Accueil > Les dessous des cartes et la guerre du Liban.
Les dessous des cartes et la guerre du Liban.
Publie le vendredi 13 octobre 2006 par Open-Publishing5 commentaires
L’agression israélienne menée contre le Liban en Juillet dernier a été un « essai » de déstabilisation de ce pays en vue de créer un « nouveau Moyen Orient » souhaité par l’administration Bush et déclaré à la face du monde par Condolesa Rice.
Depuis toujours les « grands » de ce monde « jouent » à la guerre sur des cartes géographiques alors que les petits se retrouvent ensevelis sous les décombres de leurs maisons et de leur pays !
L’administration Bush a décidé et l’administration Olmert a exécuté. Rien n’est plus facile pour eux que de « jouer » à la guerre. C’est leur métier. Envahir le Liban est un « jeu » d’enfants pour les Israéliens. C’est ce dont ils sont intimement convaincus. (Sans jeu de mots macabre, puisque les principales victimes de cette guerre furent des enfants !)
Le seul fait que le Liban ait pu organiser une résistance sur le terrain a été suffisant pour contrer tous les plans d’envahissement. Les israéliens ne sont pas allés jusqu’au fleuve Litani et les Américains n’ont pas « chatouillé » les Iraniens.
Cependant le Liban a fait les frais d’un bombardement massif sur tout le Sud, et la capitale de ce Pays a été détruite dans son tiers le plus pauvre. Les quartiers des défavorisés sont devenus des champs de ruine dans la capitale du Liban.
Il est important de constater que l’administration Bush porte une responsabilité importante dans cette tragédie. Ce président des Etats-Unis a fait un HOLD-UP avec la CIA sur la démocratie américaine. Les forces industrielles qui ont soutenu sa candidature et son élection frauduleuse sont aussi responsables. En premier l’Industrie Pétrolière et en second l’Industrie Pharmaceutique. Ces deux lobbies ont offert à Bush tout ce dont il avait besoin pour assurer son « élection ».
Les médecins qui veulent exprimer leur solidarité avec le Liban devraient ne pas prescrire « largua manu » les produits émanant de l’Industrie Pharmaceutique américaine et israélienne, et les remplacer par des médicaments exclusivement français à efficacité équivalente (sauf urgence ou non disponibilité d’un équivalent français).
Ce boycott des produits pharmaceutiques Israéliens et Américains des Etats-Unis relève d’une attitude professionnelle et citoyenne. Il s’agit d’abord d’une obligation morale contre le comportement guerrier et envahisseur de ces deux pays, en contradiction flagrante avec les règles élémentaires du droit international et des droits de l’homme quel qu’il soit.
Tant de malheurs et tant de morts ont été recensés qu’aucun professionnel de santé ne peut rester indifférent.
Nous sommes tenus de donner nos soins à tous les malades sans distinction aucune. Nous sommes tenus aussi de dissuader tout élément ou personne qui génère des malheurs aux autres et provoque la mort délibérée d’enfants. C’est une attitude humaine inscrite dans tout pacte ou serment professionnel médical.
« Je respecterai toutes les personnes...sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité » Serment d’Hippocrate réactualisé et publié dans le bulletin de l’Ordre des médecins N°4 d’Avril 1996.
Cette idée du boycott des produits pharmaceutiques américains et israéliens s’inspire simplement de cette notion d’humanisme et d’éthique professionnels.
J’invite donc tous les médecins et pharmaciens épris de paix, d’éviter de prescrire et de délivrer dans les substitutions les produits génériques des industriels pharmaceutiques qui soutiennent financièrement les entreprises guerrières de ces Etats et notamment les génériques du laboratoire israélien « Teva ».
Cette pression économique contre les « va-t-en guerre » américains et israéliens pourrait les amener à des méthodes plus humaines dans leur rapports avec les peuples de cette planète.
Messages
1. > Les dessous des cartes et la guerre du Liban. , 13 octobre 2006, 01:54
Très bonne idée ; je ne suis ni médecin ni pharmacien..mais j’aimerais cependant connaitre quelques noms de produits pharmaceutiques et dérivés,ou de labos à boycotter.Est-ce possible ? merci..
1. > Les dessous des cartes et la guerre du Liban. , 13 octobre 2006, 05:26
A propos du Liban, je suis en train de lire un livre intéressant :
Walid Charara et Frederic Domont. Le Hezbollah, un mouvement islamo-nationaliste chez Fayard. Je ne l’ai pas terminé mais jusqu’à la page 155, il fournir une masse d’information tout à fait passionnante sur un mouvement décrié et qui a pourtant représenté l’honneur du Liban face à l’agression israêlienne.
Danielle Bleitrach
2. > marque israélienne de médicament, 13 octobre 2006, 14:14
TEVA est une importante firme israélienne qui fabrique des médicaments dont beaucoup prescrits en France.
Pensez-y au moment où le médecin vous fait l’ordonnance (sinon vous aurez du mal à changer).
Bien à vous pour le Boycott
Orangerouge
3. > marque israélienne de médicament, 13 octobre 2006, 18:10
– Le "serment d’hyppocrate" n’est plus que facultativement prononcé solemnellement - dans diverses versions, au choix de l’Université qui délivre le diplôme. Seul le serment de se conformer au "Code de Déontologie Médicale" est maintenant obligatoire. (Pas sûr qu’il soit toujours lu avant la thèse.)
Extraits du code :
Article 7 : Le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs moeurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu’il peut éprouver à leur égard.
Il doit leur apporter son concours en toutes circonstances.
Il ne doit jamais se départir d’une attitude correcte et attentive envers la personne examinée
Article 8 : Dans les limites fixées par la loi, le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu’il estime les plus appropriées en la circonstance.
Il doit, sans négliger son devoir d’assistance morale, limiter ses prescriptions et ses actes à ce qui est nécessaire à la qualité, à la sécurité et à l’efficacité des soins.
Il doit tenir compte des avantages, des inconvénients et des conséquences des différentes investigations et thérapeutiques possibles.
Cependant, le médecin qui n’applique pas ce code est non plus un parjure mais un délinquant. Moralement, c’est pas pareil.
– Question naïve : il ya des "labos" qui ne sont pas américains - du moins en grande partie ?
Santé !
2. > Les dessous des cartes et la guerre du Liban. , 13 octobre 2006, 22:26
Depuis que je me suis intéressé à cette idée de Boycott des médicaments américano-israéliens, (début Août 2006 en pleine guerre du Liban), je me suis rendu compte que le marché français des médicaments prescrits et remboursés par la Sécu, est envahi à 70% par l’industrie américaine. Et ce sont des médicaments récents très couteux que ce soit dans le domaine de la cardiologie, de la diabétologie ou la rhumato. Les médicaments français représentent à peine 15%, les européens 10% et les Japonais 5%.
Autrement dit 70% des dépenses pharmaceutiques de la Sécu vont aux Etats-Unis. Alors la France et l’assurance maladie ont voulu favoriser les médicaments "génériques" qui officiellement coutent moins cher. Et là, Premier labo MONDIAL en génériques, pour son chiffre d’affaire, le labo TEVA l’israélien qui est quand même associé à certains labos américains.
En tant que médecin, je peux prescrire le médicament qui me semble le mieux approprié à mon patient. Mais le pharmacien a la possibilité légale de le substituer en générique de son choix. J’ai alors adressé une lettre au Conseil de l’Ordre des Pharmaciens en leur demandant de la diffuser à tous les pharmaciens, leur demandant de ne pas délivrer les médicaments génriques TEVA à mes malades mais plutôt d’un Labo français (Biogaran) ou même de labo des pays émergeants comme l’Indien ZYDUS qui a synthétisé le génériques de la trithérapie anti Sida.
Cette attitude est simple et à la portée de tout médecin ayant la volonté d’agir. Pour le patient, je reconnais que c’est un peu plus difficile. Cependant on peut très bien demander à son médecin traitant de favoriser un médicament franco-européen (A EFFICACITE EGALE). Et ensuite, une fois arrivés à la pharmacie, là surtout on peut EXIGER de son pharmacien de ne pas délivrer les génériques de Teva mais plutôt de l’indien ZYDUS ou le français Biogaran.
Finalement, j’ai constaté que beaucoup de pharmaciens ont répondu favorablement à mes demandes. Dans le cas contraire, je prends le soins de prescrire le générique moi-même ainsi que le labo qui le fabrique !
A propos du commentaire sur le serment d’Hippocrate, il ne faut pas confondre celui-ci et le code de déontologie médicale qui est le "code civil et pénal" de la profession. Le serment lui insiste sur le fait de protéger le faible et d’assurer sa protection.
Pour le bouquin que signale Danielle Bleitrach, je l’ai apperçu dans un librairie mais pas encore lu. Ce dont je me hate de faire.
Bien à vous
Herbe Rouge, médecin