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Les ordres professionnels, outils de lutte antisyndicale ! Soutien à Patrick Pelloux, président de l’AMUF

Publie le jeudi 8 mars 2007 par Open-Publishing
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de FEDERATION CGT DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE

Suite au mouvement de grève des urgentistes d’avril 2005, Patrick Pelloux est convoqué le 13 mars 2007 devant les instances disciplinaires du Conseil Régional de l’ordre des médecins pour des propos jugés anti-déontologiques par deux médecins parisiens.

Ce procès est inacceptable pour plusieurs raisons :

Patrick Pelloux s’est exprimé en tant que dirigeant syndical sur une question relevant de l’organisation du système de santé, en l’occurrence la permanence des soins.

Ses propos avaient une valeur générale et ne visaient aucune personne en particulier.

Les mêmes constats présentés avec des termes quasiment identiques se retrouvent dans le récent rapport de la Cour des comptes sur le même sujet.

Enfin, Patrick Pelloux est un médecin hospitalier et relève du point de vue disciplinaire
non pas du Conseil de l’ordre, mais directement du Ministre de la santé ou du
Directeur de l’Agence régionale d’hospitalisation.

Nous considérons en tant que syndicalistes que cette procédure porte à la fois atteinte à la liberté d’expression et à l’exercice du droit syndical. Il apparaît inconcevable qu’une instance professionnelle puisse remettre en cause des droits garantis par la Constitution.

Nous sommes particulièrement sensibles à cette question du fait de l’adoption récente d’une loi prévoyant la mise en place d’un Conseil de l’ordre des infirmières, à la satisfaction de loobies ne représentant qu’une minorité de la profession et contre l’avis de la quasi totalité des syndicats de salariés. Cela fait suite à la création de l’ordre des masseurs kinésithérapeutes, podologues, que les salariés refusent également.

Dans ce contexte, nous soutenons Patrick Pelloux, en tant que syndicaliste pour le respect de l’exercice de son mandat de président de l’AMUF et nous invitons à signer la pétition en ligne sur le site de l’AMUF.

Par ailleurs, nous nous interrogeons sur la légitimité de ces instances professionnelles qui nous apparaissent anti-démocratiques et ne présentent aucun intérêt pour la représentation des professionnels.

Nous appelons une nouvelle fois le gouvernement à ne pas mettre en place le Conseil de l’ordre des infirmières pour une profession où près de 80 % des intéressées sont salariés et relèvent donc au niveau disciplinaire de leur employeur. Pour la défense des professions de santé et des professionnels, nous avons fait des propositions dans le cadre de la démocratie sociale garantissant l’expression pluraliste.

Montreuil, le 08 Mars 2007

 Communiqué en PDF

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