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"Libération", la machine à dépolitiser

Publie le jeudi 16 août 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/

Libération a (ou avait) le don des titres. C’est aussi une machine à dépolitiser. C’est ce que montre Libération et ses fantômes, écrit par Eric Aeschimann, journaliste à Libération.

L’identité du journal repose sur trois piliers :

1. le lien avec le lecteur est très fort, acheter Libé c’est éprouver un "sentiment de liberté"

2. l’art du titre, exemple : une galerie de vieillard soviétiques bardés de médailles pour l’annonce de la mort de Youri Andropov, c’est titré : L’URSS présente ses meilleurs vieux

3. raconter l’actualité par imitation d’une genre artistique (roman, cinéma, chanson...). Exemple : en 1983, la gauche entame un plan d’austérité. Libé titre : DUR. Le mecteur de l’époque pense aussitôt au Collaro show, où un personnage récurrent conclut chacune de ses apparitions par un "Dur, dur !" dépité.

Et la machine à dépolitiser ? Elle est là, justement. Les jeux de mots et la fiction produisent une prise de recul. L’information apparaît forcément un peu dérisoire. L’engagement politique aussi.

Le summum est atteint le 20 avril 2002. Libération trouve son plus mauvais titre : "Allez-y quand même".

Quelle connerie !

Le titre du 22 avril était Non ! Ce n’était pas meilleur, à mon avis...

Aeschimann se demande pourquoi, ces derniers mois, la rédaction n’a pas tenté un coup de force pour prendre le pouvoir. Ce qui a permis à Laurent Joffrin d’obtenir ce pouvoir. Aeschimann explique cela par la dépolitisation des jeunes journalistes, les quadra ou trentenaires. Et il écrit :

"A Libération comme ailleurs dans la société française, la dépolitisation s’est révélée une belle machine à protéger le pouvoir des soixante-huitards."

Messages

  • A l’origine Libération journal issu de la résistance était proche du PCF et dirigé par Emmanuel d’Astier de la Vigerie.
    Le titre a été plus ou moins volé par les révolutionnaires à papa en 68
    Libérez Libération. Vf

  • C’est pas nouveau..ret c’était prédit...

    Pauvres petits c...

    by Jean Ferrat

    On parle de vous sans cesse

    De vos opinions

    Vos voitures vos maîtresses

    Vos clubs en renom

    Vous avez pour vous la presse

    La télévision

    Vous vous dites la jeunesse

    Pauvres petits c...

    Vous vous dites la jeunesse

    Pauvres petits cons

    Fils de bourgeois ordinaires

    Fils de Dieu sait qui

    Vous mettez les pieds sur terre

    Tout vous est acquis

    Surtout le droit de vous taire

    Pour parler au nom

    De la jeunesse ouvrière

    Pauvres petits c...

    De la jeunesse ouvrière

    Pauvres petits cons

    Vos guitares vos idoles

    Et vos James Bond

    Je m’en contre-foutrai comme

    De colin-tampon

    Si celui-ci que l’on berne

    N’prenait pour de bon

    Vos vessies pour des lanternes

    Pauvres petis c...

    Vos vessies pour des lanternes

    Pauvres petits cons

    Quand le temps de vos colères

    Quand vos contorsions

    Ne seront plus qu’éphémères

    Et vieilles illusions

    Fils de bourgeois ordinaires

    Pour qui nous savons

    Vous voterez comme vos pères

    Pauvres petits c...

    Vous voterez comme vos pères

    Pauvres petits cons

    Je n’partirai pas en guerre

    Contre vos moulins

    Si à la prochaine guerre

    Le fait est certain

    Qui se f’ra casser la gueule

    Pour vos opinions

    C’est encore nous ma parole

    Pauvres petits c...

    C’est encore nous ma parole

    Pauvres petits cons

    Si votre papa fait mine

    De couper les fonds

    Si vos petites combines

    Ne tournent plus rond

    Si votre moi vous chagrine

    Plus que de raison

    Il y a des places en usine

    Pauvres petits c...

    Il y a des places en usine

    Pauvres petits cons

  • En utilisant le terme "soixante-huitards", sic, le journaliste se révèle comme ce qu’il est : un marchand de papier, qui ne vaut pas plus cher que ceux qu’il fait mine de dénoncer.

    L .