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PANDEMIE ET POLITIQUE DE LA PEUR

Publie le jeudi 29 octobre 2009 par Open-Publishing
5 commentaires

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PANDEMIE ET POLITIQUE DE LA PEUR

Les annonces depuis l’été de l’arrivée d’une pandémie grippale de type A(H1N1) est l’occasion d’une
politique de communication alternant alarmisme et le refuge dans une seule solution : la vaccination de
masse, par un vaccin incertain, dont la commercialisation sert évidemment les firmes pharmaceutiques qui
le produisent. Cette politique s’accompagne de la mise en place d’un dispositif quasi militaire : l’EPRUS
(établissement de préventions des risques et d’urgence sanitaire), et le branle-bas de combat des
étudiants en médecine et des médecins retraités pour vacciner dans des centres de vaccination de
campagne.
Une pétition de professeurs de médecine a demandé en vain la mise en place d’un conseil large d’experts
afin de conduire cette crise sanitaire de façon raisonnée et qualifiée.
Cette campagne est effectivement la démonstration de ce qui sépare la prévention qui est de l’ordre du
collectif du principe de précaution qui centre la responsabilité sur le malade et les professionnels.
Au-delà du problème de santé publique bien réel et de l’importance de la vaccination dans le recul des
grandes maladies historiques, cette pandémie est l’occasion d’une mise en condition de l’opinion à des
mesures de restriction des libertés, dont le dernier avatar est l’équipement des élèves de la région
lyonnaise d’une puce pour pister le virus. L’objectif est d’établir à partir d’un modèle mathématique des
informations sur les circuits de transmission de cette grippe. Chacun peut imaginer les multiples
applications de contrôle des jeunes que cette méthode expérimente ! Cette communication sur A(H1N1) et
les mesures prises met en évidence les effets nocifs du programme Hôpital 2007 et de la loi HPST qui
ferme un grand nombre de structures de proximité publiques au nom de leur non rentabilité, ce qui rend
illusoire la réponse à la pandémie au niveau des établissements hospitaliers.
La campagne contre le virus porte atteinte à nouveau au travail de proximité et ambulatoire de la
psychiatrie, par la solution proposée par les préfets de plusieurs régions de rapatrier les patients atteints de
la grippe à l’hôpital au nom des - Plans Blancs - habituellement mis en oeuvre dans les périodes de grand
froid hivernal et lors d’évènements à risques comme une coupe du monde de football ou une catastrophe
naturelle, les soignants étant par ailleurs dans l’obligation de se vacciner comme possibles porteurs sains
contaminants et pour éviter les sous-effectifs dans les services liés à la pandémie.
Cette contradiction entre politiques et moyens se retrouve pour les personnes précarisées à la rue ou dans
les lieux d’accueils d’urgence du social pour lesquels il a fallu plusieurs mois avant que soient annoncées
un dispositif sanitaire de vaccinations, avec comme mesures d’accompagnement : la réquisition de lits
dans les haltes soins santé et le retour de l’argument de contrainte vers une hospitalisation ou un
hébergement (circulaire relative aux mesures hivernales et d’accès au logement du 14 octobre 2009).
Parallèlement la médecine générale n’est pas sollicitée, alors que les médecins traitants sont les plus à
même de juger de la pertinence de la vaccination, ce qui serait l’occasion de mettre en évidence les
déserts sanitaires non traités par la loi HPST et de mettre les médecins « dépasseurs » d’honoraires dans
la nécessité de se plier à l’intérêt général.
Elle donne aussi l’occasion au patronat d’expérimenter de nouvelles atteintes au droit du travail par
l’organisation de dérogations quant au lieu d’activité et du temps de travail au moment même où la
nouvelle gouvernance néolibérale et ses effets destructeurs se révèle par la série de suicides qui frappent
non seulement France Télécom mais nombre d’entreprises et de services publics.
Pour toutes ces raisons nous dénonçons ces instrumentalisations de la peur tout en appelant les citoyens
à se rapprocher des consultations soignantes pour avoir une information qualifiée.
Jean-Pierre Martin

Messages

  • Merci pour ce post,
    mais pourrais-tu STP utiliser les "_ " de SPIP pour faire des mises à la ligne, c’est fatiguant à lire là.

    L’excuse de la pandémie permet, tout comme l’a fait le 11 septembre 2001, de mettre en place beaucoup plus facilement toute une politique de contrôle, et ce en outrepassant les mécanismes démocratiques en place.
    Est-ce que cela est surprenant ? Malheureusement non.

    Ce mouvement s’accompagne également de gains faramineux pour quelques multinationales bien placées sur le marché.
    Cette "crise H1N1" est directement issue de la décision de l’OMS et de sa redéfinition de la pandémie. La seule communication faite par l’OMS sur ce point, a été faite par un de ces directeurs qui a avoué que "on s’est peut-être trompé cette fois-ci, mais pour les prochaines fois nous allons mieux revoir notre système d’alerte" "il est vrai que présentement, selon un aspect technique, le virus H1N1 a provoqué une pandémie. Mais de ce genre de pandémie il y en a tous les ans, puisque par définition (technique donc) la pandémie s’établie lorsqu’une maladie peut toucher la totalité de la population mondiale". Ce qui n’a rien à voir avec sa dangerosité.

    Au final nous avons :
     Un organisme international défaillant, enfermé dans sa propre administration et largement suspecté d’être soumis au lobbies pharmaceutiques
     Des gouvernements, dont les membres sont eux aussi largement suspectés d’être influencés par les multinationales pharmaceutiques, et qui profitent de la situation pour mettre en place encore plus de contrôle sur leur propre population civile accentuant encore le mouvement déjà largement amorcé depuis le 11 septembre 2001. Qui mettent également en place une politique de vaccination dans l’urgence en utilisant des produits qui sont largement suspectés d’être dangereux pour la santé, et ce à court terme, à tel point qu’il existe plusieurs types de vaccins, ceux pour les élites et ceux pour la population.
     Des multinationales qui font pression sur tous les organismes publics qui peuvent leur être utile, se rendant ainsi coupables d’une ingérence indirecte dans la gouvernance d’une multitude de nations, et qui au final vont augmenter substantiellement leur chiffre d’affaire tout en fabricant des produits controversés.

    Loin d’être un complot, la situation actuelle autour de ce virus montre bien la faillite des sytèmes de gouvernance mondiale et des démocraties face à la vénalité des marchés et des multinationales. Elle est symptomatique des différentes crises qui agitent actuellement le globe, que ce soit le maintien de gouvernements fantoches, la non résolution du problème de la faim dans le monde, la crise économique ou la crise écologique.
    La maladie qui est à l’origine de tout cela (ou qui accentue des causes déjà présentes) s’appelle Néo Libéralisme. Cette idéologie, ce dogme allié à la forme la plus vile de société (la société de consommation) est la plus grande plaie qu’ai connue la planète.
    Il nous faudra des changements radicaux et profonds dans nos mentalités et nos manières de vivre pour peut-être espérer pouvoir amoindrir les dégâts occasionnés.
    Ceci dit, si l’humanité n’est pas prête à effectuer ces changements il n’est pas du tout certain que l’Homme continue à exister sur la planète et ce quelles que soient ses gesticulations.

  • les soignants étant par ailleurs dans l’obligation de se vacciner

    à ce jour, il n’y a pas d’obligation de vaccination pour les soignants...