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Nouveau suicide d’un salarié de France Télécom

Publie le jeudi 15 octobre 2009 par Open-Publishing
16 commentaires

Un nouveau suicide d’un salarié de France Télécom a eu lieu à Lannion (Côtes d’Armor), a-t-on appris jeudi auprès du groupe français de télécommunications.

Le service de presse de l’entreprise n’était pas en mesure dans l’immédiat de préciser les circonstances de ce suicide et l’état civil de la victime.

Une série de suicides d’employés de France Télécom - 24 en 20 mois avant celui de Lannion - a suscité un vif débat sur les problèmes internes et les conditions de travail de cette entreprise.

Itv précise : un ingénieur de 48 ans (Reuters)

http://tempsreel.nouvelobs.com/depe...

Messages

  • il était en arrêt maladie depuis 1 mois... il s’est pendu !

    • C’est à Lannion sauf erreur, que Didier Lombard est allé avertir ses employés il y a peu : "La pêche aux moules, c’est fini".

      On voit qu’il connaissait bien la situation idyllique du coin !

      En outre, et même s’il l’avait comprise, il est bien tard.

      Tout récemment, il était à Cahors et il a annoncé à 49 agents que le projet de les délocaliser à Montauban était abandonné.

      Bien tard !

      J’ai écrit ici même, en conclusion d’un article, ce qui suit et qui se vérifie
      (mon mérite n’est pas grand) :

      "Didier Lombard, le PDG, peut bloquer quelques-uns des engrenages meurtriers, embaucher des psychologues, dire à tous qu’il les aime. De son vivant, il ne réparera pas les dégâts. Par effet d’hystérésis, le paquebot dont les machines sont stoppées continue sur sa lancée. Pour l’empêcher d’échouer, pour éviter le choc qui jettera des poignées de passagers par-dessus le bastingage, il faudrait faire machines arrière, toutes".

      Et ça....

    • Et si on mettait la pression sur les petits chefs et sur les grands chefs ?

  • La peur doit changer de camp,il faut terroriser les petits chefs et les patrons dans toutes les entreprises .

    Condoléances à sa famille .

    • Ca serait même mieux de terroriser les Grands chefs et les décideurs.

      Ca ferai moins de Monde à s’occuper et les petits comprendraient vite.

      G.L.

    • Beaucoup se sont étonnés de la rancune tenace que des fonctionnaires militants syndicalistes de la poste et F. télécoms, nourrissent à l’encontre des responsables de la gestion privée de leurs boîtes respectives : ce management criminel et totalitaire nous a été imposé par les socialistes au pouvoir, la droite n’a eu qu’à prendre la suite. Voilà le résultat et voilà pourquoi le PS a perdu toute crédibilité à gauche : "tous contre tous" au travail pour le plus grand profit des actionnaires. Cessons de nous faire du mal, attaquons-nous aux vrais responsables, la Droite et les socio-libéraux : Grève générale à la poste et à France Télécoms : réhumanisation ,renationalisation de la Communication qui est un bien commun, volé au Peuple Français.

    • Tout cela est très bien mais n’explique pas pourquoi la grande majorité du personnel de la Poste et de France Télécom continue de voter pour les candidats du PS. Et je sais de quoi je parle.....

  • L’impuissance des syndicats dans cette affaire me sidère ... devant des pressions psychologiques indignes et de mauvaises conditions de travail pas une seule fois la grève n’a été évoquée. Quelque part l’impuissance syndical est aussi responsable de ces suicides (dans une moindre mesure) puisqu’elle n’a jamais su riposter face à ces pressions subies.

    Jules

    • Il y a aussi des administrations publiques qui à cherchent à étouffer ces affaires en achetant l’entourage... c’est dégueulasse, on se fait niquer par ces ordures... Foutons tout ce système en l’air

    • Le pb est que la plupart de ces "suicidés" ne sont pas syndiqués, ou sont sous l’influence des syndicat qui ont accompagné la privatisation. A laquelle ils ont tous, à des degrés divers, cru, mais jamais, ils n’ont saisi la nuance qui existe entre le service public et le service des actionnaires. Jamais ces ingénieurs, CFE-CGC, n’ont imaginé que le service R&D (ex-CNET) d’une multinationale "française" pouvait déménager de Lannion (ou Issy le Moulineaux) en Jordanie........

  • Au milieu des années 90, la privatisation de France Télécom avait un aspect irrésistible : argumentaire des politiques de droite comme de la social démocratie (les sos pour être clair), argumentaire de la direction et des cadres, ingénieurs compris peu au fait des rouages de la société dans laquelle ils vivent souvent en aveugles, et la substantielle carotte en actions qui a rapporté à beaucoup, même les employés et techniciens des milliers, voire des 20 000 euros (à l’époque des francs). Les rares militants syndicaux -CGT, évidemment - qui s’y opposaient étaient ridiculisés sous le vocable "ancien combattant" ;
    Tout ça est triste et participe de la dérive générale de l’immense majorité des citoyens devenus des consommateurs.
    Comparez la situation professionnelle des employés de la SNCF il y a vingt ans et celle des routiers qui font aujourd’hui leur travail, la situation professionnelle des employés de la Régie Renault et celle des salariés de la boîte privée qu’elle est devenue aujourd’hui... Et tout à l’avenant, le profit privé règne -presque - partout en maître intraitable. Allons, encore un petit effort !

  • Une petite fable que j’avais publié, il y a prés d’un an, sur Bellaciao.
    Tellement d’actualité, suite aux séries de suicides à France-Télécom et maintenant à la SNCF, à méditer.....
    La Solution, c’est Nous "Tous Ensemble" pour faire disparaitre ces managements agressifs.
    Pour les Cheminots, c’est le 20 octobre 2009 ;
    Par un Puissant Mouvement de GREVE.

    Les Moutons & les Bergers
    samedi 1er novembre 2008 (10h20)

    LES MOUTONS & LES BERGERS

    C’est l’histoire d’un Berger qui vivait tranquillement dans un petit coin verdoyant. Avec son troupeau de moutons, il était heureux et les revenus, bien que modestes, lui suffisaient pour faire vivre sa famille et assurer son indépendance.

    Mais des amis à lui, qui avaient fait quelques études supérieures, lui conseillèrent d’agrandir son cheptel voire de mutualiser ses moyens avec d’autres Bergers et que eux, ses amis, moyennant une correcte rémunération, géreraient tous les aléas et ainsi il pourrait continuer sa vie d’avant, mais avec des revenus plus conséquents. Le Berger accepta et sa vie s’améliora un peu, il dût rémunérer ses conseillers et amis, mais ça allait quand même.

    Un jour on lui dit que son troupeau n’était pas assez rentable et qu’il devait se fixer des objectifs plus ambitieux, pour cela il fallait s’organiser au niveau du département , régionalement, avec une direction nationale et une coordination européenne avec d’autres amis à lui, à chaque niveau, dont certains avaient fait des études encore plus conséquentes.

    Lui il avait confiance, ceux qui le conseillaient, bien que grâcement rémunérés, lui procuraient des confortables bénéfices, il vendait la viande plus chére et son troupeau s’agrandit. Pour garder son troupeau, il avait des chiens de berger très efficaces pour lutter contre les loups qui pullulaient dans la région. Les moutons eux étaient assez heureux, libres de gambader et protégés par les fameux chiens. Bien sûr, il y avait bien quelques Moutons Noirs, qui bêlaient toute la journée, mais ils étaient peu nombreux et on pouvait s’en débarrasser. Au plus haut niveau, on voulait augmenter ses revenus et on fixa des objectifs à chaque niveau (National, Régional et Départemental) avec, pour inciter à l’effort fourni, des primes conséquentes.

    Quels objectifs me direz vous ? Augmenter la rentabilité du troupeau de moutons et pour cela on donna aussi un objectif au Berger avec des petites primes à la clé. Les cerveaux lui conseillèrent de réduire son troupeau, d’avoir des moutons plus gros qui mangent moins et qui arrêtent de gambader dans les collines (l’exercice leur faisant perdre du poids). Le Berger était un peu triste de se séparer d’ un certain nombre de ses moutons, mais il perçut une bonne prime et commença par les Moutons Noirs qui bêlaient de plus en plus fort. Il enferma ses moutons et supprima ses chiens protecteurs (entre temps les loups avaient disparu). Son troupeau devint plus rentable et chaque étage reçut ses primes et tout le monde était content ; sauf les moutons qui aimaient être nombreux, en liberté avec la compagnie rassurante des chiens et n’avaient plus de Moutons Noirs pour bêler à leur place.

    Mais voilà nos amis instruits s’ennuient , réfléchissent pour plus de rentabilité encore et ça recommence : nouveaux objectifs, on triple les primes à tout les étages et le Berger continue à liquider son troupeau.

    La viande est de plus en plus chére, la concurrence du porc et du bœuf, qui pratique les même méthodes, se fait plus agressive et donc il faut des moutons toujours plus gros mais moins nombreux et malheureux (tout le monde s’en fout des moutons) .

    Le discours bêlant, des quelques Moutons Noirs qui restent, commence à être écouté et les moutons blancs exaspérés commencent à se rassembler, à s’organiser collectivement et refusent de plus en plus à se soumettre. Ce qui contrarie le Berger et ses amis du dessus et bientôt le Berger « pris entre le marteau et l’enclume » commence lui aussi à ne plus être rentable (il y en a trop et les primes qui leurs sont octroyés coutent trop chères au département, à la région, au pays entier. Bientôt ceux du haut (l’Europe) demandent que l’on diminue le nombre de Bergers « vu qu’il y a moins de moutons à garder » ; on donne des objectifs à chaque niveau du dessus toujours assortis des fameuses primes et maintenant il n’y a plus beaucoup de bergers ni de moutons, d’ailleurs les gens mangent du porc (bien moins cher). Aujourd’hui, nos amis dirigeants Européens, Nationaux, Régionaux et Départementaux, qui n’ont jamais mis les bottes ni approché le troupeau, ont trouvé un autre terrain pour appliquer leurs théories : les Services Publics et les même méthodes sont appliquées à France-Télécom, EDF-GDF, La Poste....

    Et la SNCF me direz vous, eh bin c’est pareil : des objectifs, des primes, des suppressions massives d’emplois à la production et bientôt comme chez les moutons, plus besoin de Bergers et ce jour est bien plus proche que vous ne le pensez.

    Une solution :

    Moutons et Bergers rassemblés, écoutez un peu plus les fameux Moutons Noirs et Ensemble, vous pourrez arrêter ce processus destructeur du Bonheur que vous avez partagé dans les vertes collines. Un Mouton Noir

    De : ALIFARKA
    samedi 1er novembre 2008

    • Pourquoi en effet la grève n’a pas été votée à France- Télécoms ? Peut-être que les victimes se sont trop investies par leur éducation, dans la croyance aveugle de la communication patronale, dans l’acceptation et la soumission pour les autres et pour soi des critères pourris des notations et autres évaluations ? Ces morts sont peut-être le signe de la reconnaissance de la boîte pour ses plus fidèles employés, ceux qui ont "suivi" et accepté toutes les restructurations et qui deviennent à leur tour gênants pour le "développement" de l’entreprise. Cette affaire montre en tout cas que les méthodes moderne de "management" bouffent les cerveaux comme le totalitarisme contre lequel tout le monde s’insurge en d’autres occasions. Oui, le totalitarisme d’entreprise qui s’insinue dans la vie privée, qui envahit et empoisonne l’esprit à chaque instant de la vie.
      Ces suicides sont peut-être l’expression d’un échec "personnel" par rapport aux exigences du Maître : "si on me change de poste, si on me mute, si on exige mon départ, c’est que je suis un incapable."
      La révolte est cent fois meilleure pour la santé mentale alors que dans ce cas-là le suicide met un terme dramatique à une dépendance vis à vis d’un monde parfait dans lequel on se sent tout à coup indigne de survivre.

  • L’ennemi de classe est assez fantomatique pour les travailleurs sauf bien sur la direction nationale,

    Mais cet écrasement des hommes,cette quasi exploitation moyenageuse est aussi mise en pratique pas un corps appellé management.dont font partie aussi les "petits chefs"

    Tous ne sont pas sur cette ligne de destruction des attitudes humaines mais à FT le nombre est effarent du plus haut management jusqu’au petit chef disposant d’un pouvoir sur des dizaines de salariés,et qui ne se privent pas d’en user et abuser.
    Ils ont poussé des milliers de femmes et d’hommes à bout,et on est à 25 suicides (tous ne sont pas uniquement dus au stress,)et un de ceux là parlera de management par la terreur .

    Terreur !!

    Ce sont des coupables .

    on ne se trompe pas de cible,sans ces petits despotes interréssés financierement à l"écrasement des salariés pour faire gicler du profit ,pour que les actionnaires se goinfrent ,la politique des directions ne passerait pas.

    Je ne mets pas l’encadrement dans la position de responsable unique,et de livrer seul une bataille que tous les salariés doivent mener,mais dire que les petits chefs sont des victimes,là non c’est trop (evidemment il y a des exeptions)
    Il faut savoir que depuis 1992 les promotions à FT sont à la gueule du client et rassurez vous la direction choisit trés bien ses sbires.
    pour ainsi dire jamais de CGt ou de SUD.
    Seuls sont promus ceux qui on montré leur souplesse et leur veulerie
    Nous avons donc de parfaits clones de la direction .

    Il fait vivre le mepris,la hargne,le harcelement ,le flicage de la part des petits chefs qui sont toujours soutenus par leur propre hierachie pour comprendre que non on se trompe pas de cible ,c’est bien de nos bourreaux qu’ils s’agit.

    ils sont impunis,intouchables,avec des moyens de pression énormes,depuis la sanction ,jusqu’au déplacement a des dizaines de km
    c’est donc justice que nous demandons et pas de se tromper sur qui sont les victimes et qui sont les agresseurs.

    Et je me doute bien que dans le privé ç’est pareil.

    Seule l’autogestion permettra une egalité humaine,quels syndicats,la proposent ?

  • Il est crucial et vital pour des dizaines et des dizaines de collègues en situation de souffrance, parfois de détresse de prendre des dispositions exceptionnelles de toute urgence.

    Tout d’abord, avec tous les acteurs concernés, recenser TOUS les collègues qui sont dans des situations de cette nature.

    Les acteurs locaux, directions, médecins du travail, assistantes sociales, services RH et élus et mandatés des organisations syndicales sont en mesure de faire connaître un nombre conséquent de salariés dans ces situations sociales très délicates auprès de chaque direction.

    A cet égard j’attire votre attention sur l’état de santé dramatique des salariés qui ont subi une mobilité géographique et professionnelle d’Alès vers Nîmes, de Carcassonne vers Narbonne. Ceci sans omettre ni occulter tous les autres cas.

    Et il vous revient de faire informer TOUS CES COLLEGUES que vous prenez en compte leurs difficultés et qu’une réponse positive, humaine à leur situation est ou sera rapidement mise en oeuvre.
    Pour certaines de ces situations, il est indispensable d’ouvrir des négociations avec les organisations syndicales et dans les IRP, toutes les IRP, sans attendre et ce à tous les niveaux.

    Comme nous l’écrivons, sans réponse, à nos directions locales (DT et Unités) depuis plusieurs semaines : c’est dans les services au quotidien que les salariés, cadres ou non cadres souffrent.

    Ensuite, concernant l’état de choc dans lequel se trouve ce que vous nommez "la famille France Télécom", il est tout aussi urgent de réunir tous les salariés par équipe, pour leur donner la parole, la libre parole. Et que tous les managers, responsables, directeurs... entendent bien ce qui sera exprimé, et qu’une synthèse soit faite sur TOUT CE QUI SE DIT et que des réponses soit apportées dans un respect total à l’égard de chacun.

    La mise en oeuvre de l’audit ne peut répondre à cette urgence vraiment cruciale.

    Enfin, nous exigeons, oui exigeons, l’ouverture de réelles, sérieuses et loyales négociations A TOUS LES ECHELONS de France Télécom pour l’amélioration des conditions de travail, entre autres.
    Nous avons écrit à plusieurs reprises à nos directions : combien faudra-t-il de drames avant qu’enfin ces négociations s’ouvrent à tous les niveaux ?
    Je vous le demande Monsieur Lombard, combien en faudra-t-il encore ?
    .....
    Je suis un délégué syndical de terrain, au quotidien, et régulièrement je rencontre, j’aide, j’assiste de nombreux salariés en souffrance suite à des décisions et des méthodes de management, mais moi aussi je suis fatigué de tous ces efforts qui ne peuvent durer, qui sont épuisants.

    Pour finir, que la justice fasse son travail....