Accueil > MAYOTTE - DRAME ENFOUI ?

MAYOTTE - DRAME ENFOUI ?

Publie le dimanche 28 décembre 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

On peut lire dans le blog de monsieur Yves Jégo secrétaire d’Etat français à l’outre-mer http://yvesjego.typepad.com/

"Cette année, sur une île de moins de 200.000 habitants, nous allons renvoyer 17.000 étrangers en situation irrégulière, je rappelle aussi que le discours non régulateur de l’Union des Comores entraîne y compris des morts"

J’ai compris tout de suite qu’à travers cette réaction, la France a voulu montrer à l’opinion mondiale qu’elle n’est pour rien sur ces drames quasi quotidiens dans le plus grand cimetière marin du monde. Et c’est ici qu’il faut dénoncer le silence de nos gugusses qu’on appelle aussi ministres, face à de telles accusations.

Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2007, une collision entre un kwassa kwassa et une vedette de la PAF (police aux frontières) à fait plusieurs victimes, dont un bébé de quelques mois. Cet accident catastrophique n’a fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire. Et pourtant l’avis de la CNDS (Commission nationale de déontologie de la sécurité), rendu le 14 avril 2008 concluait : « Sans se prononcer sur les causes du naufrage, la Commission demande qu’il soit impérativement mis fin, conformément à la réglementation internationale en vigueur, à la pratique de la navigation en dérive feux éteints lors des opérations de recherche en mer des clandestins. Elle recommande instamment de ne plus recourir à des méthodes, qui aboutissent à la mise en danger d’êtres humains, notamment de femmes et d’enfants, dans des conditions susceptibles de caractériser le délit d’homicide involontaire. »

Justement, dans le droit pénal français, l’article 221-6 définit l’homicide involontaire comme tel : « Le fait de causer, dans les conditions et selon les distinctions prévues à l’article 121-3, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement, la mort d’autrui constitue un homicide involontaire puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

En cas de violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende »

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Homicide

Ce ne sont pas les exemples qui manquent pour montrer la responsabilité de la France sur ces drames humains. J’ai choisi l’exemple ci-dessus car il n’y a aucune ambigüité sur la responsabilité de la France. Le rapport vient d’une commission française.

Qu’est ce qu’il a fait alors le gouvernement Comorien suite à ce drame ?

Le 12 septembre 2008, le juge français Jean-Wilfrid Noël a émis neuf mandats d’arrêt internationaux contre les responsables sénégalais au pouvoir à l’époque du naufrage du Joola du 26 septembre 2002, les tenants pour responsable de l’accident. (Cet accident avait fait plusieurs victimes Français).

Je le dis haut et fort : Vous, les dirigeants comoriens vous êtes complices de l’extermination du peuple comorien. Ayez le courage de dire les choses telles qu’elles sont. Vous êtes là pour l’intérêt du peuple comorien. Sachez que la diplomatie « correcte » a aussi des limites.

« Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour ! » : E. Zola

Mohamed Soula

Messages

  • Faut se calmer françoise lol , c’est quoi cette acharnement sur la France alors que la majorité des autres pays font bien pire.
    J’habites à Mayotte et les mahorais aiment la France pour sa liberté , parce qu’ils y sont attachés ! et pas que pour une question d’argent , la guadeloupe la martinique la guyane etc quand la france les aider à se developper , on disait pas "les guadeloupeens sont français que pour le fric"
    L’indépendance n’arrêtera pas les kwassa kwassa car c’est un problème de développement entre mayotte et les comores.
    Le gouvernement comorien n’a qu’à développer leur pays au lieu de tout mettre le fric dans la poche des bureaucrate.

    *Vive Mayotte Française* :D

    Sinon j’adore lire tes articles , merci :)

  • Ils sont morts dans l’indifférence totale. Il ne faut pas compter sur les hommes politiques comoriens (le gouvernement, l’opposition) pour que justice soit rendu. Ils sont tous sauf peut-être le président de l’assemblée des marionnettes de la France. Ils ne lèveront pas le petit doigt pour porter plainte contre l’Etat français alors qu’ c’est leur droit.
    La France est capable de dire que les familles de ces victimes n’ont pas porté plainte.

    • Ce qui se passe dans les eaux maritime mahoraise est grave voir sale, qui peut croire que la France peut se permettre d’organiser volontairement un génocide d’une grande ampleur dans une petite région qu’elle contrôle depuis les années 1800.
      Qui peut croire que la France n’est pas capable de disposer des professionnels maritimes pour contrôler la mer de Mayotte et ne laisser passer que l’ayant droit.
      Une collision d’une embarcation militaire avec un boutre comorien peut être considérée comme un accident pour masquer la vérité mais quant il s’agit des collisions programmées mensuellement et qui font des milliers des victimes jamais indemnisés par la justice française.
      Ceci est une violation du droit à la vie pour des individus assassinés chez eux par un pays qui le prive le droit de circuler librement dans leur propre territoire.
      Devant un tel drame le gouvernement comorien doit se défendre en demandant le tribunal international de la haie de condamner la France d’arrêter ses méthodes barbares qui relèvent d’une époque très lointain pour laisser vivre les comoriens dignement aux Comores.
      A.M.M.ngazi

  • Il me semble que l’on parle plutôt de l’injustice. Des gens tués impunément. Doit-on rester silencieux face à ce drame ? On demande une suite judiciaire. Ne mélangeons pas les choses .
    Le différend franco-comorien est une autre affaire.
    Je répète ici il s’agit des pauvres gens tués gratuitement. Quelque d’inimaginable en France métropolitaine.

  • On a fort tendance à oublier les raisons profondes pour lequelles les malheureux anjouanais traversent en kwassa jusqu’à 30 personnes par bateau, avec chèvres, bovins parfois, essence, voire excréments de la trouille.

    Quel est le rédacteur de salon ou le politique bien nourri qui peut avoir ce courage ?
    Quel est celui qui peut avoir le courage de le répéter jusqu’à 4 fois dans l’année après 3 explusions ?

    Ensuite, pour ceux qui passent à travers les mailles du filet (autorités comoriennes, état de la mer, état du bateau, fiabilité du passeur, barrière de corail, chasse par la PAF,arrivée à terre, ...) après avoir été abusés à la fois par les autorités comoriennes qui regardent ailleurs (avec qui plus est, la prime au retour payée par la France au gouvernement comorien:plus il y a d’expulsés de mayotte, plus le gouvernement gagne...) et abusés par les passeurs eux mêmes (qui payent les autorités comoriennes)... que se passe t il ?

    Entre exploitation de l’homme par l’homme, du frère, du cousin, dans le batiment ou l’agriculture, le travail de mineurs, les loyers abusifs de taudis, qui profite ?

    Facile de masquer la réalité du scandale des gouvernements comoriens successifs, la corruption qui atteint des sommets, juqu’à fatiguer (déjà) les investisseurs koweitiens.

    Facile de masquer la réalité du scandale de l’exploitation des anjouanais illégaux jusqu’à les dénoncer à la PAF pour ne pas avoir à les payer ?

    Facile de masquer la réalité derrière l’accident du kwassa (sur combien de sorties de PAF s’il vous plaît ?), malheureux sans aucun doute, mais combiens de morts sur la barrière de corail ?

    Demanderait on aussi devant une telle mascarade à ce que les kwassas soient elles aussi équipées de feux de navigation ?

    Revenons sur terre... et sur mer...! Anjouan et sa population, autrefois rayonnante, y compris à travers ses intellectuels, est dans un état de délabrement dramatique.
    Prendre la réalité des problèmes c’est traiter politiquement et économiquement la question de la coopération régionale, favoriser les échanges commerciaux par la mise aux normes des produits à l’exportation, associer des programmes de formation conjoints, accorder des visas de travail sous la responsabilité de tuteurs mahorais, aider à l’exercice de la démocratie par le renforcement de la société civile et des mouvements associatifs, favoriser les échanges économiques avec la diaspora,...

    Cette année, les requins prolifèrent sur la passe de Saziley, les plongeurs le confirment.

    Le concombre masqué

    • Je pense qu’il a raison de critiquer la France coupable d’un crime contre l’humanité. Ceux qui pretendent vendre leur âme à la France doivent les faire ailleurs pas à Mayotte. L’île Comorienne , Mayotte est sous occupation française et le peuple comorien a devoir de circuler librement.
      J’encurage ces hommes et femmes qui ont le courage de dénoncer les crimes du gouvernement français.
      VIVE MAYOTTE TERRITOIRE COMORIEN

  • Oublions tout et regardons ce qui s’est passé dans la nuit du 3 au 4 décembre 2007. La CNDS parle des conditions susceptibles de caractériser le délit d’homicide involontaire.
    La navigation en dérive feux éteints est un manquement à une obligation de sécurité imposée par la loi. Ce qui caractérise bien l’homicide involontaire.
    D’autre part l’étouffement de cette affaire par les occupants (l’administration française), me laisse croire que c’est un homicide volontaire.
    Ne mélangeons pas tout. Cet article parle du crime commis peut-être volontairement par la France.
    Le silence de cimetière du gouvernement comorien sur cette affaire (le naufrage de la nuit du 3 au 4 décembre 2007) me laisse croire que le gouvernement comorien actuel collabore avec la France pour exterminer son peuple.
    L’impunité de ceux qui ont commis cet horrible acte me hante. Je me battrais jusqu’au bout. Je ne désespère pas qu’un jour les Comores auront des responsables politiques qui s’intéresseront au peuple comorien (au petit peuple)
    Ne pensez pas que vous puissiez m’amener sur un autre chemin. Ceux qui sont tués cette nuit là, ne sont pas des rats. Ce sont aussi des êtres humains.

    Mohamed Soula (Auteur de l’article)

    • Les autorités Comoriennes n’y sont pour rien. La faute aux Mahorais. La faute à la France. Le retour de Mayotte dans son giron naturel apportera de la bananne, du marioc, quelques dizaines de kilos de poisson et les Comores seront le meilleur des mondes.

    • La CNDS en parlant d’homicide involontaire a donné l’occasion à l’Etat comorien de saisir les tribunaux internationaux sur ce naufrage mais ce dernier évite de prendre ses responsabilités.
      Il est convaincu (l’Etat comorien) que ses concitoyens sont des sous-hommes donc des esclaves qui n’ont pas droit à la justice.
      Courage. Je suis à vos côtés pour dénoncer cette impunité qui risque d’encourager les occupants à tuer d’autres comoriens gratuitement.
      J’espère que d’autres personnes se joindront à nous pour faire quelque chose. C’est un fait : Il y a eu un homicide. Maintenant ceux qui ont tué doivent être juger.