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Luxembourg : le référendum maintenu à la date prévue

Publie le samedi 25 juin 2005 par Open-Publishing

Le Luxembourg maintient son référendum

Alors que les non français et hollandais avaient refroidi les ardeurs de ratification des autres pays européens, le Luxembourg semble faire bande à part, ses dirigeants ayant décidé de maintenir le référendum de ratification de la Constitution européenne à la date prévue, c’est à dire le 10 juillet 2005.Mais ce vote est essentiel car, en cas de victoire du oui, il relancerait le processus de ratification dans tous les pays.

Le scrutin maintenu à la date prévue

L’Union européenne se veut être un ensemble de pays dirigés de manière démocratique. A cet égard, l’utilisation du référendum pour que les citoyens donnent leur accord sur la Constitution semble être une nécessité.
Mais la voie référendaire a pris un mauvais tournant lorsque, dans un intervalle très court, deux des pays fondateurs de l’Union ont refusé le texte, le peuple ayant refusé assez massivement l’adoption d’une Constitution européenne.
Face à cet état de faits, la plupart des pays qui souhaitaient mettre en place un référendum pour ratifier cette Constitution ont, soit abandonné, soit reporté ce projet, les risques politiques étant trop grands pour l’Union si le non l’emportait encore dans ces pays.

Mais, dans ce domaine, le Luxembourg a décidé de maintenir son référendum, prévu pour le 10 juillet, faisant de la mise en place de ce vote populaire une question d’honneur. Il faut dire que le pays est un membre fondateur de l’Europe et est très attaché au caractère démocratique de la politique et des décisions à prendre.

Mais, ce qui diffère avec la France, c’est que ce référendum est annoncé comme ayant une influence sur la politique nationale. Ainsi, si le non l’emporte, le Premier ministre, Jean-Claude Juncker, a décidé de démissionner. Ce scrutin, cette menace ayant été proférée, sera donc aussi un choix pour la future politique du pays.

Le Luxembourg, nouveau moteur de la ratification

Après les échecs des référendums de France et des Pays-Bas, les autorités européennes avaient appelé les autres pays de l’Union à poursuivre le processus de ratification, afin de déterminer les contours d’un futur projet.
Mais, contrairement à ces recommandations, les pays qui devaient utiliser le référendum pour ratifier le texte vont y renoncer (sauf le Luxembourg). Ainsi, en Grande-Bretagne, le vote a été annulé après le non français, afin d’éviter de perdre du temps, les britanniques étant encore hostiles à l’Europe. De même, en Pologne, c’est le Parlement qui va finalement ratifier le texte et non plus le peuple. Enfin, au Portugal et au Danemark, le référendum a été repoussé et pourrait être annulé.

Face à cette situation stagnante, le Luxembourg pourrait avoir un rôle de moteur pour redémarrer le processus de ratification populaire, à condition bien sûr que le oui l’emporte. Si c’était le cas, les autres pays reprendraient confiance en eux et relanceraient la procédure de référendum. Mais, en cas de victoire du non, cela condamnerait définitivement l’adoption de la Constitution par la voie référendaire.

Mais, à l’heure actuelle, on en est encore aux suppositions, aucun sondage ne pouvant être publié dans le mois qui précède le scrutin. Mais, au vu des sondages précédents, le non a connu une forte hausse ces trois derniers mois.

Le référendum sur la Constitution européenne qui va avoir lieu le 10 juillet a donc une grande importance pour toute l’Europe, car il sera le moteur ou la fin des ratifications populaires.

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