretendu qu’il fallait suivre un homme providentiel ,mais une société doit etre organisée et cela passe malheureusement par une tendance des hommes a avoir un type d’organisation ou il y a des dominants et des dominés ,je n’aime pas ça , mais le plus abominable c’est quand les representants élus des dominés pactisent avec les dominants .......Je ne cite pas de nom de parti il ne vaut mieux pas ....

    • pas grand choses à répondre à ces vérités évidentes à tous ceux qui continues à résister... à lutter...... seuls malheureusement.. les minorités agissantes sont et seront efficaces

  • le propre d’un quelconque système autoritaire, et il n’y en a presque rien d’autre aujourd’hui (Etat, Armée, Parti, Eglise, Administration, Entreprise, Famille, Mariage ...) c’est qu’il établit une relation hiérarchique, un rapport de supériorité-infériorité : Président-citoyens, Général-soldat, Dirigeant-partisan, Pape-croyants, Inspecteur-contribuable, Directeur-salarié, Parent-enfant, Mari-femme. Mais si tu dis que le peuple voue un culte aux grands, c’est que tu le conçois comme un enfant sans perspective de grandir. Il est certain que le petit écran nous attire comme des mouches. Mais ce n’est pas sa petite taille qui nous rend hypnotique, c’est son pouvoir d’attraction-repulsion qui nous fait un grand effet : fouettage par sensations excitantes contradictoires (les nouvelles sur la guerre commerciale mondiale en cours, les rumeurs sur la propagation de virus, les prophéties sur le climat, les séries télévisés sur des meutres, le porno soft ...) associé à de l’anésthésie déprimante (publicités, émissions et films incitants à la passivité physique et mentale).
    Bon, il suffit de l’éteindre pour sortir de l’hypnose. Et après ... ?
    angela anaconda

  • Et après il faut sortir rencontrer des gens et créer le débat le vrai, dans tous les coins de rues et les cafés, et se mélanger à ces masses endormies et semi endormies et réveillées, pour réfléchir et inciter à réfléchir sur notre sort ensemble et dévoiler la manipulation que nous subissons et qui nous perpétue dans l’inaction, je me considère manipulé pour ma part, je dis ça car j’arrête pas de découvrir combien je croyait à ce qu’ils racontaient et donc jusqu’à maintenant je me considère pas à l’abri de leurs manipulations ( au fait ça dépends de la force d’intoxication et des mensonges reçus )

    Sinon tout a fait d’accord avec l’article initial de Évariste, je constate désespérément ce genre d’idolâtries diverses pour Johnnie, pour Laurie, Pour Carla Brunie, Pour la fausse Efficacité de Sarkozy à l’époque ou il nettoyait les banlieue au kascher, mais au même temps ça m’étonne pas qu’il gagne puisque lui et ses similaires ont compris cette efficacité de la manipulation et la fragilité des masses, ils ont des gourous qui portent des Rolex qui leurs expliquent la "redoutabilité" de la technique ; "Mr Rolex a dit : depuis que Mitterrand a compris que c’est une affaire d’affection publique et non pas d’opinion publique, là il a gagné les élections", donc voilà, pour avoir une collection de Rolex, Mr Rolex a qd mm bossé dur sa Thèse, sur ce pont c’est mérité !!

    A propos de Mr Rolex :
    http://blog.monolecte.fr/post/2009/02/18/Ta-Rolex-dans-ta-gueule

  • les grands dictateurs communistes ou non ont également toujours eu l’affection du petit peuple : Hitler, Staline, Mao, Castro, Tito, Pinochet, Kadhafi, Kim Jong, Franco...

    • et c’est là le nœud du problème : l’affection du peuple qui attend du dictateur quelque chose qu’il n’a jamais, au lieu de cette sorte de rationalité qui vous fait vous prendre en main. Les gens attendent du bonheur une affection alors qu’il ne s’agit que d’une organisation de son possible.

      Lorsqu’il chatouille le pogrom, notre petit petit épaulé de son échalas, chatouille l’affection des gens diminués par et dans leur demande de bonheur télévisionnesque, qui n’a rien de rationnel. "C’est un autre ! C’est à cause d’un autre que je suis si loin, que cela ne marche pas : IL me le dit bien !" C’est FACILE et c’est pour cela que ça marche. L’affection ne devrait pas être publique. L’humain a droit, individuellement, à l’affection ; mais COLLECTIVEMENT, cela le rend particulièrement débile. Et c’est sur cette constatation que notre organisation sociale devrait se baser, et non pas sur l’affectivité labile des gens en perpétuelle demande d’en Haut.

  • Il y a sûrement une part de vérité dans vos propos, y compris dans ceux de l’article de base.

    Mais quand même les gars,il faudrait éviter de prendre les gens pour des c..

    si on ne tient pas compte du niveau d’abstention dans toutes les élections qu’elles soient au niveau local et surtout au niveau Européen

    Si l’on ne tient pas compte du rejet des effets du capital par le peuple et du manque de perspectives offertes par les organisations syndicales ou politiques qui sont sensées être de notre coté de la barricade.

    Si on ne tient pas compte de la force de l’éducation et de la manipulation capitaliste reçue depuis tout petit

    Si l’on ne tient pas compte des luttes qui se développent un partout dans le pays

    Si l’on ne tient pas compte de tous ceux qui désertent leur parti, parce qu’en désaccords avec les ego et la lutte des places qui se substitue à la lutte des classes.

    Si l’on ne tient pas compte de tous ceux qui aujourd’hui essaie de se « réorganiser » pour lutter.

    Si l’on ne tient pas compte qu’il faut arrêter de croire que l’on détient seul la vérité.

    Si l’on ne tient pas compte du peuple et de son refus massif de cette société, hé oui on en est quand même là.

    Si l’on rejette ceux qui n’adhèrent pas forcément, aux lois du show-bizz ou à celles du sport à fric, mais qui apprécient l’art et le sport au travers d’une personnalité artistique ou sportive.

    Pour ma part j’ai beaucoup écouté et savouré Jean Ferrat, suis-je pour autant un suiviste et un inculte sur le plan « révolutionnaire ?

    Si l’on ne tient pas compte ……….

    Expliquez moi avec qui on va faire avancer la société, avec qui on va se débarrasser de ceux qui nous mettent des bâtons dans les roues, pour ne pas dire de ceux qui développent chômage, misère, précarité et mort à travers le monde entier, de ceux qui détiennent aujourd’hui la puissance et le fric ?

    à tchao

    MCoco Le Rebelle Médocain

  • Salut PACO,

    Tout d’abord je constate que comme moi tu peux te tromper, je ne suis pas Evariste.

    Par contre comme toi je sais que l’on n’est pas prêt à la révolution ou tout au moins à la veille de l’exclusion de ce régime pourri, mais reconnais que le « Pendant ce temps là, la colère monte » que tu places en fin de ton intervention, démontre autant que faire ce peu, que le stade de la désillusion semble être dépassé.

    Quand à moi, il y a longtemps que je suis sorti de ma bulle militante, que ce soit au niveau de mon syndicat ou de mon ex parti politique.

    Il y a longtemps que je préfère aller discuter avec les précaires, les démunis dont je fais parti et les SDF. Le travail du grain de sable qui construit sa dune ne me fait pas peur et j’en ai terminé avec le culte de la personalité ou la confiance à un seul tribun quel qu’il soit.

    Je ne suis pas convaincu que le fait d’être jeune, ait une quelconque influence sur le positionnement vis-à-vis de la société.

    L’’injustice sociale frappe aujourd’hui à toutes les portes et se retrouver rejeté à un certain age est parfois plus difficile à accepter, tomber « de haut » et surtout n’avoir pour seul atout que d’être « vieux »ne sont pas des facteurs qui favorise le fait de donner sa confiance au patron et au capital.

    A mon avis les vieux c … d’aujourd’hui ne devaient pas être de jeunes éclairés.

    C’est vrai aussi que la haine et la division proliférées et attisées par le capital et ses alliés de tous bords par le biais des médias est un constat que l’on peut faire ; Mais ne devons nous pas contribuer à y remédier et combattre avec force le « diviser pour mieux régner » pour le transformer en « unis on est plus fort », ce que je crois que tu fais.

    Pour la petite histoire, j’ai été viré de ma boite à l’age de 57 ans et c’est naturellement qu’avec le vécu et le peu de compétence que j’ai pu obtenir de la vie, mais aussi l’expérience syndicale, je côtoie régulièrement et j’essaie d’aider les miens, les défavorisés, les précaires, les chômeurs et autres « rejets » du système.

    J’ai même hébergé dans la petite maison que nous avons pu nous payer, ma compagne et moi par notre travail, malheureusement au service du capital, des copains en difficultés financière et ce n’est pas forcément facile.

    Après avoir vécu longtemps dans les quartiers que l’on appelle défavorisés et pour cause, c’est encore naturellement vers ceux qui y vivent toujours que je porte le plus d’écoute d’attention et d’aide.

    Aider ne signifiant pas pour moi faire à leur place, mais participer à donner les moyens de comprendre. Comprendre pour agir.

    Je suis peut être à coté de la plaque mais il me parait évident que le chacun pour soi ou le rejet de mes semblables ne fera rien avancer, par contre l’état des lieux et l’envie de les rendre viables font partie de ce que je crois indispensable.

    En ce qui concerne le tableau noir que beaucoup dressent en réponse à cet article et que pour ma part j’appelle : l’état des lieux, n’est il pas temps de lui redonner de la couleur ou tout au moins de la préparer.

    La tache n’est pas facile j’en conviens, mais ce sont toujours les peuples qui ont fait l’histoire.

    Amitiés

    MCoco Le Rebelle Médocain