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Le révérend US Jesse Jackson qualifie d’"immorale et illégale" la proposition d’assassiner le président vénézuélien Hugo Chavez

Publie le mardi 30 août 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

"C’est une déclaration répugnante, immorale et illégale qui mérite l’ouverture d’une enquête de la part de la Commission fédérale des Communications et du Département de Justice et un rejet rapide de la part du président [des Etats-Unis]", a signalé le révérend nord-américain Jesse Jackson à propos des déclarations du prédicateur Pat Robertson, qui a proposé publiquement au gouvernement des Etats-Unis d’assassiner le président du Venezuela.

Prenant la parole devant l’Assemblée nationale vénézuélienne à l’occasion du 42e anniversaire de la marche sur Washington organisée par le pasteur noir Martin Luther King, le révérend états-unien Jesse Jackson a fait remarquer qu’en dépit du tollé soulevé par les propos de Robertson l’opinion attend toujours une déclaration du président George W. Bush à ce sujet.

Jesse Jackson a rappelé aussi que le président Hugo Chavez est arrivé au pouvoir au Venezuela au cours d’une élection parfaitement démocratique et il a estimé que l’engagement du chef de l’Etat vénézuélien en faveur du progrès des démunis "est un impératif moral de notre époque".

Pour sa part, le congressiste démocrate José Serrano a déclaré au journal new-yorkais El Diario-La Prensa que Robertson a dit tout haut ce que pense l’administration Bush.

« Je crois sincèrement qu’ici [à Washington], on souhaite se débarrasser d’Hugo Chavez par n’importe quel moyen », a précisé José Serrano qui a qualifié l’appel au meurtre contre le président vénézuélien lancé par Robertson comme une violation de la loi et un appel au terrorisme.

José Serrano, représentant démocrate pour New York, a ajoute ensuite que le grand problème de la politique extérieure états-unienne réside dans le fait que le président George W. est en train de suivre la ligne politique de l’extrême droite d’origine cubaine de Miami. (AIN)

Messages

  • Qu’un "évangéliste" télévisuel fasse un appel au meurtre, voilà qui est à l’image de ce pays, dont le sytème politque n’est qu’une forme de fascisme de moins en moins "mou", selon la formule de Pasolini.

    Mais comme "dieu" est avec Bush et tous les "religieux", que faire ? Comment discuter avec des intégristes ? Par définition, les "intégristes" n’admettent pas la moindre contradiction, et que l’un d’entre eux appelle au meurtre à la télévision n’est que le reflet des poseurs de bombes et pilotes suicidaires.

    Comment se préserver de cette folie assassine ? Bush, il me semble, a été élu "démocratiquement". Et voilà le retour de la limite de ce système, soi disant démocratique, mais totalement soumis au lavage des cerveaux rendus possible avec des "médias" aux ordres.

    Un peu comme chez nous, avec la formule "pas un jour sans Sarko".

    • Le "démocratiquement" mérite bien ses guillements : comment en être certain, avec des machines à voter = machines à sous pour leurs vendeurs. Vendues et "programmées" pour le plus offrant, donc le plus riche ?

      Il n’en reste pas moins que la question de la manipulation d’une démocratie qui fonctionne normalement (contrôle du vote par les citoyens) est une question d’une actualité brûlante. Outre le contrôle absolu des media (intimidation de la journaliste qui a parlé de l’expulsion des enfants zaïrois), plusieurs "techniques" semblent bien marcher :

      – Maintien de la majorité dans l’ignorance : baisse de la qualité, voire disparition, de l’enseignement public. Disqualification de l’école et de la culture, dite "poussièreuse" et inutile. Disqualification de l’"intellectuel".

      – Maintien de la majorité dans la peur, voire la terreur : du terrorime,et, si cela ne suffit pas, des flics.

      – Maintien de la majorité dans la pauvreté et la dépendance, avec multiplication des démarches à accomplir pour survivre.

      – Culpabilistion des victimes : le chômage c’est faute de formation ou paresse. Le "trou de la sécu" c’est que les gens sont trop douillets, etc....

      – Couronner le tout avec le seul espoir qui reste : Dieu (n’importe lequel, on peut même en fabriquer un ou plusieurs) puis faire accroire qu’on en est l’émissaire, comme les pharaons ou les monarques de droit divin...

      Pour finir, citer Laurence Parisot : "le travail est précaire, la santé ou l’amour aussi" en omettant soignement de mettre un "Si" en début de phrase. En effet : SI le ravail est précaire, la santé et l’amour le deviennent nécessairement (en tout cas c’est ce que pense le chômeur édenté quand il ne sourit plus à sa bien-aimée).

      dieu