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Plus d’un millier d’enseignants manifestent à Paris

Publie le jeudi 12 février 2004 par Open-Publishing

Plus d’un millier d’enseignants (700 selon la police, 2.000 selon les syndicats) ont défilé mercredi après-midi à Paris pour protester contre les suppressions de postes prévues à la rentrée 2004 dans la capitale et en Ile-de-France.
Mobilisés à l’appel d’une intersyndicale (FSU, UNSA-Education, CGT-Education, SGEN-CFDT, FO, Sud et CNT) représentant les académies de Créteil, Paris et Versailles, les manifestants ont défilé des abords du métro Sèvres-Babylone jusqu’à leur ministère de tutelle, rue de Grenelle dans le VIIe arrondissement de Paris.

"Pour la rentrée, des profs, des TOS (personnels techniques, ouvriers et de service, NDLR), fonctionnaires d’Etat !", ont scandé les protestataires qui portaient des banderoles dénonçant notamment les "plans de démolition de l’Education nationale".

"Pour une première initiative sur Paris, la mobilisation est intéressante", a relevé Nicole Sergent, porte-parole du Syndicat national des enseignements du second degré (SNES, premier syndicat dans les collèges et les lycées, rattaché à la Fédération syndicale unitaire, FSU).

"Il y a une forte émotion dans les établissements. Nous sommes dans la phase où les collègues, avec les parents d’élèves, analysent les premiers effets qu’auront les nouvelles dotations horaires pour la rentrée prochaine", a-t-elle ajouté.
Plus de 5.000 postes d’enseignants, de psychologues, et de conseillers principaux d’éducation vont disparaître dans toute la France à la rentrée 2004, indique-t-on de source syndicale, sans compter les divers postes d’encadrement non titulaires comme les aides-éducateurs, ou les surveillants.

Lors de la manifestation parisienne mercredi après-midi, le président de la région Ile-de-France, le socialiste Jean-Paul Huchon, candidat à un nouveau mandat aux élections régionales, est venu apporter son soutien aux protestataires, dénonçant une politique "qui va toucher, en premier lieu, les filières technologiques et professionnelles, c’est-à-dire les plus proches des milieux populaires".

Cette manifestation a eu lieu alors que les enseignants et les parents d’élèves commencent à protester dans de nombreuses académies contre les suppressions de postes prévues à la rentrée 2004.

Une journée nationale de grève et de manifestations dans toute la France est en préparation pour le 12 mars prochain, à l’appel de quatre des cinq principales fédérations de l’éducation (FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education, et FERC-CGT). PARIS (AP)