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Participer aux révolutions qui émancipent l’humain des fétiches aliénants.

Publie le lundi 8 novembre 2010 par Open-Publishing

Socialisme du XXI ème sicècle ou l’humanisme à construire.
Participer aux révolutions qui émancipent l’humain des fétiches aliénants.

Donner valeur et dignité à l’humain sans se raconter d’histoire suppose un combat d’ampleur la menace est lourde . Ce combat n’est pas incompatible avec le souci d’humaniser la vie de tous les jours. Mais se contenter de vouloir mettre un peu de douceur ici ou là dans un monde de brute est grossièrement insuffisant. C’est là un humanisme de pacotille qui fait le jeu des tendances lourdes qui aliènent l’humain.

Une première révolution est née pour que l’humain -puisse se tenir enfin debout, digne et majeur, sans la lourde tutelle d’un Dieu. La première signification de l’humanisme a donc été d’admettre la valeur de l’Homme hors toute transcendance divine. C’est ce mouvement étalé sur plusieurs siècles qui est à la racine du fait républicain, laïque et démocratique. Ce mouvement d’émancipation est loin d’être terminé mais il doit aujourd’hui se poursuivre dans un cadre qui évite les guerres identitaires et le racisme.

La seconde révolution en faveur de l’humanisme aura été de faire en sorte que ce qui concerne l’homme puisse aussi concerner la femme. Là encore, le moins qu’on puisse dire, c’est que ce puissant mouvement d’émancipation qui s’est déployé au XX ème siècle n’a pas terminé sa tâche historique. Il a toujours à se battre non seulement contre les religions mais aussi contre le machisme et le patriarcat.

La troisième révolution pour fonder l’humain comme être digne émerge à peine. Elle est très difficile car elle consiste à libérer l’humain des fétiches qu’il a lui-même construit et qui se nomme culte de l’argent et culte du travail et au-delà de l’argent et du travaillisme le fétichisme de la marchandise. Quelques grands processus économiques nommés financiarisation, appropriation privée, marchandisation et mise en concurrence généralisée sont typiquement caractéristiques du capitalisme contemporain. Ils conduisent à l’accroissement des inégalités et à la violence économique et à la violence tout court. Ce capitalisme néolibéral déploie sa capacité de nuisance alors que le vieux capitalisme porteur d’expansion coloniale n’avait pas cessé lui-même de nuire. La troisième révolution remet globalement à jour la nécessité d’aller vers le socialisme pour fonder un humanisme conséquent. Un socialisme du XXI ème sicècle !

Une quatrième révolution du même ordre, c’est à dire orientée contre sa propre production, consiste à le limiter dans sa capacité de détruire son environnement. L’humain vit sur une planète et il casse cette planète. Il commence à s’en rendre compte mais pris dans son élan productiviste il semble continuer comme avant.

Pour élever l’humain dans sa pleine dignité il importe donc de réunir ces quatre combats dans un seul et de le gagner. On ne pourra parler d’humanisme réel qu’après. C’est ce que fait le mouvement altermondialiste et certains partis politiques (mais aussi ce site ) qui défendent la laïcité et la démocratie, l’égalité entre hommes et femmes, la diversité humaine dans l’égalité, et une dynamique politique qui combine construction du social et de l’écologie.

AM Kerzakof