Accueil > Pas d’avenir sans le PCF

Pas d’avenir sans le PCF

Publie le dimanche 23 septembre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Il me semble important que les textes et opinions de tous ceux qui refusent la disparition du PCF soient largement diffuses

---------------------------------------------------------------

PAS D’AVENIR SANS PCF, appel de communistes et de sympathisants du PCF

Nous ne voulons pas que le PCF se saborde mais qu’il retrouve sa raison d’être

La direction du PCF a inscrit à l’ordre du jour de deux prochains congrès en décembre 2007 et en décembre 2008 la « question de l’existence même du Parti ». De nombreux dirigeants en vue dont la secrétaire nationale évoquent l’hypothèse de la création d’un nouveau parti de « gauche » ou d’une nouvelle coalition « de gauche » avec disparition du PCF ou maintien de son nom comme coquille vide. Nous exprimons notre opposition totale à cette perspective.

Le résultat désastreux de l’élection présidentielle, atténué par celui du PCF aux législatives, ne traduit pas un « déclin inéluctable », n’en déplaise aux anticommunistes. Nous pensons qu’il a principalement sanctionné l’effacement de l’identité et des positions communistes.

Si un bilan s’impose aujourd’hui, c’est celui de la stratégie engagée par la direction du parti, dite de la « Mutation ». Il est inconcevable qu’il soit esquivé. En 1997, 8 ans après la chute du Mur de Berlin, le PCF était remonté à 10% des voix. L’abandon des cellules d’entreprise et de quartier a fortement contribué à la perte de plus des trois quarts des adhérents. La participation au gouvernement de la « gauche plurielle » qui a loyalement servi les intérêts du capital, la désertion du terrain des luttes ont eu de lourdes conséquences sur le parti mais aussi dans la bataille contre la politique au service du MEDEF.

Poursuivre le processus de « mutation » jusqu’à la liquidation, c’est aggraver le contresens historique au moment où le monde du travail a plus besoin que jamais de retrouver l’outil politique unique en France qu’il s’est forgé historiquement pour mener la lutte des classes.

A l’heure de la mondialisation capitaliste, les fondements théoriques du PCF, actualisés, sont plus valables que jamais qu’il s’agisse de l’analyse marxiste de la lutte des classes, de l’objectif du socialisme, de l’exigence de l’appropriation sociale des principaux moyens de production et d’échange, de la défense du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes…

La forme d’organisation du PCF a permis à des millions de travailleurs d’intervenir dans la vie politique du pays, directement sur le lieu d’exploitation et de vie, dans les entreprises et les quartiers, la présence du Parti dans les institutions étant conçue comme relais des luttes.

Les communistes n’ont pas à rougir de l’histoire de leur parti. Le choix fondateur de 1920 de rompre avec le réformisme et l’aménagement du capitalisme a été fécond. La théorie et l’organisation révolutionnaires du PCF ont contribué de manière décisive aux grandes conquêtes sociales que les gouvernements successifs s’appliquent à démolir. Il a joué un rôle majeur dans la Résistance, contre les guerres coloniales… Fidèle à ses grands idéaux, le PCF doit assumer son histoire, y compris ses contradictions et mener une analyse critique des expériences socialistes dans le monde, mais non se renier.

Le capitalisme a beaucoup regagné de terrain mondialement depuis 20 ans. Il est capital pour le monde du travail en France, comme internationalement, que ce grand parti qu’est le PCF, résiste à la dérive générale idéologique et politique à droite, contrairement aux autres partis.

L’affaiblissement politique du PCF avec la « Mutation » n’est déjà pas pour rien dans l’élection de Sarkozy et dans ses prétentions.

Au contraire, la campagne des communistes pour le NON à la constitution de l’UE du capital, leur action quand ils sont dans les luttes montrent que le PCF, quand il retrouve sa raison d’être, peut redonner une perspective contre le capitalisme et le mettre en échec, au moment où ailleurs dans le monde, particulièrement en Amérique Latine, le socialisme est remis à l’ordre du jour par les peuples.

Signataires de cet appel, communistes, membres ou anciens membres du PCF, sympathisants, nous voulons intervenir pour que le PCF retrouve toute sa raison d’être. Les salariés, le monde du travail, le pays tout entier en ont besoin pour l’avenir.

http://vivelepcf.over-blog.fr/

Messages

  • Oui il y à bien besoin en France d’un grand Parti Communiste révolutionnaire, internationaliste, mais celui ci reste à créer en partant des millions de citoyens qui refusent le monde capitaliste en pleine décomposition qui nous écrase chaque jour davantage.

    Communistes de tous les pays, ensembles nous reprendrons le pouvoir à nos exploiteurs, et nous construirons ce monde radieux que nous attendons tous.

    • Je dirai plutôt "pas d’avenir sans l’union de tous les exploités" avec comme outil de combat révolutionnaire avant-gardiste "Tous les communistes de France" en alliance avec tous les anti-capitalistes où qu’ils se trouvent : autres organisations et associations,syndicalistes,personnalités intellectuelles,jeunes étudiants et lycéens ,retraités.Cela exige d’organiser ces forces autour d’un projet anticapitaliste crédible pour la construction d’une nouvelle socièté sans exploiteurs.

      Comment organiser ces forces ? d’abord dans l’entreprise,l’université,le lycée,puis dans les quartiers pour les retraités et les travailleurs isolés des petites entreprises en y ajoutant les petits commerçants-artisans-paysans .Notre système d’organisation révolutionnaire doit être horizontal,le vertical ne s’appliquant que pour la coordination des luttes et des rencontres idéologiques.Le rôle des cellules de base ainsi renforcé et réorganisé peut se cordonner sur le plan local (entreprise et quartiers)par un collectif de 2 représentants par cellule ou plus suivant le nombre d’adhérents de chaque organisation,ce collectif coordonne la vie politique de toutes les organisations de base sans interférer dans leurs décisions de travail sur le terrain.Cette autogestion politique préfigure ce que nous souhaitons pour la socièté dans tous les domaines de la vie sociale et économique.Cela évite d’avaler vers le haut des "dirigeants" souvent inutiles dans des fonctions départementales et nationales !Cela n’empêche pas de désigner un camarade compétent dans diverses instances nationales ou internationales à condition que son mandat soit limité dans le temps (5 ou 6 ans ).Mais pour l’instant nous avons la 5ème république qui nous impose un système électoral inique basé sur des noms et non sur des idées ou projets intéressants les citoyens tenus à l’écart par les élites actuelles,de gauche comme de droite .Contourner le scrutin majoritaire à deux tours est difficile actuellement,d’où les alliances amorales que nous subissons à chaque élection sans contrôle des élus qui font ce qu’ils veulent .L’alliance pour l’instant de tous les anticapitalistes reste nécessaire pour le premier tour(il faut arrêter la dispersion des voix PCF-LCR-LO-socialistes de gauche et autres révolutionnaires),pour arriver à cet objectif il faut nécessairement unir à la base et non pas attendre les directives de "dirigeants nationaux" après des rencontres de Partis.Le ou les candidatures à chaque élection doivent être collectives et soumises à l’appréciations des électeurs-citoyens dans cet esprit .Bien sûr certains diront que certains militants sont mieux connus de tous ou bien plus médiatisés .La médiatisation du ou des candidats c’est à nous de la faire sur le plan local en accord avec les citoyens qui soutiennent nos projets et nos idées de transformation de la socièté .

      La fin du capitalisme ne tombera pas du ciel,ni par l’élection d’un Président !C’est le peuple en mouvement qui aura tissé son unité à la base grâce à notre travail de fourmi.

      Bernard SARTON,section d’Aubagne