Pays Basque, ETA : le discours franco-espagnol ne change pas...

Hier, Nicolas Sarkozy était à Madrid pour rencontrer le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy. Juan Carlos de Bourbon, chef de l’Etat espagnol, en a profité pour lui remettre le collier de chevalier de l’ordre de la Toison d’or, la plus haute distinction espagnole. A cette occasion, les deux chefs d’Etat ont fait des déclarations sur le problème basque mais sans aborder la situation nouvelle ouverte par l’arrêt des activités armées d’ETA.

La venue à Madrid du président français avait été précédée, comme il est de tradition pour toute rencontre au sommet franco-espagnole, de l’arrestation “fortuite” de trois membres présumés d’ETA en Bourgogne.

Le roi espagnol a, lors de la cérémonie, remercié le président français pour avoir impulsé “la plus grande collaboration” contre ETA.

Selon l’AFP, le président français, Nicolas Sarkozy, a affirmé que les membres du groupe basque armé, “qui ont tué en Espagne” et “en France”, devaient “rendre des comptes”, assurant que l’Espagne pourra “toujours compter sur la République française pour éradiquer le terrorisme”. Nicolas Sarkozy a ajouté qu’“il n’y aura plus de Pyrénées” dans la lutte contre ETA. “Au moment où l’on me remet cette prestigieuse distinction, ma pensée va aux nombreuses victimes de décennies de violence [...]. C’est en pensant à ces victimes que j’ai voulu n’épargner, avec tout le gouvernement français, aucun effort pour aider l’Espagne à clore définitivement le chapitre sanglant du terrorisme de l’ETA”, a-t-il affirmé lors de cette cérémonie en présence des trois derniers Premiers ministres espagnols : Felipe González, Jose María Aznar et José Luis Zapatero.

Après la cérémonie, le président français s’est entretenu avec Mariano Rajoy essentiellement pour aborder la situation économique mais ils ont aussi abordé la situation au Pays Basque. Lors de la conférence de presse qui a suivi cette rencontre, le Premier ministre espagnol a fait allusion à la situation en Pays Basque et s’est référé aux arrestations de samedi. Après s’être dit satisfait de l’abandon par ETA de ses activités armées, il a déclaré à propos des arrestations que “l’état de droit n’est pas en suspens”. Il a également demandé à ETA qu’elle fasse “le pas définitif” et qu’elle se “dissolve”.

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