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Où est la liberté à Bordeaux ?

Publie le jeudi 5 octobre 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

Alors que sur Bordeaux la campagne électorale bat son plein, Alain Juppé et ses décrets liberticides envoient peut-être quatre militantes au tribunal.

Mercredi 4 octobre 2006, alors qu’elles distribuaient des tracts pour appeler à un rassemblement anti-Juppé, Myriam Eckert et Harinala Rambolamanana, militantes d’Hacktivismes, ont été interpellées par la Police Nationale, rue Sainte Catherine, aux alentours de 17h15.

Dans un premier temps, les tracts ont été saisis.
Les cartes d’identité ont été contrôlées.
Finalement, les deux agents rendent les tracts (avec interdiction de les distribuer) mais signifient aux deux militantes qu’elles seront convoquées au tribunal.

Le lendemain, vers 12h, toujours rue Ste Catherine, Marie-Claude Thiolet et Joëlle Moreau (militantes d’AC ! Gironde), Paulina Caro et Myriam Eckert (militantes d’Hacktivismes) étaient interpellées et embarquées vers le commissariat central.

Au bout d’une heure, on les laissait repartir libres en leur notifiant qu’elles seraient convoquées au tribunal pour distribution illégale de tracts.

Il est interdit de diffuser de l’information dans les rues de Bordeaux sans autorisation préalable de la Mairie.
En effet, l’arrêté municipal du 5 avril 2000 interdit la distribution de tracts dans les voies et places de Bordeaux. Tout le centre-ville est interdit au nom de la propreté et de la sécurité.

A l’évidence, dans cette ville, avec Monsieur Juppé, notre liberté d’expression se réduit comme une peau de chagrin.
Avant de partir au Canada dans les conditions que l’on sait, il avait aussi mis en place un décret municipal interdisant l’affichage libre.

Pourtant à l’heure même où les quatre militantes étaient victimes de la répression policière, monsieur Alain Juppé lançait, place de la Victoire, son opération « 10 000 sonnettes pour aller sonner aux portes des Bordelais, leurs présenter les projets de la majorité sortante et les mobiliser en vue du scrutin du 8 octobre.

Ces « faits divers » en disent long sur la marge de manœuvre qu’il reste aux militants dans les actions qu’ils peuvent légalement mener.
Elle est quasi nulle.

D’autant que la Police Nationale veille et surveille et ne remet pas souvent en question la justesse des lois et des décrets qu’elle est sensée faire appliquer.

Serions-nous rendus aux heures sombres où il faut choisir son camp ?

Nous avons choisi le notre.
Et nous maintenons notre invitation à venir manifester votre mécontentement vendredi 6 octobre 2006 à 18h30 devant la Mairie de Bordeaux.

CONTRE JUPPE, CONTRE LES CENSEURS !

POUR LA REPRISE EN MAIN DES AFFAIRES PUBLIQUES PAR LES CITOYENS !

NE LAISSONS PLUS FAIRE ! UNISSONS-NOUS !

Hacktivismes
http://hacktivismes.org
Relais associatif - Informations alternatives
Bordeaux (Fr)
08 73 81 36 55

Messages

  • Il aurait été très intelligent que la gauche s’unisse à Bordeaux et fiche en l’air ce décret stupide que Juppé a pondu avant de s’exiler au Canada. Juppé à Bordeaux, le bateau prend l’eau !

    En fait, puisque Juppé n’interdit pas le porte à porte, avec son opération 10 000 sonnettes (tiens, il a peur que les bordelais l’aient oublié, et pourquoi pas dire clairement qu’il cherche 10 000 cloches pour se faire élire), il serait bien que les opposants se calquent sur lui. Il faudrait pas être plus royaliste que le roi. Et les tracts, distribuez-les aux frontières, les bordelais ne sont pas dans la rue Ste Catherine, mais un peu plus loin. Faites malin !