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Pour 53,9% des interviewés, le mariage n’est pas une institution dépassée.

Publie le mardi 27 juin 2006 par Open-Publishing
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Enquête de l’Istat sur les ‘Structures familiales’. Les femmes sont plus favorables au divorce que les hommes. Les familles : le concubinage est désormais accepté. Les enfants ne quittent jamais la maison avant leurs 25 ans. Les enfants sont souhaités mais craints par les femmes à cause des conséquences sur le travail et les loisirs.

Traduit de l’italien par karl&rosa

ROME - Ils tiennent encore beaucoup au mariage, ils sont plutôt contraires à la possibilité qu’une femme ait un enfant en l’absence d’une union stable, ils sont de l’avis que les enfants ne devraient pas quitter la maison avant l’âge de 25 ans. Voilà quelques aspects qui émergent de l’enquête "Famille et sujets sociaux", réalisée par l’Istat en novembre 2003 et publiée aujourd’hui dans le volume "Structures familiales et opinions sur les familles et les enfants".

Si de l’enquête sort un portrait plutôt conservateur des Italiens, il y a toutefois des aspects d’innovation. En effet, d’un côté 53,9 % des interviewés se déclarent contraires à l’affirmation « le mariage est une institution dépassée », mais de l’autre le concubinage est considéré par 58,7 % comme une des possibilités de la vie de couple », bien que plus pour les hommes (60,4%) que pour les femmes (57,1%).

Au Nord le consensus le plus important en faveur du concubinage

Le consensus le plus important au concubinage est enregistré au Nord, où plus de deux tiers des interviewés se déclarent d’accord avec la possibilité qu’un couple vive ensemble sans avoir un mariage dans son programme. Ceux qui y sont contraires sont seulement 19,9% et se concentrent surtout dans le Sud (31,6%) (particulièrement en Calabre, 35,2%, et dans les Pouilles, 33,7%).

Le divorce est désormais accepté. Au divorce, même s’il y a des enfants, en tant que dissolution d’une union conjugale malheureuse se déclarent favorables 71,1% des femmes et 66,2% des hommes. Un tel consensus est plus répandu parmi les résidents dans les Iles (72,4%).

En cas de dissolution de l’union, seulement un tiers de la population de référence (38% des femmes et 28,8% des hommes) est d’accord pour qu’on confie les enfants à la mère.

Les enfants à la maison jusqu’à 25 ans

Pour les mamans et les papas italiens, un enfant ne devrait pas quitter la maison de ses parents avant 25 ans environ. Et même les enfants semblent avoir le même avis. En effet, seulement 17,9% des Italiens pensent que le bon moment pour quitter la maison des parents est celui où l’on devient majeur. Les plus contraires à la sortie précoce sont les femmes de 45 à 49 ans (59,6%), contre 49,0% des hommes de la même tranche d’âge. En effet, pour les femmes l’âge exact est 25,8 ans pour les garçons et 25,2 pour les filles, tandis que les hommes pensent que les garçons et les filles devraient sortir plus tôt, c’est-à-dire, respectivement, à 25,1 et à 24,6 ans en moyenne.

D’ailleurs, les jeunes de 18-19 ans qui vivent encore avec leurs parents indiquent eux aussi que l’âge où il est juste de quitter la famille d’origine est bien plus élevé que le leur (moyennement, 25 ans si ce sont des garçons et 24,5 si ce sont des filles). A 20-24 ans aussi, les enfants tendent à déplacer en avant l’âge où il considèrent juste de ‘s’envoler’ : 26 ans pour les garçons et 25,4 pour les filles.

Les femmes au foyer sont insatisfaites

Par contre, l’idée qu’une femme ne puisse se réaliser qu’entre les murs domestiques disparaît définitivement. Que le travail domestique donne à une femme la même satisfaction qu’un travail salarié n’est vrai que pour 22,7% des interviewés (20,7% des femmes et 24,6% des hommes). Le consensus est un peu moins ample parmi les interviewés du Sud (25,3%) que parmi ceux du Nord (21% environ). Plus de la moitié des femmes manifeste, au contraire, son désaccord (53,2%) contre 39,6% des hommes et 28,7% ne prennent pas position.

L’insécurité a le dessus

Mais même les femmes qui ont un emploi ne sont pas très tranquilles. Les femmes, plutôt que les hommes, se déclarent « peu sûres » à cause de leur emploi : 41,2% des interviewées le disent, contre 31,8% des hommes. Et les femmes redoutent, plus que les hommes, les effets d’une maternité, même si elles la souhaitent.

Les enfants sont souhaités mais on les redoute

En effet, le nombre moyen d’enfants souhaités est de 2,1, beaucoup plus élevé que le niveau de fécondité actuel (1,3 enfants par femme) et ne varie pas beaucoup entre les différentes régions du Pays. Une personne sur quatre a déclaré avoir l’intention d’avoir un enfant dans les trois années qui suivent l’interview. Mais les femmes excluent avec certitude une telle possibilité un peu plus que les hommes (48% contre 41%). Cela parce que les femmes, beaucoup plus que les hommes, redoutent qu’un enfant comporte des conséquences négatives pour leur carrière (46,9% contre 19,7%). En outre, les femmes redoutent plus que les hommes (48,4% contre 43,1%) une forte réduction de leurs espaces d’autonomie à la suite de l’arrivée d’un enfant.

http://www.repubblica.it/2006/06/se...

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