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Le PPA nouveau est arrivé : Pas de Progrès pour l’Atmosphère !

Publie le jeudi 22 septembre 2005 par Open-Publishing

Le Plan de Protection pour l’Atmosphère élaboré par l’État est soumis à enquête publique dans toute l’Ile de France à partir de cette semaine (12 septembre-14 octobre).

La région Ile de France, la Ville de Paris ainsi que trois autres départements ont voté au printemps dernier des avis défavorables sur la version soumise à consultation.

Le texte soumis à enquête publique ne tient presque pas compte des remarques émises par les collectivités locales.
Nous exprimons donc de sérieux doutes sur l’efficacité du nouveau PPA.

Le texte proposé ne répond pas aux enjeux de santé publique, tant pour les épisodes de pollution (pourtant largement cités) que pour l’exposition permanente de millions de Franciliens.

L’effet du PPA sur la circulation routière, qui représente 50% des oxydes d’azote (NOx) et 30% des particules fines sera quasiment nul :
 les Plans de Déplacement des Entreprises ont été rendus obligatoires, comme nous l’avions demandé mais toute obligation réglementaire de résultat a été supprimée.
* les trois mesures apparemment contraignantes portant sur les véhicules légers, deux roues et poids lourds, sont réservées à des situations tellement exceptionnelles qu’elles ne se sont jamais produites en Ile de France. Elles n’amélioreront donc en aucune façon le sort des bébés frappés de bronchiolites ou des décès prématurés des personnes âgées.

La mesure la plus sérieuse de l’ancien plan (concernant les chaudières bas-NOx) perd une bonne part de sa substance car elle supprime l’obligation de chaudières performantes pour les petites installations.

Le PPA fait toujours l’impasse sur la responsabilité du trafic aérien et ne propose aucune articulation cohérente avec les objectifs de réduction des gaz à effet de serre.

L’Etat s’entête à ne prendre aucune mesure spécifique à la pollution par les particules (PM10 ; 2,5) dont les effets cancérigènes sont désormais reconnus et font l’objet d’un durcissement incessant des normes européennes.

Les mesures qui en 1964 ont abouti à une diminution significative des niveaux de soufre dans la ville ont été réglementaires et énergiques. Malgré les démonstrations médicales et l’avancée de la prise de conscience des citoyens, l’État n’a pas le courage d’un tel effort sur les NOx, COV et particules.

Nous exhortons les Franciliens à s’exprimer sur ce sujet important et à faire connaître au cours de l’enquête publique leur avis sur les registres disponibles en mairie. Les citoyens sont prêts, ils attendent un vrai plan anti-pollution.

Yves CONTASSOT, adjoint au Maire de Paris de la propreté, des espaces verts du développement durable et du traitement des déchets.

Michel VAMPOUILLE, vice-président du Conseil régional Ile-de-France, chargé de l’environnement et de l’éco-région.