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Nounou pas contente

Publie le mercredi 31 mai 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

Bonjour,

suite à la grève dans les crèches parisiennes, je me permets de vous soumettre l’article suivant qui s’est vu attribué sur un site indé média Paris un qualificatif "d’incompréhensif" et donc s’est retrouvé en voie de garage.
Aussi, si cet article est vraiment incompréhensif pour vous également, je ne verrais pas d’inconvénient à ce que vous le supprimiez.

Donc :

Crèches et Assmats en Grève...La Mairie assure.

Le personnel peut être en grève, la Mairie assure un accueil de qualité, d’après la responsable de la petite enfance.
Le personnel en grève serait-il alors en surplus ?...ou inutile ?...

il semblerait, d’après le nombre de commentaire(s) que la grève du personnel de la petite enfance Paris mobilise.....

Cependant, la Mairie de Paris communique fort bien. Aucun soucis pour les parents, ils ne payeront pas les jours grevés (c’est marrant, elle doit être la seule à être en surplus de recettes car les autres mairies sont plutôt en déficit).
De plus, l’accueil par le personnel non-gréviste semble des plus performants avec tout ce qu’il faut de qualité et de sécurité sans compter d’éveil pour nos chères petites têtes (de la couleur de votre choix).

A croire que le personnel gréviste doit être en surplus ou qu’il faisait de la figuration car son absence ne dérange en rien le bon accueil des petits dont les parents doivent être rassurés. Quel Com (il va falloir décerner une médaille à ce service pour action rendue à la Mairie)...

Aussi, de part l’envie de rebondir à ce post, je m’autorise le désir de vous communiquer une lettre extraite de l’Association des Maires de France qui eux aussi cherchent à "s’auto-communiquer" à propos des Assistants et Assistantes maternels (Assmats) et de la façon de les "gérer".
De ce côté là, il n’y aura pas de jaloux car quand il s’agit du "petit personnel", on est de tous bords, copains comme cochons.

Pour rappel, dans un passé tout tout proche, les Assmats étaient assimilés à du "personnel de maison".
Et pour ceux qui ont fait ce glorieux métier d’employé(e) de maison savent mieux que personne ce que signifie "corvéable" :
Premier levé, dernier couché comme on aimait le répéter.

Donc, je vous livre en vrac, des extraits de l’information du 10 avril 2006 "dispositions du droit du travail applicable aux assistants maternels employés par des communes dans les crèches familiales" du Site de L’Association des Maires de France.

De plus, dans l’attente du Décret concernant les Assmats, ce dit décret sera une première dans la reconnaissance de ce métier.
"Mieux vaut tard que jamais".
C’est certain, que c’était plus facile quand on "faisait" avec les jeunes filles au pair, les bonnes à "tout faire" et le personnel nourri, logé et parfois déclaré.

Cela dit, je cite :

 Travail annuel basé sur 2250h,...les élus ont souhaité qu’il soit clairement dit dans le décret que ce plafond ne s’applique que dans le cas où un Assistant maternel n’a pas donné son accord pour travailler plus de 48h (NDR : hebdomadaire. A l’heure des 35h, on ne rêve pas)

...je disais donc qu’à l’heure des 35h, cela ne dérange nullement l’Association des Maires de France d’essayer de faire stipuler sur le futur premier Décret qu’un Assmat puisse travailler 13h par jour.
Je dis bien chers parents, 13h par jour. Imaginez un peu quand pour vous, junior vous irrite au bout de 3h.
Parfois, je vous avoue que lorsque vous êtes à l’heure à 19h, je suis contente de vous voir et de vous raconter comment s’est passé la journée.
Bien sur, l’autre enfant qui est arrivé à 7h est déjà parti. C’est toujours cela de moins, dites-vous ?
Mais :

 "...le projet de décret prévoit qu’il peut être dérogé à l’obligation pour l’assistant maternel de bénéficier d’un repos quotidien d’une durée minimale de onze heures consécutives afin d’assurer l’accueil d’un mineur sans interruption pendant deux ou plusieurs jours consécutifs, pour des motifs liés à l’indisponibilité du ou des parents du fait de leur travail..." (NDR : et pour le même tarif je présume, et tant qu’à faire, l’enfant peut aussi s’installer au lit entre nous...)

Ainsi, nos élus deviennent des personnes soucieuses :

de leur image :

"-les maires, soucieux d’offrir aux parents des modes de gardes diversifiés ont insisté sur les spécificités des crèches familiales qui offrent tant aux parents qu’aux assistants maternels des avantages importants par rapport à la crèche collective et aux assistants maternels libéraux..." (NDR : s’ils le disent et l’écrivent...???)

et du porte-monnaie :

"-La crèche familiale est un établissement à part entière employant du personnel qualifié (NDR : c’est gentil de le reconnaître car plus loin il est écrit : ... « la crèche familiale est source d’emplois pour des personnes non qualifiées... » vous allez effrayer les parents...), plus facile à créer qu’une crèche collective et moins coûteux en investissement et en fonctionnement...(NDR : nous y voilà. Effectivement, le calcul est simple. L’usure du local, c’est le logement de l’Assmat et pour 13h par jour, c’est 480€ net par mois toutes indemnités comprises, je vous laisse le plaisir de calculer le taux horaire)

Qui connaît un travail épanouissant à ce tarif ?
Affirmatif : aux colonies avec du personnel de maison (on y revient)
Excepté, que cette époque est du passé, chers élus, et que les porteurs de Tipoye ont eu gain de cause.
A notre époque, de temps à autre la presse nous relate quelques formes d’esclavagisme dans quelques hôtels particuliers.
Mais pas chez le personnel contractuel de mairie, qui découvre
par la suite son revenu infime lors de son départ à la retraite.

Rappel : nous ne sommes pas fonctionnaires et de plus le Maire peut nous remercier quand il
veut en tant que contractuelle surtout si on ne veut pas faire 48h hebdo.

Aussi, malgré la forte demande, comment se fait-il que ce métier connaît une baisse de notoriété de 30% ?

Enfin, l’Association des Maires de France ne se fait aucun soucis quant à une éventuelle reconversion de ses Assmats contractuels :

« Ils souhaitent que la disposition prévoyant que l’assistant maternel ne peut subir aucun préjudice du fait d’un éventuel refus de travailler plus de 48h soit supprimée.

En effet, les élus ont fait valoir que même si une commune ne renouvelait pas un contrat de travail avec un assistant maternel refusant de travailler plus de 48h ce dernier ne subirait aucun préjudice dans la mesure où il aurait la faculté de travailler dans le secteur libéral et serait assuré d’avoir du travail compte tenu de la forte demande... »

Je vous laisse méditer sur ce dernier paragraphe et vous remercie.

Paulette

Messages

  • Cela ne donne pas beaucoup envie d’aller travailler pour 480 euros/mois. C’est pourtant un emploi comme un autre, car si vous n’existiez pas, les secrétaires, infirmières, professeurs des écoles, médecins, employées devraient rester à la maison garder leurs petits. Donc, un smig au minimum et à 35 heures comme tout le monde. Mais peut-être que les 48 h sont les prémices de sa généralisation dans le monde du travail ? Il faut bien commencer par les plus "faibles".

  • si vous habitez paris
    votre salaire me surprend car ici dans le 19e- arrondissement très huppé -nos ass mat sont plutot retribuées 850 € par enfant........comme elles en gardent 3, voyez le salaire...

    alors revoyez vos tarifs chère nounou