Accueil > Le Figaro vomit sa haine sur les indigènes de la République !

Le Figaro vomit sa haine sur les indigènes de la République !

Publie le dimanche 15 juin 2008 par Open-Publishing
8 commentaires

Après le journal Mariane, Hortefeux, Le Pen, Bernard Anthony et autres blocs identitaires, le Figaro poursuit la campagne de presse calomniatrice lancée par les cercles et milieux les plus racistes de ce pays à l’encontre du MIR.


Les Indigènes de la République inquiètent la police
Christophe Cornevin
13/06/2008 |
.

Dénonçant la République « raciste et coloniale »et les « sous-chiens » blancs, ce mouvement est dans le collimateur des RG et de la justice.

Symbole d’une dérive identitaire, le Mouvement des indigènes de la République est désormais sous haute surveillance. Depuis peu, les services de renseignements ont accentué leur attention sur l’idéologie sulfureuse de cette association. Se présentant à l’origine en 2005 comme des « descendants d’esclaves et de déportés africains, filles et fils de colonisés » par la France, les Indigènes, gravitant dans la nébuleuse de l’extrême gauche, avaient recruté parmi ceux ayant combattu la loi interdisant le voile à l’école. Des fidèles du prêcheur musulman Tariq Ramadan, des altermondialistes ou encore des trotskistes sont ensuite venus gonfler les rangs des militants.

Arc-bouté sur un virulent repli communautariste, le MIR a depuis lors versé dans l’outrance. Ainsi, le 8 mai dernier, jour anniversaire de la répression des émeutes musulmanes de Sétif en 1945, les Indigènes ont animé dans Paris une « marche décoloniale » conviant les « immigrés, noirs, arabes » à pourfendre « la République raciste et coloniale ». Avec une bonne dizaine d’associations disant vouloir lutter contre les discriminations, le Mouvement des indigènes a drainé quelque 800 personnes, selon une estimation des renseignements généraux. Les Indigènes font aujourd’hui l’objet d’une note confidentielle de plusieurs pages. Derrière la banderole de tête, des manifestants brandissaient des slogans scandant « Non à l’intégration par le jambon » ou encore dénonçant la politique occidentale de la domination de la France ».

Mais ce sont les déclarations d’Houria Bouteldja, porte-parole du mouvement, qui alimentent à nouveau aujourd’hui la polémique. À l’occasion d’une émission télévisée, cette femme membre du collectif féministe les Blédardes en réaction au collectif Ni putes ni soumises avait déclaré : « C’est le reste de la société qu’il faut éduquer, (…) c’est le reste de la société occidentale… Enfin de ce qu’on appelle, nous, les “souchiens”, parce qu’il faut bien leur donner un nom, les “blancs”. » Le néologisme de « souchiens » a provoqué l’ire au sein du gouvernement.

« Accusations mensongères »

Qualifiant ces propos d’« inacceptables », Brice Hortefeux s’est le premier déclaré « très choqué, très heurté ». Après s’être félicité que les actes de racisme soient passés de 169 à 71 entre 2004 et 2007, le ministre de l’Immigration a déploré que le « risque existe aussi à l’égard de la communauté nationale ». Sans attendre, il a attiré la vigilance de la garde des Sceaux, Rachida Dati.« L’association doit savoir qu’elle ne doit plus franchir les bornes », prévient-on hier dans l’entourage du ministre. Sur Internet, les Indigènes, évoquant des « accusations mensongères » et sentant peut-être le vent du boulet, assimilent maintenant le vocable de « souchiens » à une « formule de dérision ».

Cela ne les empêche pas de dénoncer « le président de la République, élu pour casser la résistance indigène ». Nouveau dérapage ? « En dépit de certaines similitudes, le MIR diffère de la Tribu Ka, en cela qu’ils ne commettent pas d’action violente », note un spécialiste. Groupuscule prônant la suprématie de la race noire, Tribu Ka avait été dissous par décret en juillet 2006 pour ses menées racistes et antisémites.
.

Messages

  • Bien que je n’adhère pas aux thèses farfelues de l’ex-tribu K, il me parait nécessaire de redire la réalité constatée des faits.

    Aussi bien le témoignage de la police que l’enquète de la section anti-terroriste ont montré que la "descente" de la tribu ka rue des Rosiers n’avait rien d’antisémite, ni dans les propos ni dans les actes, et que les membres de la tribu K ne portaient aucune arme d’aucune sorte (vérifiable car une vidéo existe tournée par la tribu K).

    Donc le "spécialiste" en question n’est qu’un perroquet qui répète bêtement la version sarkozienne et "crifienne" de l’histoire.

    Aucune violence n’a jamais été commise par ce groupuscule pendant sa courte existence.

  • qu’Hortefeux , Sarkozy, Dati, Rama Yade, Amara, Le Pen ou d’autres vomissent le Mouvement des Indigènes de la République n’est pas étonnant.

    Le MIR condamne clairement leur politique

    Voici le texte fondateur du MIR

    « Nous sommes les indigènes de la République ! »

    Discriminés à l’embauche, au logement, à la santé, à l’école et aux loisirs, les personnes issues des colonies, anciennes ou actuelles, et de l’immigration post-coloniale sont les premières victimes de l’exclusion sociale et de la précarisation.

    Indépendamment de leurs origines effectives, les populations des « quartiers » sont « indigénisées », reléguées aux marges de la société. Les « banlieues » sont dites « zones de non-droit » que la République est appelée à « reconquérir ». Contrôles au faciès, provocations diverses, persécutions de toutes sortes se multiplient tandis que les brutalités policières, parfois extrêmes, ne sont que rarement sanctionnées par une justice qui fonctionne à deux vitesses.

    Pour exonérer la République, on accuse nos parents de démission alors que nous savons les sacrifices, les efforts déployés, les souffrances endurées.

    Les mécanismes coloniaux de la gestion de l’islam sont remis à l’ordre du jour avec la constitution du Conseil français du Culte Musulman sous l’égide du ministère de l’Intérieur. Discriminatoire, sexiste, raciste, la loi anti-foulard est une loi d’exception aux relents coloniaux.

    Tout aussi colonial, le parcage des harkis et enfants de harkis. Les populations issues de la colonisation et de l’immigration sont aussi l’objet de discriminations politiques. Les rares élus sont généralement cantonnés au rôle de « beur » ou de « black » de service. On refuse le droit de vote à ceux qui ne sont pas « français », en même temps qu’on conteste « l’enracinement » de ceux qui le sont. Le droit du sol est remis en cause.

    Sans droit ni protection, menacées en permanence d’arrestation et d’expulsion, des dizaines de milliers de personnes sont privées de papiers. La liberté de circulation est déniée ; un nombre croissant de Maghrébins et d’Africains sont contraints à franchir les frontières illégalement au risque de leurs vies.

    La France a été un Etat colonial...

    Pendant plus de quatre siècles, elle a participé activement à la traite négrière et à la déportation des populations de l’Afrique sub-saharienne. Au prix de terribles massacres, les forces coloniales ont imposé leur joug sur des dizaines de peuples dont elles ont spolié les richesses, détruit les cultures, ruiné les traditions, nié l’histoire, effacé la mémoire. Les tirailleurs d’Afrique, chair à canon pendant les deux guerres mondiales, restent victimes d’une scandaleuse inégalité de traitement.

    ... La France reste un Etat colonial

    En Nouvelle Calédonie, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Polynésie règnent répression et mépris du suffrage universel. Les enfants de ces colonies sont, en France, relégués au statut d’immigrés, de Français de seconde zone sans l’intégralité des droits. Dans certaines de ses anciennes colonies, la France continue de mener une politique de domination. Une part énorme des richesses locales est aspirée par l’ancienne métropole et le capital international. Son armée se conduit en Côte d’Ivoire comme en pays conquis.

    Le traitement des populations issues de la colonisation prolonge, sans s’y réduire, la politique coloniale. Non seulement le principe de l’égalité devant la loi n’est pas respecté mais la loi elle-même n’est pas toujours égale (double peine, application du statut personnel aux femmes d’origine maghrébine, sub-saharienne...). La figure de l’« indigène » continue à hanter l’action politique, administrative et judiciaire ; elle innerve et s’imbrique à d’autres logiques d’oppression, de discrimination et d’exploitation sociales. Ainsi, aujourd’hui, dans le contexte du néo-libéralisme, on tente de faire jouer aux travailleurs immigrés le rôle de dérégulateurs du marché du travail pour étendre à l’ensemble du salariat encore plus de précarité et de flexibilité.

    La gangrène coloniale s’empare des esprits. L’exacerbation des conflits dans le monde, en particulier au Moyen-Orient, se réfracte immédiatement au sein du débat français. Les intérêts de l’impérialisme américain, le néo-conservatisme de l’administration Bush rencontrent l’héritage colonial français. Une frange active du monde intellectuel, politique et médiatique français, tournant le dos aux combats progressistes dont elle se prévaut, se transforme en agents de la « pensée » bushienne. Investissant l’espace de la communication, ces idéologues recyclent la thématique du « choc des civilisations » dans le langage local du conflit entre « République » et « communautarisme ». Comme aux heures glorieuses de la colonisation, on tente d’opposer les Berbères aux Arabes, les Juifs aux « Arabo-musulmans » et aux Noirs. Les jeunes « issus de l’immigration » sont ainsi accusés d’être le vecteur d’un nouvel anti-sémitisme. Sous le vocable jamais défini d’« intégrisme », les populations d’origine africaine, maghrébine ou musulmane sont désormais identifiées comme la Cinquième colonne d’une nouvelle barbarie qui menacerait l’Occident et ses « valeurs ». Frauduleusement camouflée sous les drapeaux de la laïcité, de la citoyenneté et du féminisme, cette offensive réactionnaire s’empare des cerveaux et reconfigure la scène politique. Elle produit des ravages dans la société française. Déjà, elle est parvenue à imposer sa rhétorique au sein même des forces progressistes, comme une gangrène. Attribuer le monopole de l’imaginaire colonial et raciste à la seule extrême-droite est une imposture politique et historique. L’idéologie coloniale perdure, transversale aux grands courants d’idées qui composent le champ politique français.

    La décolonisation de la République reste à l’ordre du jour

    La République de l’Egalité est un mythe. L’Etat et la société doivent opérer un retour critique radical sur leur passé-présent colonial. Il est temps que la France interroge ses Lumières, que l’universalisme égalitaire, affirmé pendant la Révolution Française, refoule ce nationalisme arc-bouté au « chauvinisme de l’universel », censé « civiliser » sauvages et sauvageons. Il est urgent de promouvoir des mesures radicales de justice et d’égalité qui mettent un terme aux discriminations racistes dans l’accès au travail, au logement, à la culture et à la citoyenneté. Il faut en finir avec les institutions qui ramènent les populations issues de la colonisation à un statut de sous-humanité.

    Nos parents, nos grands-parents ont été mis en esclavage, colonisés, animalisés. Mais ils n’ont pas été broyés. Ils ont préservé leur dignité d’humains à travers la résistance héroïque qu’ils ont menée pour s’arracher au joug colonial. Nous sommes leurs héritiers comme nous sommes les héritiers de ces Français qui ont résisté à la barbarie nazie et de tous ceux qui se sont engagés avec les opprimés, démontrant, par leur engagement et leurs sacrifices, que la lutte anti-coloniale est indissociable du combat pour l’égalité sociale, la justice et la citoyenneté. Dien Bien Phu est leur victoire. Dien Bien Phu n’est pas une défaite mais une victoire de la liberté, de l’égalité et de la fraternité !

    Pour ces mêmes raisons, nous sommes aux côtés de tous les peuples (de l’Afrique à la Palestine, de l’Irak à la Tchétchènie, des Caraïbes à l’Amérique latine...) qui luttent pour leur émancipation, contre toute les formes de domination impérialiste, coloniale ou néo-coloniale.

    Nous, descendants d’esclaves et de déportés africains, filles et fils de colonisés et d’immigrés, nous, Français et non-Français vivants en France, militantes et militants engagé-es dans les luttes contre l’oppression et les discriminations produites par la République post-coloniale, lançons un appel à celles et ceux qui sont parties prenantes de ces combats à se réunir en Assises de l’anti-colonialisme en vue de contribuer à l’émergence d’une dynamique autonome qui interpelle le système politique et ses acteurs, et, au-delà, l’ensemble de la société française, dans la perspective d’un combat commun de tous les opprimés et exploités pour une démocratie sociale véritablement égalitaire et universelle.

    Le 8 mai 1945 , la République révèle ses paradoxes : le jour même où les Français fêtent la capitulation nazie, une répression inouïe s’abat sur les colonisés algériens du Nord-Constantinois : des milliers de morts.

    Le 8 mai prochain, 60ème anniversaire de ce massacre, poursuivons le combat anticolonial par la première Marche des indigènes de la République !

    16 janvier 2005

  • Vous trouverez, ci joint, la synthèse de la matinée de l’agora du 25 juin 2005 consacrée à l’identité politique des indigènes.
    C’est le fruit d’un travail collectif, embryon de la coordination nationale.
    Rédaction : Said Bouamama, en savoir plus

    Signé : Houria Bouteldja

    Les indigènes de la République assument leur identité politique

    QUI SOMMES NOUS ?
    (Synthèse du premier débat en plénière de l’Agora des Indigènes, 25 Juin 2005)

    L’appel « Nous sommes les Indigènes de la République ! » a suscité un véritable enthousiasme, mais aussi des réactions critiques, parfois d’une rare virulence, émanant de toutes parts mais entre autres de personnalités ou mouvances politiques que l’on aurait pu imaginer plus clairvoyantes.
    Les « Indigènes » ont donc éprouvé le besoin de clarifier leur identité politique. Ce fut l’un des thèmes de notre Agora du 25 juin 2005.

    L’expérience de l’Appel nous a confirmé dans notre détermination à ne jamais demander l’autorisation d’une quelconque instance universitaire, amicale, politique, ou de quelque nature qu’elle soit pour nous déterminer dans nos choix, prendre nos décisions, nous définir nous-mêmes. C’est dans cet esprit que nous avons discuté cette question de notre identité politique.
    La discussion a permis de dégager dix grands points dans la définition de notre identité en tant qu’Indigènes de la République.
    Ces réflexions correspondent à un moment donné de notre trajectoire. Elles seront prolongées au fur et à mesure de la construction du « Mouvement des Indigènes ».

    1) UNE IDENTITE D’ABORD POLITIQUE
    Le ‘Nous’ des Indigènes de la République n’est ni ethnique, ni religieux, ni culturel, ni à base d’origine. Nous nous construisons en opposition avec les lectures culturalistes et ethnicistes de la réalité sociale. Ce ‘Nous’ s’oppose donc à un ‘Eux’ qui n’est pas non plus ethnique ou culturel ou religieux. Notre identité est séculière et politique. Nous nous construisons en opposition à celles et ceux qui nient l’existence des discriminations en raison de l’origine, à celles et ceux qui les reconnaissent mais les considèrent comme secondaires, à celles et ceux qui les reconnaissent mais adoptent une posture de l’impuissance (on n’y peut rien, il faut attendre l’effet du temps), à celles et ceux qui refusent de reconnaître que la France reste une puissance coloniale dans ses rapports au reste du monde, et qu’elle reste caractérisée à l’intérieur par une situation postcoloniale, à celles et ceux qui ne défendent la « discrimination positive » que pour ne pas s’attaquer aux structures sociales elles-mêmes, à celles et ceux qui se contentent de dénoncer les symptômes sans interroger les causes.

    2) UNE MEMOIRE DES DOMINATIONS ET DES OPPRESSIONS :
    Les Indigènes de la République entendent construire la communauté politique de toutes celles et tous ceux qui refusent l’occultation des mémoires des dominations et des oppressions inscrites dans l’histoire de notre pays. De ce point de vue, nous ne voulons rien d’autre qu’affirmer qu’aucun avenir n’est possible sur la base du silence sur les dominations et les oppressions du passé.

    3) LE COMBAT CONTRE LES DISCRIMINATIONS
    Les Indigènes de la République ne se situent pas comme simple mémoire du passé. Nous parlons de mémoire parce que celle-ci continue d’informer le présent et de le construire. Les Indigènes de la République ont ainsi l’ambition de construire une communauté politique réunissant toutes celles et tous ceux qui exigent la fin du traitement exceptionnel des personnes issues de la colonisation. C’est conscience de ce que la mémoire de la colonisation agit sur le présent qui nous fait travailler sur la mémoire et non une nostalgie abstraite du passé.

    4) LA COLONISATION N’EST PAS FINIE
    Les Indigènes de la République se construisent également comme communauté politique de celles et ceux qui refusent les pratiques néo-coloniales de l’Etat français et plus largement la recolonisation en œuvre avec les guerres d’Afghanistan, d’Irak, les processus désignés sous le nom de Françafrique, etc. C’est pourquoi nous manifestons et manifesterons notre soutien aux luttes des peuples et en particulier à la lutte du peuple palestinien pour son indépendance.

    5) LA DISCRIMINATION SYSTEMIQUE COMME ENNEMI
    Les Indigènes de la République sont en position de rupture. La question pour nous n’est pas celle de l’existence d’une minorité raciste. Elle est au contraire celle de l’existence d’une discrimination systémique inscrites dans les organisations, les procédures d’embauche, l’organisation des concours, les mécanismes d’orientations, les implicites des attributions de logements. Il s’agit d’une question structurelle et non du dérapage de tel ou telle fonctionnaire raciste. Nous refusons le traitement ethnique de la question sociale.

    6) NOUS ASSUMONS L’EXPRESSION INDIGENE
    L’expression ‘Indigènes de la République’ signifie la prise de conscience que les populations issues de l’immigration postcoloniale, et par contamination, celles qui partagent avec elles leurs conditions de vie matérielle, sont perçues, traitées, construites comme indigènes. Nous faisons ici référence au statut juridique de l’indigène à l’époque coloniale : une personne sujet c’est à dire ni française, ni étrangère. L’expérience des personnes issues de la colonisation impose cette analogie historique. Qu’elles aient ou non la nationalité française, elles sont dans les faits traitées comme ne l’ayant jamais tout à fait. Les chercheurs en mal de concept auront beau nous accuser de manquer de précision, cette expression nous parle, parle aux indigènes, parce qu’elle désigne un vécu réel. Nos critiques feraient bien de s’interroger sur les raisons de l’écho profond rencontré par l’expression « Indigène de la République »

    7) LES INDIGENES CONTRE L’INDIGENAT
    L’expression ‘Indigène de la République’ exprime une réalité du présent et non un frileux repli identitaire. Elle a vocation à disparaître lorsque l’égalité deviendra réalité dans notre pays. Un jour futur personne ne pensera à se dire « indigène » car cela ne correspondra plus à aucun vécu. Force est de constater que nous n’en sommes pas là. La réalité sociale continue à comporter des indigènes et tant que cela durera nous continuerons à nommer cette réalité, même si cela fait mal aux oreilles de ceux qui se contentent de principes abstraits (égalité, laïcité, mixité) niant la réalité des oppressions.

    8) L’AUTONOMIE ET LES ALLIANCES
    Les Indigènes de la République prennent acte de ce qu’aucune force politique ou syndicale n’a accordé l’attention nécessaire aux dominations vécues par les populations issues de la colonisation. Si tel était le cas nous n’aurions sans doute même pas eu l’idée d’un mouvement spécifique des Indigènes de la République. Ce mouvement est né de la conscience que les questions et les intérêts des indigènes sont sans cesse sacrifiés sur l’autel de questions jugées plus importantes. Pour cela la question de l’autonomie s’avère incontournable. L’autonomie n’est pas pour nous un but ou un idéal. Elle est un moyen nécessaire pour que se construisent des alliances égalitaires.

    9) LES INDIGENES ONT UNE HISTOIRE
    Les Indigènes de la République ne naissent pas du néant. Ils revendiquent l’héritage des luttes anti-esclavagistes, anti-colonialistes, anti-impérialistes, des luttes féministes, des luttes de l’immigration, et plus généralement de l’ensemble des luttes pour l’égalité sociale. Nous ne sommes rien d’autre qu’un nouveau jalon dans le combat pour l’égalité que des millions de personnes ont menées avant nous.

    10) LES INDIGENES SE RECONNAISSENT DANS LES AUTRES MOUVEMENTS SOCIAUX
    Nous n’avons pas la volonté ni la prétention de remplacer l’ensemble des autres mouvements sociaux agissant pour l’égalité. Nous ne sommes pas un mouvement ‘généraliste’. Nous participerons au cas par cas à des actions ou projets communs avec d’autres forces, tout en rappelant notre place particulière, liée à l’oppression particulière des indigènes. De la même façon nous engagerons toutes les initiatives que nous estimerons nécessaires sur les questions relevant de nos préoccupations – et spécialement lorsque celles-ci seront niées ou sous-estimées ou mises de côté par nos « alliés » au prétexte d’autres priorités.

  • Pour une fois je suis d’accord avec le Figaro.

    Qu’on lutte contre le racisme OK, mais "l’intégration par le jambon", "la république coloniale", "les méchants souchiens", ils vont trop loin. Ils ne font que créer du racisme anti blanc au sein de la société française alors que celle-ci a besoin de l’union de TOUS les peuples.

    • ce qui est erroné dans l’article c’est leur rattachement entier à "la mouvance d’extreme gauche". C’est plus compliqué. En fait les indigènes font de très curieuses synthèses. Je pense qu’ils ont beaucoup plus d’affinités avec l’extreme droite comme les Identitaires (évidemment je ne parle pas de ces doux naifs qui rejoignent le mouvement pensant simplement dénoncer les discriminations). Ils sont presque autant de gauche qu’un Dieudonné ou un Soral passés au FN après avoir flirté avec le PC. Ils sont aussi très proches de mouvements islamistes allant du hezbollah, hamas en passant par la mouvance Tariq Ramadan bien sûr, presque leur père spirituel.
      Pour ce qui est de la violence, je serai plus modéré. En tout cas ils soutiennent des mouvements clairement terroristes.

      En tout cas, grace au relativisme culturel qui prevaut partout en France aujourd’hui, ils peuvent se permettre plus librement que le FN d’afficher leur racisme et ça ne choque pas grand monde. Mais le FN ou le MIR, c’est la même merde !