Accueil > Messieurs les politiques, nous ne payerons pas ! - I - Vos dépenses

Messieurs les politiques, nous ne payerons pas ! - I - Vos dépenses

par rouge

Publie le dimanche 11 décembre 2011 par rouge - Open-Publishing
5 commentaires

Chaque année, nous qui sommes les travailleurs de ce pays et qui en créons la richesse, nous lui avons donné en moyenne (par nos impôts directs et indirects) entre 20 et 30% au moins de nos modestes salaires.

Et, vous qui étiez censés administrer ce pactole dans le souci du bien public, et le respect de nos volontés, que vous êtes censés représenter, qu’en avez-vous fait ?

Vous avez dépensé des fortunes monstrueuses dans des guerres injustes dont nous ne voulions pas – ce que vous saviez très bien – contre des peuples qui ne nous avaient pas attaqués, et n’en avaient aucune intention.

Vous avez déposé aux pieds des institutions financières, coupables de malversations scandaleuses, des tributs gigantesques, ‘pour les sauver’, et sans contrepartie.

Vous avez largement ouvert vos caisses – c’est-à-dire les nôtres ! – pour soudoyer, corrompre et soutenir des états et des gouvernements « amis » en vue d’obtenir de juteux contrats pour vos amis industriels, sans égard pour le fait que ces états pouvaient être des dictatures de la pire espèce, et que vos amis industriels n’allaient pas seulement y vendre du ‘made in France’, mais surtout y transférer des emplois en profitant de l’exploitation éhontée des travailleurs de ces pays, nos frères.

Vous avez engagé le pays dans des dépenses ‘de prestige’, constructions babyloniennes (qui détruisaient parfois des quartiers entiers de nos habitats), célébrations historiques, culturelles ou sportives à grand tapage, grands projets de toute espèce, sans retombées notables sur l’activité et la vie du pays (mais bien sur les profits des grands patrons intéressés à ces projets – vos amis).

Vous vous êtes servi à vous-mêmes des prébendes confortables pour les charges publiques que vous assumez – souvent même plusieurs postes pour une même personne, expliquez-moi comment vous en remplissez les devoirs ! – et des retraites plus que généreuses.

Vous avez mené grand train, dépensant des sommes impressionnantes pour aménager vos lieux de travail et de réception, vous déplacer en avions de luxe même pour de courtes distances, vous loger, en déplacement, dans les plus belles suites des plus grands hôtels, garnir les tables de vos réceptions des mets les plus recherchés et offrir à vos hôtes ce qui se fait de mieux en cadeaux, cigares, grands vins…

Non content de ça – qui reste légal, à défaut d’être légitime (surtout dans un pays endetté) – vous avez détourné des paquets d’argent public, on ne compte plus les ‘affaires’ que vous traînez derrière vous, et celles qui sont connues du grand public ne sont probablement que la pointe d’un immense iceberg. Tout ce qui était possible en matière de détournements, vous l’avez pratiqué – y compris, et c’est un comble, de vous loger, vous-mêmes ou vos familles, dans des logements HLM !

Et, de tout cet argent que nous avions gagné par notre travail, enrichissant au passage vos amis grands actionnaires et grands affairistes, combien en a-t-il été dépensé pour nos besoins ? Les logements sont devenus impayables, même pour ceux d’entre nous qui ont un emploi. Les logements sociaux existants sont en ruine et trop peu nombreux, combien en avez-vous restaurés, combien en avez-vous construits ? La médecine est malade, les hôpitaux publics que vous n’aurez pas supprimés ou transformés en cliniques privées (accessibles seulement aux riches) deviendront bientôt des mouroirs publics, si ça continue, en dépit du dévouement des médecins et infirmières que vous traitez commes des parasites. L’école est en danger de se muer en caserne, seule l’opiniâtreté d’un corps enseignant dévoué à sa tâche, envers et contre tout, parvient à retarder le processus. Les transports publics (du moins ceux destinés aux gagne-petit, les TGV se portent bien) sont en-dessous de tout, malgré la conscience professionnelle des cheminots qui, eux, sont épuisés.

Oh non, ce ne sont pas les dépenses consenties en faveur de notre bien-être qui ont causé les déficits de l’état et l’ont obligé à s’endetter. Mais ce sont bien les dépenses que vos appétits guerriers, vos goûts de luxe et votre cupidité ont occasionnées qui ont permis l’accumulation de cette montagne de dettes.

Vous en êtes responsables. Ainsi que les institutions financières qui, après avoir empoché les secours que vous leur apportiez (sans nous consulter, encore une fois), vous ont reprêté cet argent, à des taux éhontés, et exigent maintenant que vous nous affamiez pour les « rembourser » de ces prêts.

IL N’EST PAS QUESTION QUE NOUS ACCEPTIONS DE REMBOURSER LA PART DE VOS DETTES QUI CORRESPOND A VOS DEPENSES DE GUERRE, DE GABEGIE, DE CONCUSSIONS, OU DE CONNIVENCE AVEC DES BANQUIERS DECIDES A NOUS AFFAMER, CAR CES DEPENSES, VOUS LES AVEZ FAITES SANS OU CONTRE NOTRE CONSENTEMENT, ET ELLES SONT ILLEGITIMES !

Messages