Accueil > Occupation de sans papiers
Ainsi qu’ils l’avaient annoncé après l’expulsion du Temple d’Orléans vendredi 23 mars, les sans papiers et les demandeurs d’asile d’Orléans poursuivent leur lutte dans les mêmes conditions de visibilité.
Ils ont investi hier samedi 24 mars, en fin d’après midi, l’ancienne Auberge de jeunesse située 6 rue Léon Delagrange et 14 rue du faubourg Madeleine (entrée rue Léon Delagrange). En fait quelques uns d’entre eux y étaient depuis le 19 mars 2007. Ce vaste bâtiment, fermé depuis février 2000 (date du transfert de l’Auberge de jeunesse de la Motte Sanguin) est la propriété de la Mairie d’Orléans.
La veille au soir les 80 personnes sans papiers ou demandeurs d’asile participant à cette lutte avaient été réparties pour la nuit dans la communauté et chez les soutiens. Le rendez-vous avait été donné le lendemain à 16h00 au Chiendent. Les soutiens les ont ensuite accompagné part petit groupe sur place.
Dès l’arrivée d’une quarantaine d’entre eux sur ce nouveau lieu d’occupation, la police municipale est arrivée, rejointe quelques temps après par la police nationale, puis par les responsable de police de permanence et afin par l’adjointe au Maire de permanence. Nous avons fait valoir la présence dans les lieux depuis plus de 48h00 n’autorisant l’expulsion que sur décision de justice. Après quelques heures d’incertitude, que nous avons mis à profit pour appeler plus de personnes à venir sur place soutenir, il semblerait que les « Autorités » aient acceptées cette situation puisque tout ce petit monde est parti. Les sans papiers et les demandeurs d’asile, rejoints par ceux qui attendaient que la situation s’éclaircisse, ont pu alors s’installer et mettre en place leur organisation de l’occupation. Tandis que les soutiens sont allés chercher les affaires (matelas, couvertures, ustensiles de cuisines, nourriture,…) qui avaient été stockés provisoirement dans les locaux du Parti communiste français après l’évacuation du Temple d’Orléans.
Cette nouvelle occupation démontre une nouvelle fois leur détermination à poser le problème de ces sans papiers que la préfecture ne veut pas régulariser et qu’elle ne peut expulser du territoire. Il devient plus que temps qu’elle cesse de se contenter qu’ils vivent cachés, offrant ainsi à des employeurs de clandestin une main d’œuvre sur mesure. Une demande de rencontre pour le lundi 26 mars à 17h30 a été faite à la préfecture le 22 mars. En guise de réponse, la préfecture a envoyé les force de l’ordre les expulser le 23 mars au petit matin sur demande conjointe de l’Eglise réformée d’Orléans et de la Mairie d’Orléans. L’ensemble des associations, syndicats et organisations politiques qui les soutiennent insistent auprès du Préfet pour qu’il réponde favorablement à cette demande de dialogue.
Les sans papiers et les demandeurs d’asile d’Orléans en lutte vous invitent à venir sur place les soutenir. Venez y nombreux !
La commission Solidarité du Chiendent
Dimanche 25 mars à 12h30
Messages
1. Occupation de sans papiers, 26 mars 2007, 10:55
c’est quoi ce canard ? journal "chrétien ? " que penser de cette NDLR ? Riposter auprès de la direction du journal sur cette "analyse" fortement imprégnée d’ humanité et christianisme et d’amalgame ? est-ce un canard d’exprême droite ? j’y connais rien
http://www.spcm.org/Journal/spip.php?article7741
"NDLR : Quoi que l’on pense de ces situations, il faut revenir sur le terme de « sans papiers » choisi et utilisé par des associations comme la Chienlit - pardon, le Chiendent - pour donner l’illusion que ces personnes n’ont nulle part où aller, alors qu’elles ont les papiers de leurs pays d’origine. Par ailleurs, et toujours quoi que l’on pense des sans papiers, puisque ces gens sont plus que probablement musulmans, les associations n’ont qu’à réquisitionner des mosquées au lieu de planter des drapeaux rouges comme ce fut le cas sur l’église Saint-Bernard en 1996."
dans notre ville, dont l’ancien évêque eest en exil, jamais nous n’avons demandé de papiers ni quoi que ce soit qui indiquerait une religion ou un engagement politique, et dans les années 80 eût lieu une grève de la faim dans la cathédrale Evreux-Partenia, bientôt chassée par un curé, l’évêque s’en est à juste titre indigné et les grévistes ont trouvé asile dans une association laique. pour continuer leur lutte désespérée. L’évêque s’en fût les visiter et les soutenir.
Une laique appartenant à un collectif de soutien aux nommés "sans papiers"