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Parents : la FCPE refuse la sanction et plaide pour le dialogue avec l’Ecole
Publie le dimanche 4 juin 2006 par Open-Publishing2 commentaires
La FCPE, principale fédération de parents d’élèves, a condamné la sanction des parents contre l’absentéisme, le décrochage scolaire, voire la violence de leurs enfants, lui préférant un meilleur dialogue entre famille et Ecole, samedi lors de son congrès à Périgueux."La préfiguration d’une +police des familles+, voilà ce qu’est en réalité le contrat de responsabilité parentale, auquel la FCPE continuera de s’opposer sans faiblesse", a déclaré Georges Dupon-Lahitte, le président de cette fédération de parents, qui indique regrouper 370.000 adhérents (28% au primaire, 56% dans le secondaire.
Le contrat de responsabilité parentale, inclus dans la loi sur l’Egalité des chances, votée à la suite des émeutes qui ont secoué les banlieues à l’automne, prévoit notamment que le conseil général puisse suspendre les allocations familiales des parents d’absentéistes.
Dans les couloirs du congrès de la FCPE, qui se tient jusqu’à lundi, on refusait cependant de faire l’amalgame entre cette disposition et les récentes déclarations de Ségolène Royal sur la "mise sous tutelle" des allocations familiales perçues par les parents d’enfants délinquants.
"Ce qu’il faut surtout c’est arrêter d’organiser des conseils de discipline qui excluent définitivement les absentéistes", estime Faride Hamana, l’actuel secrétaire général de la fédération. "Les enseignants n’ont pas à nous apprendre comment élever nos enfants", déclare-t-il.
Quant à envoyer les parents dans des structures où ils apprendraient leur rôle d’éducateurs, comme l’a également suggéré Mme Royal, M. Hamana lui préfère des "aides pratiques qu’on doit donner à certaines familles".
"Pour l’instant, soit on leur envoie l’assistante sociale, soit un psychiatre, il faut quelque chose entre les deux, peut-être des tuteurs, qui permettent aux familles, parents comme enfants, d’avoir un référent", a-t-il détaillé.
Il ne croit pas vraiment aux "cafés" ou "écoles" des parents, que Ségolène Royal avait lancés sous le gouvernement Jospin et qui n’ont pas eu de suites concrètes. "Ca voudrait dire qu’il y a un modèle d’éducation, or chaque enfant est différent", argue-t-il.
"Les parents ne sont pas forcément responsables. Souvent, ils découvrent que leur enfant est délinquant alors qu’il se comporte normalement à la maison, qu’il est respectueux", a estimé M. Hamana, tandis que M. Dupon-Lahitte fustigeait une Ecole, qui "exclut, décourage, désespère quand elle oriente par l’échec".
Las de constater que les parents sont "irrémédiablement coupables", le président de la FCPE a insisté sur le fait que ceux-ci étaient "interdits" d’entrée dans l’Ecole et parfois sanctionnés quand ils exprimaient leur désaccord.
Les parents, "premiers éducateurs", doivent devenir "pleinement membres de la communauté éducative", a-t-il poursuivi, qualifiant de "provocation" la lenteur avec laquelle le ministre de l’Education, Gilles de Robien, rédige le décret formalisant le rôle des parents dans le système éducatif promis il y a plus d’un an.
"Il nous faudra bien nous poser la question de savoir si le ministre cherche, par des moyens détournés, à remettre en cause notre légitimité, notre représentativité, en prêtant une oreille complaisante, dans d’autres milieux, à des réticences ou à des oppositions", a-t-il expliqué.
Messages
1. > Parents : la FCPE refuse la sanction et plaide pour le dialogue avec l’Ecole, 4 juin 2006, 21:16
Mesdames et Messieurs,
Je me permets de vous contacter car moi aussi, je suis parent et en même temps dans l’enseignement depuis longtemps et je suis indignée par le fait qu’on veut proposer l’école militaire à des élèves qui je cite " nous pourrissent la vie" !
Il est clair que ces jeunes élèves ont des problèmes de toutes sortes et les traiter de cette facon là peut , à mon avis, encore aggraver plus les problèmes. Certains parents n’arrivent plus à faire face à tous ces problèmes de société (chômage, violence etc.) Créer des ateliers pour les parents directement dans des établissements scolaires et travailler sur ces sujets là, pourrait être une bonne chose.
En France, les élèves passent plus de temps à l’école qu’à la maison et je pense que l’école pourrait être capable d’aider les jeunes et leurs parents dans ce sens.
Si je me fâche avec mes élèves à cause de leur comportement, il me disent souvent "et alors, les adultes font pareil" et je crois que le problème peut aussi venir de là. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit de leurs parents mais il faut quand même avouer que de plus en plus d’adultes ne veulent plus respecter la loi (même des hommes politiques ont du mal). Des adultes cassent des vitrines, saccagent des lieux, brûlent des objets etc. pour obtenir gain de cause et si les jeunes commencent à faire pareil car eux aussi, ils ont des choses à dire et veulent s’exprimer, on s’étonne ! Beaucoup d’adultes ne veulent pas comprendre cela. Il ne faut quand même pas oublier que les élèves ont beaucoup moins d’expériences que les adultes pour trouver des solutions à leurs problèmes et c’est aux adultes de les aider et apprendre cela.
Alors, à quand l’école militaire aussi pour certains adultes ? Mais où est-ce qu’on va là ? Je commence à m’inquièter sérieusement pour l’avenir de la France !
Cordialement
Jutta Goschyk
1. > Parents : la FCPE refuse la sanction et plaide pour le dialogue avec l’Ecole, 6 juin 2006, 15:49
Super, la FCPE : alors ils attendent quoi pour les éduquer ?