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Nestlé Waters, veut vendre Perrier

Publie le jeudi 16 septembre 2004 par Open-Publishing
2 commentaires


Nestlé Waters, branche eau du géant suisse Nestlé, a annoncé hier qu’il privilégiait
l’hypothèse d’une vente de Perrier et la filialisation de tous ses sites français.
Selon les syndicats, un tel scénario mènerait à un « démantèlement » de l’activité.

Après avoir mis fin en juillet à son plan de départs anticipés de 1 047 salariés,
le numéro un mondial des eaux embouteillées a annoncé officiellement en comité central
d’entreprise (CCE) qu’il envisageait de filialiser ses établissements industriels,
dont Vittel, Contrex et Perrier, ainsi que de son siège social, situé à Issy-les-Moulineaux
dans les Hauts-de-Seine.

Voie plus dure

Les responsables de Nestlé Waters ont reconnu que ces filialisations permettront une vente plus facile de Perrier.

Le groupe a aussi annoncé qu’il allait rapprocher ses établissements de Vittel et de Contrex, dans les Vosges, au sein d’une structure unique. Les deux usines constitueront alors le plus grand site de production mondial d’eau en bouteilles avec 1,7 milliard de cols produits par an.

« On avait choisi, avec notre plan de préretraites, le chemin sans doute le plus compliqué mais qui nous permettait de concilier au mieux les intérêts économiques et sociaux de l’ensemble des parties. Face à une obstruction systématique de la CGT, il est clair qu’on est obligé de choisir une voie plus dure. C’est pourquoi nous privilégions la vente de Perrier », a déclaré Richard Girardot, président de Nestlé Waters France.

La CGT, majoritaire, avait fait échec à ce plan en juillet, en vertu du « droit d’opposition » prévu dans la loi Fillon. Mais elle s’est dite prête hier à renégocier cet accord de préretraites prévoyant 1 047 suppressions de postes sur un total de 4 100 en France.

Trop tard pour
renégocier

« Au regard des menaces qui pèsent sur le personnel et leurs familles, nous restons disponibles (...). La balle est dans le camp de la direction », a déclaré Jean-Paul Franc, délégué syndical central CGT.

Mais M. Girardot a déclaré qu’il « refusait de revenir à la table des négociations » pour rediscuter de cet accord et privilégiait le scénario d’une cession de Perrier. « Il est trop tard pour négocier à nouveau, a-t-il ajouté, le plan a déjà été ratifié par deux partenaires sociaux (CDFT et CGC) ».

L’usine Perrier à Vergèze (Gard), compte 1 650 salariés, auxquels s’ajoutent les 520 employés de la Verrerie du Languedoc, installée sur le même site et également menacée de vente, selon les syndicats.

« La direction n’a jamais voulu vraiment négocier le taux de remplacement des départs, et pourtant on aurait pu arriver à un accord, nos exigences n’étaient pas énormes » a estimé M. Franc.

« Cet épisode du droit d’opposition sert en fait de prétexte à la direction pour démanteler l’entreprise et en faire porter la responsabilité sur la CGT », a-t-il ajouté.

Bernard Marcy, délégué CFE-CGC, en a appelé, en larmes, au « sens des responsabilités de chacun » pour renégocier l’accord de préretraites, qu’il avait signé avec la CFDT. Il a réitéré sa proposition d’un « référendum ».

Pour les syndicats, une filialisation mettrait les sites en concurrence et aurait des impacts sur l’emploi, chez Perrier comme chez Vittel et Contrex.

D’autres solutions

« Avec la filialisation, si les résultats du groupe sont dans le rouge, on ne pourra plus être renfloué par Nestlé, et on risquera de subir des plans sociaux encore plus terribles » a expliqué Bernard Belmonte, délégué CFE-CGC.
Selon Nestlé, d’autres solutions existent : le « multi-sourcing », qui permettrait de se procurer, en plus de Vergèze, de l’eau plus près des consommateurs, ou un plan social dur s’accompagnant de licenciements secs.

Le prochain CCE a été fixé au 15 octobre.

http://www.dna.fr/france/20040916_DNA003508.html

Messages

  • au soit disant " journal " de 13 heures de Rance deux le nouveau suce micro qui remplace billalian s’amuse a faire des micros crottoirs et a interroger et interwiewer un jaune anti syndicat de cette usine qui se dit inquiet a cause de l’intransigeance des syndicats

    s’amuse a fustiger l’intransigeance et le jusqu’auboutisme de la cgt air connu des médiarques des Rance 2 tf haine

    s’ensuit une longue interwiew d’un jaune de la cgc qui est heureux de béler qu’il a sauvé l’emploi mais baissé son pantalon devant le patronat et nestlé

    bref quand Rance 2 marche sur le chemin des pernot de tf haine on assiste a des sommets jamais égalés de la servilité télévichyelle

    a bas les médiarques valets du Medef

  • Euh c’et peut etre simpliste comme raisonnement mais moins NESTLE gerera les ressources naturelles,
    et moins il aura d’employés et mieux ca sera !

    source : http://eau.apinc.org/article.php3?id_article=200

    A lire Attac contre l’Empire Nestlé, les agriculteurs ne sont toutefois pas les seuls bienfaiteurs des actionnaires de Nestlé. L’environnement -avec la sur-utilisation des ressources en eau- et les consommateurs du Sud -développement du controversé lait en poudre et utilisation des OGM- contribuent aussi, à contrecoeur, à la prospérité du groupe. Mais, selon Attac-Vaud, la bonne santé du groupe veveysan s’appuie surtout sur les incessants sacrifices demandés à ses quelque 250000 salariés [2]. Pour eux, les dernières années ont rimé avec abandon de conventions collectives, baisses de salaires, licenciements. C’est que « l’Empire » se doit d’être plus que rentable, il doit anticiper, être com-pé-ti-tif. Ainsi, en 1999, alors que le groupe dégage un bénéfice net de plus de 4,7milliards de francs (en hausse de 12%), il ferme simultanément cinquante-quatre usines de par le monde. Soit 10% de son outil industriel ! Dans ce gigantesque mécano planétaire interfèrent parfois quelques gêneurs. Et si Nestlé s’est publiquement engagé à respecter la liberté syndicale, « il y a un monde entre son discours et sa pratique », estime Nora Natchkova. Les démêlés de Nestlé avec les organisations de travailleurs de Corée du Sud, de Colombie ou de France sont relativement connus, mais le livre recense aussi d’autres luttes moins médiatisées menées récemment en Chine, au Japon, en Thaïlande ou en Equateur. « Les personnes syndiquées sont bien souvent les premières à subir les restructurations », résume prudemment MmeNatchkova.