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Marche des sans papiers : article, texte et photos

Publie le mercredi 2 juin 2004 par Open-Publishing

SANS PAPIERS

en lutte >>>coordination nationale

25, Rue François Miron, Paris, 75.004 – tél : 01.44.61.09.59 – fax : 01.44.61.09.35 – mail : coordnatsanspap@wanadoo.fr

CONTACT MARCHE : 06.80.57.50.61

solidarité financière : compte bancaireN°80187841

Bonjour,
 photos de la manifestation du 31 mai à Bruxelles :
lien : http://liege.indymedia.org/news/2004/06/1959.php

 texte du CRAPCE ( Liège) :
lien : http://liege.indymedia.org/news/2004/05/1952.php

 départ de la marche : article de "l’Humanité" (édition du 31 mai 2004) :

Sans-papiers.
Départ de la longue marche

Ils partiront ce matin pour Bruxelles avant de rejoindre, à pied, le Parlement européen à Strasbourg, puis Paris et l’hôtel Matignon.

8 heures, ce matin, Bourse du Travail, rue Charlot à Paris. Les sans-papiers d’Île-de-France se retrouvent pour partir en car vers Bruxelles, où ils retrouveront ceux des organisations belges : la Coordination contre les rafles et les expulsions, Sub Terra, l’Assemblée des voisins d’Ixelles, le Collectif de résistance aux centres pour étrangers et, témoin très symbolique, un membre de la communauté équatorienne victime des rafles. À pied, ils partiront ensuite pour Strasbourg et le Parlement européen, pour lui remettre leur " mémorandum ", avant de poursuivre vers Paris et Matignon pour une même démarche auprès du premier ministre français. La CGT, la Fédération des associations de solidarité aux travailleurs immigrés, l’Association des travailleurs marocains en France, les Verts, LO, SUD Éducation, Ruptures soutiennent d’ores et déjà cette initiative. Ainsi que le PCF, dont les militants assureront, comme ils l’ont fait chaque fois, la logistique dans chacun des départements traversés.

" Besoin de main-d’oeuvre "

Le mémorandum constate : " Les patrons des secteurs de la construction, de l’hôtellerie, de la confection, du textile, du gardiennage, du nettoyage, de l’agriculture ont besoin d’une main-d’oeuvre quasi gratuite, que les États mettent à leur disposition en maintenant des centaines de milliers d’immigré(e) s en situation de sans-papiers. " S’appuyant sur les besoins avoués de main-d’oeuvre pour pallier le vieillissement de la population et la baisse de la natalité, la Coordination nationale des sans-papiers, à l’origine du texte, dénonce une situation qui constitue " un des facteurs majeurs de la montée des partis d’extrême droite dans les différents pays de l’UE ".

Dans la ligne de mire aussi des intervenants, la baisse des prix des matières premières dans les pays du Sud, l’expropriation des paysans, les subventions aux agricultures des pays développés, l’exode rural vers des villes incapables d’offrir du travail. L’Europe ne recueille, par exemple, que 2,7 % des émigrants maliens, dont l’immense majorité (plus de 96 %) se dirige vers les pays d’Afrique. Les marcheurs réclament la régularisation avec des titres de séjour de dix ans, la fermeture des centres d’expulsion, la libération de tous ceux incarcérés pour défaut de papiers, l’abolition de la double peine, la liberté de circulation et d’installation, le droit de vote et d’éligibilité pour tous les résidents, avec l’abrogation de toutes les mesures qui entravent ces diverses dispositions.

Un enfant de deux mois

L’égalité des droits est, en effet, la grande absente de l’actualité européenne : en Grande-Bretagne, les associations exigent la nomination d’un observateur indépendant sur les conditions de vie dans les neuf centres où sont détenus plus de 1 500 demandeurs d’asile. Le 26 mai dernier, de l’aéroport de Schipol, aux Pays-Bas, c’est un charter avec 18 Togolais et 26 Camerounais venus de Grande-Bretagne, de France, d’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas qui a servi à une nouvelle expulsion. Le Parlement européen avait pourtant, le 20 avril, rejeté le principe de charters organisés par l’UE.

En France, à Lille, une femme algérienne et son enfant de deux mois ont été arrêtés et transférés en centre de rétention. Le père est en situation régulière avec une carte de séjour de dix ans. À Calais, les CRS s’en sont pris aux réfugiés pendant la distribution des repas par les associations. Une rumeur persistante parle d’un projet de décret qui chasserait la Cimade des centres de rétention. Les marcheurs auront, une fois de plus, bien des témoignages à donner sur leur parcours.

Émilie Rive

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TRAJET :

Mercredi 2 juin - Liège
10h, les marcheurs prendront la direction de Liège, où ils seront accueillis par le CRACPE, qui lutte depuis plus de 5 ans pour la fermeture de tous les centres fermés, à commencer par celui de Vottem. Une manifestation de soutien aux personnes détenues aura lieu à 16h devant le centre (rue Visé-Voie 1 à Vottem). En soirée, une rencontre avec les sans-papiers aura lieu à 20h à l’Espace Belvaux, 189 rue Belvaux à Grivegnée.

3 Juin : Gand

4 juin : Courtrai

5 juin : Lille

6 juin : Lens

sur le trajet, accueil des marcheurs par la Mairie de Seclin et l’UL CGT de Seclin

7 juin : Arras

8 juin : Amiens

9 juin : Creil

10 juin : Argenteuil

11 juin : Saint Denis

12 juin : Paris Matignon (Manifestation)