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Organisons la riposte sociale !
Le gouvernement, fidèle aux précédents, poursuit sans relâche son entreprise de précarisation de la société au bénéfices des possédants. Les conquêtes sociales obtenues au lendemain de la seconde guerre mondiale, déjà grignotées depuis plusieurs années, sous les coups de boutoir communs du patronat et de l’état, se voient attaquées sur tout les fronts.
Ainsi, le système de retraites par répartition est menacé, les soins médicaux sont de moins en moins socialisés, l’éducation comme le reste des services publics se précarise toujours plus et le nouveau code du travail, comme les nouvelles règles pour l’assurance chômage, rendront plus ardue une réaction des travailleurs.
Notre réaction collective doit être à la hauteur de ces attaques qui cherchent à briser ce qu’il nous reste de solidarité organisée.
Retraites, un allongement faussement nécessaire
Les richesses produites par les salariés augmentent chaque année (en 2006, le PIB français s’élevait à 1 792 milliards d’euros et a progressé en 2007 !). Pourtant, l’état repousse la durée de la durée de cotisations, laquelle passera à 41 ans en 2012, 42 en 2020, 45 par la suite. Devant l’impossibilité flagrante de travailler si longtemps le système de décote réduira le montant des pensions ; Cette perspective d’appauvrissement bien réelle a pour objectif de contraindre les salariés à recourir à l’épargne privée, ouvrant ainsi un marché juteux aux appétits capitalistes du secteur de l’assurance.
C’est une partie de notre salaire socialisé (que nous collectivisons pour les retraités actuels) qu’ils nous volent ! A nous de nous le rapproprier !
La précarité pour diviser
Non content de faire croire à une nécessité absolue de travailler plus pour gagner moins, l’état tente de contrer par divers moyens toute tentative de contestation. Cela passe par la généralisation de l’emploi précaire qui empêche de s’organiser collectivement, l’exploitation des travailleurs sans papiers par le patronat qui profite de leur situation de surprécarité créée par les lois et la répression de l’état, ou la diminution des droits des travailleurs, en enterrant le code du travail. La précarité, associée à un discours mensonger, divise la population qui voit en son voisin une menace permanente, surtout s’il est étranger. L’Education Nationale en est un bel exemple, avec des suppressions massives de postes, partiellement remplacés par des contrats précaires.
Quelle réactions ?
Les attaques d’aujourd’hui ont toute une même logique et une même finalité : garantir les profits du capital aux dépend des travailleur-es, des chômeurs, de la jeunesse.
En réponse aux tentatives de division, seule une convergence de toutes les luttes permettra d’obtenir un rapport de force qui ouvre sur des victoires. Le 15 mai, la fonction publique descend dans la rue, rejointe par les salariés du privé le 22. Après plus de deux mois de luttes dans le secteur de l’éducation, un moi de grève des travailleurs sans papiers, cela doit être le début de la généralisation interprofessionnelle d’un mouvement qui ne peut se réduire à des journées isolées de protestation. Pour réussir cette généralisation interprofessionnelle, nous ne pouvons compter sur les bureaucraties ni rester dans l’attente passive de consignes, ni nous contenter de commenter l’attitude des bureaucraties syndicales.
Travailler à l’auto-organisation et à la convergence des luttes : une nécessité pour gagner !
Il y a un enjeu fort à ce que nous nous organisions par nous mêmes pour développer la lutte, l’étendre de manière active.
Pour cela nous proposons donc les pistes d’actions suivantes, à court terme :
=travailler à l’organisation d’assemblées de grévistes sur les lieux de travail, mais aussi d’assemblées interprofessionnelles sur les localités réunissant des mandatés de boites désignés par les AG pour porter les décisions de la base, contrôlables et révocables.
=Pour s’employer à fédérer la lutte, appuyer la création de comités de grèves interprofessionnels, contrôlés et révocables par les AG.
= Travailler à la convergence syndicale à la base, en essayant de tisser ou renforcer les liens entre sections syndicales, syndiqués et syndicalistes en lutte, au delà des clivages syndicaux, sur la base du soutien à la grève et à son auto-organisation.
= Réfléchir avec les autres grévistes sur les meilleures méthodes et stratégies pour bloquer de manière massive la production, seul moyen d’attaquer le patronat là où ça fait mal, au portefeuille.
Pour une société solidaire, égalitaire, libertaire
En plus de combattre les politiques menées par le gouvernement et le patronat, ce sont d’autres choix de société qu’il nous faut réaliser. Tant qu’une minorité détiendra la majorité des richesses et décidera pour le plus grand nombre, il nous faudra lutter pour abolir toutes les dominations. Passons nous des hiérarchies patronales et gouvernementales en pratiquant l’autogestion et la démocratie directe. Décidons nous mêmes du fonctionnement de notre société, en répartissant les richesses et n’attendons pas une énième échéance électorale pour espérer la liberté pour chacun. C’est une autre société qu’il faut construire, par la lutte directe et par le développement d’alternatives hors du cadre des institutions étatiques.
Groupe de Seine Saint Denis.
Contact mail : liaison93(a)c-g-a.org
Qui sommes nous ?
Nous sommes des travailleurs et travailleuses, en activité ou au chômage, en révolte contre l’injustice et les inégalités sociales, les rapports de domination et la hiérarchie que produisent le capitalisme, l’Etat, le patriarcat et le système raciste.
Nous nous battons pour une société sans hiérarchie, sans classe et sans Etat, autogérée directement par les travailleuses et les travailleurs, les habitants à travers des assemblées de quartier, de lieu de production, fédérées à tous les niveaux à travers le mandatement impératif et révocable. Nous pensons que la transformation sociale et révolutionnaire à laquelle nous aspirons émergera des luttes sociales directes, et non des élections, qui renforcent l’état en le légitimant, et dévient l’énergie des luttes vers le jeu politicien, de la lutte des classes à la lutte des places.
Nous sommes pour la propriété commune et le contrôle collectif (et non étatique) des moyens de production et de distribution, qui permet de rompre avec la logique capitaliste de la rentabilité et du profit, mais aussi avec les logiques politiciennes et bureaucratiques de l’état, qui sont opposées à nos intérêts. Nous sommes donc communistes libertaires.
Nous nous organisons pour diffuser notre projet de société et coordonner notre intervention dans les luttes, comme force de propositions et non pour les diriger, fidèles à nos conceptions autogestionnaires.
Messages
1. Organisons la riposte sociale !, 16 mai 2008, 11:58
C’est en expliquant et réexpliquant à ses voisins que le chômeur ou le rmiste n’est pas un ennemi du salarié, mais bien la victime du système capitaliste qui veut précariser tout le monde salarial, pour mieux l’esclavagiser et ce pour en retirer tous les bénéfices possibles.
Il faut expliquer sans arrêt que "les charges patronales" ne sont pas de l’argent qui sort des poches personnelles du patron (s’il était généreux ça se saurait) mais bien du travail des salariés. Donc les "charges patronales" ne doivent pas diminuer, car c’est offrir encore plus d’argent aux patrons et aux actionnaires. Leurs augmentations de plus de 40 % sont déjà un gros os qui nous reste en travers de la gorge !
C’est en discutant avec les gens dans la rue, qu’on peut se rendre compte à quel point ils sont ignorants sur ce genre de questions qu’ils devraient pourtant connaître.
C’est donc par l’information et l’éducation massive et urgente, notamment envers les jeunes adultes qu’il faut porter ses efforts, pour être appuyés dans les revendications légitimes du monde salarial.
1. Organisons la riposte sociale !, 16 mai 2008, 17:10
Salut,
bien sur... Il faut même préciser que le terme "charge patronale" est utilisé par le patronat alors qu’il s’agit de COTISATIONS PATRONALES, cela permet de faire passer le salaire socialisé pour un "cout", une "charge" alors que c’est une partie du salaire. Tout cela pour accroitre le vol des richesses produites par le capital.