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Lundi de Pentecôte : les syndicats (Unsa, FSU, Snes, CGT, Sud, CFTC...) multiplient les appels à la grève.

Publie le vendredi 22 avril 2005 par Open-Publishing
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Le lundi de Pentecôte sera travaillé

Le prochain lundi de Pentecôte sera travaillé pour financer l’aide aux personnes dépendantes, confirme Matignon malgré la grogne provoquée par cette mesure.
"On travaillera le 16 mai, c’est confirmé. Il n’y a jamais eu de doute", déclare à Reuters l’entourage du Premier ministre, qui consacrera une grande partie du prochain séminaire gouvernemental, le 28 avril, à un point sur ce dossier.

Dans la perspective de cette réunion, Jean-Pierre Raffarin a demandé à ses ministres de voir chacun dans leur secteur comment cette journée de solidarité se mettait en place. Le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, a été chargé de préparer la réunion et de faire la synthèse, précise-t-on à Matignon.

La suppression d’un jour férié pour financer, avec les cotisations sociales versées ce jour-là, l’aide aux personnes âgées et dépendantes, a été décidée à la suite de la canicule d’août 2003, cause de la mort de près de 15.000 personnes âgées.

"Nous restons persuadés que cette journée de solidarité est essentielle", ajoute-t-on de même source. "Ces deux milliards d’euros, l’équivalent de 20 téléthons, seront notamment employés dans la transparence à ouvrir une centaine de nouvelles maisons de retraite, à en aménager et rénover d’autres."

Selon l’entourage de Jean-Pierre Raffarin, 1,2 milliard d’euros seront consacrés aux personnes âgées et 800 millions aux personnes handicapées.

Les syndicats (Unsa, FSU, Snes, CGT, Sud, CFTC...) multiplient les appels à la grève. La CGC a pour sa part appelé à boycotter cette journée de solidarité.
Le secrétaire confédéral de la CGT, Jean-Christophe Le Duigou, estime dans une interview publiée jeudi par Le Parisien que la décision gouvernementale impose une "journée de travail gratuite aux salariés" et constitue une "remise en cause unilatérale du temps de travail".

"Le financement de la dépendance est un gros problème qui ne sera pas résolu par cette journée de travail gratuite", explique le dirigeant de la CGT, qui prévoit une "vive mobilisation" dans les secteurs privé et public le 16 mai, notamment dans les transports, la poste, l’éducation et l’administration.

"La CGT entend faire du 16 mai une journée de mobilisation unitaire avec pour mots d’ordre les salaires, l’emploi, la réduction du temps de travail, la protection sociale en général", ajoute-t-il. Le gouvernement doit comprendre "qu’il doit explorer d’autres pistes".

Selon Le Parisien et Le Figaro, des entreprises comme TF1, Axa Assistance et Bouygues ont pris les devants et décidé de maintenir le lundi de Pentecôte férié pour leurs salariés, tout en versant la cotisation "solidarité" (0,3% de la masse salariale) à l’Etat.

D’autres, comme BASF, Renault ou le Crédit Lyonnais, ont décidé de rester fermées mais de décompter le 16 mai des jours de réduction du temps de travail.

La suppression du lundi de Pentecôte ne fait pas non plus l’unanimité au sein de la majorité, alors que la grogne suscitée par cette mesure tombe mal à moins de six semaines du référendum du 29 mai sur la Constitution européenne.

Le Premier ministre s’en tient pour sa part à l’idée d’une évaluation a posteriori de la mise en oeuvre et de l’impact de cette mesure. Il a confié au député UMP Jean Leonetti une mission en ce sens.

Les entreprises avaient en fait la possibilité de choisir un autre jour férié. Mais les accords en ce sens sont restés très rares. Dans quatre départements, où c’est le lundi de Pâques qui a été supprimé, le bilan de cette substitution a également été très mitigé. (Reuters)

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