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Oh… shocking !... ou l’art du false flag. (2)
Publie le mardi 11 janvier 2011 par Open-Publishing1 commentaire
Les groupes de pression, les tyrans, les initiés, les « élus » ont eu le temps d’apprendre à conditionner les peuples afin de les soumettre à leur diktat quand ils ne les asservissent pas. La méthode utilisée est invariablement la même : créer, produire et pérenniser la peur sur leur propre population afin de proposer les solutions n’arrangeant que l’ « élite ». Cette pratique s’appelle le « false flag »… ou agir sous un « faux drapeau » c’est-à-dire commettre l’attentat et faire croire que le criminel est celui que l’on vise.
Un homme en état de choc, disais-je dans le précédent article, subit une commotion qui le porte à sombrer dans une sorte de régression mentale aigüe, brutale, imprévisible, éphémère s’apparentant à l’infantilisme.
Sa propre maitrise des notions de temps et d’espace devient quasiment nulle, glissant très vite vers l’absence totale de contrôle. C’est alors que le sujet devient déficient et se comporte comme une mécanique déconnectée momentanément de sa substance grise.
L’être cérébral cède la place à un hominidé spinal agissant seulement grâce à un ensemble de réflexes. Il ne devient plus actif mais seulement réactif à un unique stimulus : celui de l’autorité.
Dans une pareille condition, l’individu est capable de faire n’importe quoi mais surtout, et c’est bien là le drame, de se laisser diriger, embrigader par celui qui, sur le moment, à brûle-pourpoint, en parfait opportuniste aura le verbe facile sinon facilité par un groupe de conspirateurs ayant provoqué l’événement après l’avoir minutieusement planifié.
L’importance de cette « pathologie » du choc, développée incontinent, est en relation directe avec quatre paramètres et leur est proportionnelle :
— l’intensité de l’événement : plus il est fort, plus il est dramatique, plus il inhibera la faculté de réflexion, jusqu’à l’éteindre momentanément ;
— la surprise : en prenant un objet brulant, on ressent plus vivement et plus désagréablement la douleur lorsqu’on ne sait pas qu’il est chaud.
— le rappel : l’état de choc étant éphémère, il faut continuellement le raviver afin qu’il garde son efficacité et maintienne les gens en sujétion. La propagande est chargée de ce volet car, comme l’écrit Noam Chomsky « elle est à la démocratie ce que la violence est à la dictature. ».
— la prise en charge immédiate : l’instigateur met très vite en place une structure multidisciplinaire aux ordres (pseudo-experts, journaleux, caricatures de scientifiques) afin d’obtenir la délégation de pouvoir par un peuple anesthésié. C’est ce que Chomsky désigne très justement par « la fabrication du consentement ».
Ce qui est valable pour un homme est aussi valable pour un groupe, une communauté.
Toutefois, la société n’est aucunement masochiste. Elle ne veut pas souffrir, ne veut pas avoir mal. Elle n’est pas, non plus, atteinte du syndrome de Stockholm c’est-à-dire qu’elle n’entretient aucunement une relation d’empathie avec son agresseur, bien au contraire.
Mais, justement, et c’est en cela que réside l’astuce du false flag, l’agresseur, hélas, n’est pas visible au prime abord et encore moins identifiable d’emblée. Et pour cause. Les opérations de reconnaissance seront très vite entreprises, dirigées, organisées et codifiées par l’instigateur lui-même qui les orientera, bien évidemment, vers la cible qu’il s’est fixée.
C’est précisément le but. Son but funeste. Et toute autre tentative de clarification sera qualifiée, par lui ou son groupe, d’atteinte à la sécurité publique, de négationnisme, de révisionnisme, de collusion avec le terrorisme… en somme d’ennemi déclaré de l’Etat, d’opposant à l’Ordre établi pour celui qui en sera l’auteur.
Cependant, pour arriver à ses fins, l’assassin arrangera son coup à la perfection en s’appuyant, après et peut-être aussi avant, sur un réseau de propagande parfaitement huilé, terriblement efficace, utilisant de véritables professionnels parmi lesquels on citera bien malheureusement la presse, les médias… qui se prévalent pourtant de liberté comme pour mieux se convaincre afin d’effacer un opprobre inconscient découlant de la collusion avec le crime !
Les moutons feront le reste du sale boulot.
En somme, la stratégie du choc a pour but, à mon avis, de ressusciter tous les instincts archaïques enfouis dans les tréfonds d’une population… quelle qu’elle soit… et de supprimer le sur-moi individuel régulateur de la vie en société.
Ainsi :
— la défense du territoire si chère aux animaux qui le délimitent en urinant aux quatre coins, réapparait chez l’humain sous la forme du clanisme, du sectarisme, du tribalisme, du nationalisme depuis le plus simple jusqu’à l’ultra. Les colonisations n’ont-elles pas suscité pareils sentiments en divisant les pays, séparant le Liban de la Syrie, Le Koweït de l’Irak après les accords de Sykes-Picot ?
— La peur de l’animal sauvage se transforme en préjugés insensés, en craintes illégitimes vis-à-vis de celui qui n’est pas comme nous, qui ne nous ressemble pas, n’a pas le même teint, ni la même langue, ni encore la même religion et qui parait étrange… cet étranger, toujours susceptible de ne pas faire partie intégrante de la communauté, de vouloir lui faire du mal, ce barbare inculte et non civilisé confer « le négre » cannibale, l’os au travers du nez, le « bou gnoule », visage patibulaire, égorgeur né, le couteau entre les dents.
— La peur du plus fort se transforme en crainte maladive de l’autorité d’autant que la police ne devient plus un service public mais au service intégral du pouvoir en place.
— La force contre le plus faible devient, dans notre société, la persécution des minorités. Les lynchages, ratonades, pogroms, croisades et autres sont des preuves historiques incontestables.
— L’instinct de conservation se métamorphose et revit dans le « tout sécuritaire ».
(à suivre)
Messages
1. Oh… shocking !... ou l’art du false flag. (2), 12 janvier 2011, 13:37
Interessant... En attendant la suite... on va lire la partie un.