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Prise en charge des victimes du Mediator : ne pas confondre fonds d’indemnisation et compensation financière !
Publie le vendredi 21 janvier 2011 par Open-Publishing3 commentaires
Alors que les chiffres des victimes du Mediator n’en finissent pas de grimper, le Ministre de la santé a proposé dernièrement la création d’un fonds d’indemnisation des victimes.
INDECOSA-CGT exige du gouvernement la prise en compte de ces recommandations :
Sur le plan juridique, INDECOSA-CGT refuse catégoriquement toute idée d’une annulation de la notion de faute par la mise en place d’un fonds d’indemnistaion. Il ne faut pas laisser croire à l’industrie du médicament qu’elle peut par ce biais, éviter les poursuites. Nous demandons de nouveau la mise en place d’une action de groupe pour les produits de santé.
En ce qui concerne le financement, nous refusons également que ce soit les contribuables et les assurés sociaux qui payent. Le laboratoire incriminé doit assumer sa responsabilité en indemnisant les victimes et leurs familles.
Prenons garde à ce que les victimes ne se sentent pas exclues de la procédure contre les laboratoires pharmaceutiques. Selon toute vraissemblance, le litige ne se situerait plus entre les plaignants et l’entreprise, mais bien entre ce dernier et le fonds .
Il Faut eviter que les victimes soient chargées de fournir seules les éléments permettant au fonds d’indemnisation de s’assurer que l’origine du dommage subi, provient bien du Mediator. Il s’agit de clarifier les procédures et de s’en remettre aux organismes officiels comme l’assurance maladie ou les pouvoirs publics.
Pour la gestion du fonds proprement dit, nous demandons la création d’une commission de contrôle incluant les associations de malades, de consommateurs, de parlementaires et des partenaires sociaux .
Arnaud Faucon
Secrétaire national INDECOSA-CGT
Messages
1. Prise en charge des victimes du Mediator : ne pas confondre fonds d’indemnisation et compensation financière !, 21 janvier 2011, 12:28, par 1 chouka
Meme si aux USA,c’est plus les magistrats qui profitent de ces erreures médicales en faisant condamner les laboratoires,je crois, ce n’est pas les caisses de l’état et autres vaches a lait qui sont penalisées par les fautes parfois calculées de ces laboratoires pharmaciotiques .
Il y a de trés croustillantes histoires sur ce sujet dans les romans de Robin Cook propres a mettre l’eau a la bouche des plus désabusés :"Risque Mortel"1994 deja.
2. Prise en charge des victimes du Mediator : ne pas confondre fonds d’indemnisation et compensation financière !, 21 janvier 2011, 22:55, par JP40
Visiteurs médicaux au service des consommateurs !
Comment le Mediator a t’il pu échapper à la prescription générale des flenfluramines, cette molécule appartenant à la famille des amphétamines dont les dangers sont connus ?
Le premier cas de valvulopathie sous Mediator a été décrit en France en 1999 sans qu’une suite soit donnée.
Pour Xavier Bertrand, les responsables de cette situation sont les visiteurs médicaux qui ont imposé aux médecins la prescription de ce médicament. Cette accusation est purement et simplement scandaleuse.
Pour les consommateurs, les visiteurs médicaux sont un moyen d’assurer une pharmacovigilance. En effet, s’il survient un effet indésirable sur un médicament jusque alors non répertorié ou bien interaction médicamenteuse, ils doivent alerter leur laboratoire comme disposent les articles L.5122-11 et L.5422-16 du code de la santé publique.
Le syndicat patronal de l’industrie pharmaceutique a crée depuis 2009, un nouveau métier dénommé « attaché à la promotion du médicament ». Il s’agit d’une activité principalement orientée sur la vente de médicament et non plus sur l’information thérapeutique auprès des médecins et des pharmaciens. De nouveaux moyens de communication se développent par ailleurs : e-detailling (internet par téléphone) ou les web conférences.
Monsieur Xavier Bertrand en prenant comme bouc émissaire les visiteurs médicaux contribue à renforcer les pratiques commerciales et non la pharmacovigilance auxquelles ont droit les consommateurs. Cette chasse aux sorcières ne peut cacher que les seuls responsables sont les dirigeants d’entreprises qui mettent sur le marché les médicaments en privilégiant le profit sur la santé des patients. La clarté devra être faite sur les complaisances dont ont pu bénéficier de telles pratiques.
3. Prise en charge des victimes du Mediator : ne pas confondre fonds d’indemnisation et compensation financière !, 22 janvier 2011, 23:51
Et le Multaq ?