Mouvements sociaux outre-mer : la périphérie montre la voie au centre

Par Serge Quadruppani

Et si l’insubordination de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Réunion (de la Guyane naguère) s’étendait à la métropole ? Apparemment une majorité de Français y croient, et une bonne part d’entre eux le souhaite.

Et si l’exigence de 200 euros d’augmentation pour les bas salaires était étendu à tout le pays ? Apparemment, le gouvernement le craint. Une vraie pression sur les salaires venant s’ajouter à ce qui ressemble de plus en plus à la naissance d’une onde française pourrait donner de beaux moments de dissidence généralisée.

Le mouvement social de grande ampleur que tant de gens espèrent et que les syndicats s’efforcent de canaliser à coup de manifs tous les mois (pourquoi pas tous les semestres), ... ...

... ... De Guaino à Chérèque, trop de gens de l’autre bord annoncent trop souvent le danger de mouvements incontrôlés pour ne pas y voir une stratégie de contrôle préventif.... ...

... ... Tout paraît en place pour que la combativité sociale s’épuise, comme ce fut le cas par exemple en 2003 avec la dure grève des profs sur les retraites ou en 2007 avec celle des régimes spéciaux, l’essentiel étant, d’une journée d’action à l’autre, de laisser le temps aux énergies de retomber et à la résignation de s’installer.

Mais quelque chose comme une espérance nouvelle pointe. En effet, si le "centre" est surveillé de près par des syndicats tenus par la double laisse de leurs subventions (officielles ou non -voir l’affaire de l’UIMM) et de leur fonction objective de pacificateurs, à la "périphérie" des radicalités nouvelles pointent. ... ...

– http://www.rue89.com/2009/02/18/mou...