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Les médias sont " l’opium du peuple "
Publie le mercredi 7 novembre 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Les médias sont « l’opium du peuple »
Bernard Arnault, la première fortune de France (voir le classement de Challenge), vient de racheter les Echos, premier quotidien économique, contre la volonté des ses journalistes. Encore un patron à la tête d’un journal ! La quasi-totalité des médias est entre les mains de grandes familles bourgeoises et de grands groupes (Amaury, Bertelsmann, Bolloré, Bouygues, Dassault, E. de Rothschild, Lagardère, Filipacchi Medias, Pinault, Vivendi etc.) dont l’unique préoccupation est de faire du profit. Il va sans dire que la complicité entre le pouvoir de l’argent et le pouvoir politique est totale. Le rôle du pouvoir médiatique dans la victoire de Sarkozy aux élections présidentielles a été déterminant. Certains groupes dépendent économiquement, par leur marché, de l’Etat. Des journalistes sont conseillers du président de la République (Georges-Marc Benamou, Patrick Buisson) et des conseillers du président sont dans les directions des chaînes privées (voir le cas Laurent Solly). Des grands noms du journalisme sont même décorés de la Légion d’honneur pour services rendus (Alain Duhamel, Claude Estier, Jean Boissonnat, Maurice Lévy etc.). Il y a donc une imbrication des intérêts et une dépendance mutuelle.
Les rares médias qui échappent encore, en partie ou en totalité, à ces groupes sont marginalisés. Les émissions, un tant soit peu, critiques sont supprimées (Arrêt sur Images) ou déplacées (Là-bas si j’y suis). Les journalistes qui ne rentrent pas dans les rangs ou qui, tout simplement, tentent de faire honnêtement leur travail sont licenciés (Antoine Peillon, Raphaëlle Picard, Daniel Schneidermann et bien d’autres). Des perquisitions sont menées dans les locaux des journaux récalcitrants (Canard Enchaîné).
L’information dans ces conditions ne peut être qu’au service des intérêts des classes dominantes : occulter les luttes sociales et mettre en exergue tout ce qui peut détourner de la réalité économique et sociale l’attention des classes dominées. Le sport, les faits divers, la météo, les grandes messes caritatives (Téléthon, Sidaction etc.), les variations des cours boursiers etc. occupent une place centrale dans les médias notamment télévisuels. En ce mois de novembre 2007 où la résistance au pouvoir prend forme et s’amplifie (grèves des cheminots, des agents d’EDF-GDF, des salariés de la Poste et de France Télécom, des enseignants, manifestations des avocats, occupations des facultés par les étudiants etc.), les médias, quant à eux, parlent davantage de « l’affaire » Arche de Zoé et des voyages incessants de Sarkozy, lequel par ailleurs, est présent en permanence dans tous les médias.
Jean-Michel di Falco, évêque de Gap, disait en paraphrasant K. Marx « la télévision est l’opium du peuple » (1). On peut très bien tout aussi dire que les médias en général et non seulement la télévision sont « l’opium des peuples ».
Mohamed Belaali
(1) Le Monde du 12-13 novembre 2006 p.13
Messages
1. Les médias sont " l’opium du peuple ", 8 novembre 2007, 09:54
Ouais ! et l’esclavage est largement volontaire comme tu le montres toi-même.
1. Les médias sont " l’opium du peuple ", 8 novembre 2007, 21:58
Les medias et les sondages sont "l’opium du peuple" cela est la première force au service de la socièté capitaliste qui nous écrase, les combatre pour les detruire est notre première priorité.
Comment, des militants qui semblent sincèrement de gauche, peuvent ils encore accorder le moindre crédit à des sondages aussi ridicules : donner des pronostiques sur les résultats d’une élection virtuelle qui n’a aucune réalité ni dans sa forme, ni dans le temps.
Mais ceci ne doit pas nous faire oublier que ces sondages truqués, payés par les grands partis politiques par les médias aux ordre des multinationales amies de Sarkozy et le gouvernement (ce n’est pas pour rien que leurs dirigeants étaient autour de lui le soir de l’élection à cette soirée scandaleuses du Fouquet), ont été, ente autre, une des principales raisons de la victoire de la droite revancharde aux présidentielles.
Et le formatage des consciences continue de plus belle. A cette escroquerie il nous faut répondre par le plus profond mépris, relever chaque fois ce scandale, et boycotter tous les médias complices.
Il fut aussi en tirer les conclusions politiques. Dans ce déni démocratique qui s’aggrave à chaque consultation IL N’EST PLUS POSSIBLE D’ESPERER REPRENDRE LE POUVOIR PAR DES ELECTIONS, ce n’est donc, n’en déplaise à Nicolas, que dans les luttes populaires, dans la rue et par la grève générale que le peuple de ce pays pourra chasser cette clique arrogante qui prétend nous asservir à leurs seuls profits, et rétablir enfin un véritable pouvoir démocratique.
Tous ensembles pour que ce mois de novembre soit enfin un mai 58 victorieux. Raymond