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Manifester avec ça ? !

Publie le dimanche 15 juin 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

A ce jour, quatre précaires d’AC ! sont toujours mis en examen suite à une plainte de la CFDT pour « injures publiques », malgré un non-lieu pour les accusations de violence. Cette plainte est consécutive à des mobilisations devant le siège de la Confédération lors des négociations de la dernière convention d’assurance chômage.
Deux militants passeront en correctionnelle le 25 juin pour l’occupation du siège de la Confédération en 2005, soyons nombreux , ce sont nos pratiques de luttes à tous que la CFDT essaie de réprimer
Signez la pétition pour exiger la relaxe des précaires :
http://www.ac.eu.org/spip.php?article1829

Plaintes "CFDT contre précaires" : un premier non lieu et beaucoup de mensonges
http://exil.ac.eu.org/spip.php?article1909

Le 6 juin 2008, François Chérèque, interrogé par le site Rue 89 sur les plaintes, déposées par la CFDT dont il est le secrétaire général, contre des chômeurs et des précaires déclare « On n’a pas porté plainte contre des personnes parce qu’ils nous ont insulté. On n’a jamais empêché quiconque de s’exprimer, même si on peut regretter parfois les insultes. »

François Chérèque a-t-il la mémoire qui flanche ?

A ce jour, quatre précaires d’AC ! sont toujours mis en examen suite à une plainte pour « injures publiques ». Cette plainte vise plusieurs rassemblements organisés devant le siège de la CFDT pendant l’hiver 2005-2006, à une période de négociations des règles de l’assurance-chômage (gérée par l’Unedic, institution paritaire).

Ces rassemblements étaient bien un des seuls moyens d’expression à la portée des chômeurs et précaires, face à un syndicat qui allait encore une fois signer une convention d’assurance chômage réduisant de fait l’ensemble de leurs droits. Voir à ce sujet l’article : ASSEDIC 2006, ce qui va changer !

Parmi les termes incriminés dans la plainte, nombreux sont ceux qui font directement référence à la convergence de vues entre le MEDEF et la CFDT, une convergence de vue et d’action que les chômeurs et les précaires ne sont pas les seuls à avoir remarquée.

François Chérèque en appelle à la justice mais préfère oublier ses décisions

La direction de la CFDT a pris un tournant historique en choisissant d’en appeler à l’arbitrage pénal pour trancher ses conflits avec une partie des salariés, en emploi ou non.

Deux militants passeront en correctionnelle le 25 juin pour l’occupation du siège de la Confédération en 2005. Si les juges suivent l’argumentaire de la CFDT, qui invoque la « violation de domicile », la jurisprudence obtenue se retournera à coup sûr contre ceux qui occupent leur boite, y compris les adhérents de la CFDT.

Un syndicat qui fait tout pour criminaliser certaines pratiques de luttes est-il encore un syndicat ? Pour ne pas répondre à cette douloureuse question, et surtout pour que la base cfdtiste ne se la pose pas, la direction confédérale, depuis le début de cette misérable affaire en appelle à de terribles violences, et à des menaces explicites « contre ses salariés ».

Manque de chance, même en ces temps de répression tous azimuts, le caractère parfaitement grotesque de ces allégations a conduit à un non lieu sur l’ensemble des soi disant « faits de violence ». Les précaires d’AC ! mis en examen avaient notamment jeté des œufs (jaunes) sur la façade de la Confération. Même sous Sarkozy, il ne s’agit pas encore de « violences en réunion avec préméditation ». La CFDT, dans ses plaintes n’avait pourtant pas lésiné sur la dramaturgie.

D’un côté, les « victimes », pauvres salariés lambda de la Confédération, cet « employeur comme les autres » dixit François Chérèque. Les « salariés comme les autres » qui ont déposé plainte sont en fait tous des responsables politiques, et pas seulement des membres du service d’ordre, puisqu’ils sont tous secrétaires confédéraux.

La plainte fait notamment état de menaces sexistes à l’encontre de femmes, mais étrangement, lors des confrontations, nous ne verrons que des hommes…

De l’autre les coupables, et pas seulement d’avoir manifesté devant le siège de la CFDT. En effet, la plainte évoque des personnes « aux yeux vitreux », au discours « déstructuré », par qui la Confédération avait une bonne raison de se sentir menacée. En effet, la Confédération n’hésite pas à pointer une coïncidence troublante pour justifier ses craintes et sa plainte, et on se demande comment se fait-il qu’on n’ait pas encore conduit les militants d’AC ! devant les juges : le siège de leur association ne se trouve-t-il pas dans le 19ème arrondissement, là ou des ANPE ont fait l’objet de débuts d’incendie fin 2005 ?

Presque deux ans après le dépôt des plaintes, deux ans de convocations à répétition devant les flics et devant la justice, les chômeurs, précaires et salariés harcelés par François Chérèque seront en fait jugés pour une occupation et plusieurs manifestations, donc simplement pour avoir dénié le droit à la CFDT de signer des accords avec le patronat qui détruisent leurs droits et leurs vies.

Ni représentés, ni représentatifs,
solidaires et combatifs !

Le 25 juin, aura lieu le procès de Ludovic Prieur et Michel Roger (Procès le 25 juin 2008) :

Soyons nombreux , ce sont nos pratiques de luttes à tous que la CFDT essaie de réprimer

Signez la pétition pour exiger la relaxe des précaires CFDT contre AC ! : le syndicalisme responsable a trouvé ses coupables

La répression gratuite nous coûte cher, nous ne bénéficions d’aucune subvention. Merci de nous soutenir en envoyant vos dons à AC ! Paris, 23 bis rue Mathis,75019 Paris. (merci de préciser dans l’envoi "pour frais de justice")

Messages

  • La CFDT suit l’exemple d’ATTAC, pour ce qui est de s’en remettre à la "Justice" de son pays, en cas de conflit fraternel !!!

    Pas beau à voir, dans un cas comme dans l’autre...

    Espérons qu’il y a suffisamment d’orga vraiment fraternelles et solidaire pour que l’union fasse la force !

  • Si nous n’avions pas une gauche de branquignolles, un mouvement ouvrier de peintres (artistiques) , plutôt que de s’en remettre à la justice de notre bon pays nous pourrions avoir des tribunaux d’honneur du mouvement ouvrier chargés de porter des décisions sur les conflits entre mouvements de gauches, syndicats de travailleurs, associations de soutien aux déshérités, de luttes pour l’égalité , etc...

    Il devrait exister une assemblée permanente sur les conflits internes au mouvement social , indépendante de l’état, et qui rendrait des avis et nommerait des conciliateurs.

    1 représentant par parti de gauche, 1 par syndicat, 1 par assosse, et des conciliateurs , indépendants des premiers, reconnus pour leurs qualités à retisser des liens.

  • La cfdt est egale a elle meme.Partenaire de l’ump et du merdef.On crie le matin,on signe le soir.momo11