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Le procès du Queen Mary II s’ouvre à Saint-Nazaire

Publie le lundi 8 octobre 2007 par Open-Publishing

NANTES - Près de quatre ans après la chute de la passerelle du Queen Mary II, le procès pour "blessures et homicides involontaires" s’ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire.

L’effondrement avait coûté la vie à seize personnes et fait 29 blessés le 15 novembre 2003.
Jusqu’au 23 octobre, les Chantiers de l’Atlantique et Endel, l’assembleur de la passerelle, ainsi que huit de leurs salariés doivent être entendus.

"Les deux entreprises se rejettent mutuellement la responsabilité de l’accident", résume une source proche du dossier.

Les Chantiers, ancienne filiale du groupe Alstom rachetée par le norvégien Aker Yards, estiment que la chute est due à un vice de conception et de construction. Endel de son côté considère que ce sont les conditions d’utilisation de la passerelle qui expliquent l’effondrement.

Le 15 novembre 2003, deux groupes visitent le paquebot en cours de finition, accompagnés de cadres des Chantiers, ainsi que des employés d’une société de nettoyage.

Le Queen Mary II était alors le plus gros navire à passagers jamais construit et attirait de nombreux curieux. Plus d’un millier de visiteurs étaient annoncés le même jour.

Les débats devront éclaircir comment 45 personnes ont pu se retrouver sur la passerelle d’accès grande de 22,5 m², située à 18 mètres au-dessus du fond de la cale C des chantiers navals de Saint-Nazaire.

Au total, 118 parties civiles se sont constituées devant le juge d’instruction, et une trentaine d’avocats vont intervenir à la barre.

Le public, qui ne sera pas admis dans l’enceinte du Palais de justice, pourra suivre les débats depuis une salle de réunion du centre-ville de Saint-Nazaire, qui comporte 250 places.
Jacques Chirac s’était rendu sur les lieux au lendemain de l’accident pour exprimer "la compassion et la solidarité" de la Nation envers les victimes.

Depuis la cession à Aker Yards, la société "Chantiers de l’Atlantique" assure le suivi des navires en construction et la garantie de ceux déjà livrés. (Reuters)

http://www.rmc.fr/edito/info/9197/l...