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R T M : L’intersyndicale invite les salarié(e)s à voter vendredi 18 nov.

Publie le mercredi 16 novembre 2005 par Open-Publishing
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L’INTERSYNDICALE CONSULTE LES TRAMINOTS

Nouvelle journée de grève aujourd’hui, pour les traminots de la RTM. Soit la 38è depuis la 4 octobre.

La décision de reconduction a été prise hier matin dans les assemblées générales de dépôts. La courte rencontre la veille au matin, entre les organisations syndicales et le Directeur général de la Régie, Marc Girardot, n’avait apporté aucun élément, sinon la décision d’une nouvelle rencontre à 11h du matin.

Nous y allons, a indiqué une heure avant celle-ci, Alain Vercellone, secrétaire général du syndicat CGT, s’adressant aux participants de l’assemblée générale du dépôt de la capelette, « parce que nous entendons voir s’ouvrir de véritables négociations. Ce qui n’a pas été le cas ». Et de regretter que la rencontre de la veille se soit résumée, pour la direction, à l’annonce de son intention d’aller vers un nouveau référé. Et à celle de consulter le personnel à bulletin secret, « pour ou contre la grève ». Une question sans fondement estiment les syndicats dès lors que chaque jour, chaque traminot y répond « en participant à la grève ou en allant travailler ».

Une gestion à 100% RTM avec assistance technique limitée dans le temps.

Face à cette « mascarade de consultation », a poursuivi Alain Vercellone, les 8 syndicats regroupés dans l’intersyndicale, vous proposent d’organiser une consultation « à bulletin secret » où chacun des un peu plus des 3000 salarié(e)s de la RTM sera invité à se prononcer sur la proposition de « la gestion du futur tramway à 100% RTM, assurant ainsi une exploitation cohérente bus-métro-tramway, et assortie d’une assistance technique limitée dans le temps d’un opérateur extérieur, pourquoi pas Connex ». Cette proposition qui a reçu un accueil favorable des participants à l’assemblée générale s’est concrétisée dans la soirée.

Au sortir d’un après-midi de discussion avec la direction, les syndicats ont annoncé que cette consultation aurait lieu vendredi. Elle se déroulera dans les différents dépôts et va être précédée de l’envoi d’un courrier de l’intersyndicale à chacun des traminots.

Christian carrere
La marseillaise

Conseil municipal : LA DROITE S’ARC-BOUTE

Alors que les élus de gauche avancent des pistes pour la sortie du conflit, Jean Claude Gaudin a réaffirmé qu’il ne reviendrait pas sur la délégation de service public pour la gestion du tramway.

Jean Claude Gaudin s’engage dans un bras de fer avec les syndicats de la RTM. Même si ces derniers ont faits des propositions, le président de la communauté Urbaine MPM ne veut rien entendre et encore moins négocier.

Il l’a répété hier lundi matin en séance publique du conseil municipal : « Je ne retirerai pas la délégation de service public parce qu’il y a la compétence d’une assemblée élue. Dans la république, ce sont les élus qui prennent les décisions. »

Il s’en est pris violemment aux salariés de la RTM qu’il accuse d’être « arc-boutés sur des privilèges ». « Ils font perdre des milliers d’emplois. Mais ça la CGT s’en bat l’œil et le flanc gauche ! » La CGT est accusée de tous les maux -alors que 8 syndicats sur 9 de la RTM sont dans la bataille, ce qu’il ignore dans le but sans doute, de les opposer entre eux - : « Je n’ai jamais dit que c’était la faute des syndicats. J’ai dit que la grève de la RTM est la faute d’un syndicat, la CGT. »

Plus grave, il ira jusqu’à opposer les salariés de la Régie,- « qui ont un emploi garanti » - aux jeunes des cités marseillaises : « Ce qui constitue l’avenir, c’est cette jeunesse à Marseille qui s’est comportée mieux qu’ailleurs (...) Voilà la différence entre ceux qui ont un emploi et ceux qui aimeraient bien en avoir un. »

« Une porte ouverte à la sortie de la grève »

Renaud Muselier, premier adjoint et président de la commission des transports de la Communauté urbaine, lance à Gaudin : « Il faudra bien, monsieur le maire, demander au préfet la réquisition. »

À gauche, le propos sera radicalement différent. Nettement plus constructif (ce n’était pas difficile). Patrick Menucci, secrétaire général du groupe socialiste, adopte le ton du dialogue. « Pourquoi lancer une DSP alors que le tramway est financé à 100% par des fonds publics ? Il est probable que le tramway ramène des bénéfices. Or, vous privatisez la seule chose qui va permettre à la RTM de gagner de l’argent. » Il poursuit : « Depuis jeudi, il y a eu des avancées. Nous devons réfléchir, savoir où nous en sommes, si c’est possible...j’ai entendu les organisations syndicales dire qu’elles étaient d’accord pour un marché public d’assistance technique. Nous soutenons cette proposition, c’est une porte ouverte à la sortie de la grève. »

Jean-pierre Fouquet, président du groupe Verts, met en cause la politique des transports : « La RTM pâtit d’une mauvaise politique des déplacements. Mettre le tramway au-dessus du métro, c’est dans quelques années, fermer le métro. La Régie est une bonne entreprise. Rien ne pourra se faire si on lui retire les moyens de fonctionner. »

« Pourquoi cette générosité avec un groupe privé ? »

Robert Bret, au nom du groupe des élus communistes rappelle que : « MPM a encaissé 400 millions d’euros de versement transport en provenance, pour 90% des entreprises marseillaises. Il faut y ajouter la somme de 7 millions € que reverse la RTM en taxe professionnelle à MPM ainsi que la contribution de 1,6 millions de l’entreprise au versement transport ». Il précise « Cela permet de limiter considérablement le coût d’exploitation du transport public sur Marseille. « La pire des solutions est d’introduire la concurrence dans le réseau à partir d’un équipement neuf et qui sera extrêmement attractif comme le tramway, qui de plus est financé à 100% par le contribuable ».

Pourquoi, interroge Robert Bret, « cette générosité avec un groupe privé dont le seul risque sera de partager les bénéfices ? » et d’avancer la solution « d’une simple convention de prestation de services, dans la mesure où certaines compétences feraient défaut à la RTM. Ce serait le bon choix dans l’hypothèse où il n’y a qu’une seule candidature à la DSP, c’est la vois de la sagesse et du bon sens ».

Françoise Verna
La Marseillaise

Chers ami(e)s, chers camarades,

Face au despotisme et aux mensonges de la droite Marseillaise, face à GAUDIN et ses affidés UMP, UDF, FN qui essaient d’affamer les défenseurs de notre service public, les salariés de la RTM doivent être soutenus dans leur combat d’une dignité irréprochable, nous ne pouvons préjuger le dénouement de ce conflit, mais déjà pour leur 38 jours de grève, nous devons les aider matériellement à surmonter cette lutte.

Versement à effectuer à l’ordre de :
SOLIDARITE GREVISTES
à adresser à :
UD CGT des Bouches du Rhône
23 bd Charles Nédelec 13331 Marseille Cedex 3
Messages de soutien :
mail : ud-cgt-13@wanadoo.fr
Union locale de La Rose
152 avenue de la Rose
13013 Marseille
tel/ fax : 04.91.61.35.28
Esteban

Messages

  • A propos de la CONNEX, ci-dessous un communiqué de l’Union Juive Française pour la Paix, dénonçant l’attribution du tramway de Jerusalem à la CONNEX. Ce tramway sera aussi contruit dans la partie palestinienne, au mépris des conventions internationales.

    Pas inutile de rappeler un article de l’Huma du 28 deptembre 2005.

    Et certains s’étonnent encore que la CONNEX ait été la seule "entreprise" à répondre à l’appel d’offre ?

    RESISTANCES !

    Patrice Bardet


    La Connex et la Lyonnaise étaient de connivence

    Bordeaux. Les élus PCF proposent un retour aux régies directes face aux pratiques des sociétés gérant des services collectifs.

    Bordeaux,

    correspondant régional (Humanité du 28 septembre2005)

    La Connex condamnée pour entente illicite... Des bénéfices accrus sur le dos des consommateurs au profit de la Lyonnaise des eaux... Ces révélations, qui ont marqué l’actualité estivale girondine, en disent long sur les agissements des groupes privés en charge, par délégation, de gérer des services collectifs publics. Elles donnent plus de force encore à la démarche des élus communistes de la - Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) : ils demandent que soit sérieusement étudiée la possibilité d’une reprise en régie directe par la CUB des services publics de l’eau, des déchets et des transports. Ils l’ont publiquement revendiqué lors d’une conférence de presse tenue le 1er septembre.

    Retour aux faits. Le Conseil de la concurrence a condamné la Connex - filiale transports de l’ancienne Générale des eaux devenue Veolia Environnement qui gère le réseau de bus et de tramway de l’agglomération bordelaise - ainsi que les sociétés Keolis et Transdev à verser près de 12 millions d’euros d’amendes. Ces trois entreprises privées, qui interviennent sur 80 % environ du marché français des transports publics, se seraient partagé les marchés à l’amiable.
    Ces pratiques, comme le précise le Conseil de la concurrence, leur ont permis d’« imposer leurs prix aux collectivités territoriales, lesquelles ont été de ce fait amenées à supporter, dans le cadre de la concession de leur réseau de transport, des charges plus élevées que celles qui auraient résulté d’un fonctionnement concurrentiel de ces marchés ». Une telle pratique anticoncurrentielle étant jugée « parmi les plus graves qui soient ».

    L’enquête menée sur la période 1994-1999 (1) a démontré la tenue de rencontres régulières entre les responsables des trois sociétés privées. Leur but : se répartir les marchés de différentes villes sur le territoire national lorsque ceux-ci sont soumis à renouvellement, et éviter ainsi la baisse des bénéfices causée par la mise en concurrence. Les usagers et les contribuables devant ensuite supporter la note en raison « des prix pratiqués plus élevés et des subventions publiques plus importantes accordées chaque année pour résorber le déficit du réseau ». Pour la CUB, cette subvention avoisine les 90 millions d’euros.

    Plusieurs dizaines de marchés urbains seraient concernés par ces pratiques fort coûteuses pour l’usager et la collectivité. Sur les 12 millions d’euros d’amendes, plus de cinq millions incombent à la seule Connex. Voilà pourquoi Max Guichard, président du groupe communiste et apparenté à la CUB, vient de s’adresser au ministre de - l’Économie et des Finances, Thierry Breton, pour lui demander que la CUB soit indemnisée par le reversement de tout ou partie de l’amende que devrait verser la Connex si sa condamnation était confirmée. Cette dernière a fait appel de la décision du Conseil de la concurrence.

    Ce n’est pas tout. Au début du mois de juillet, les Bordelais ont appris par un audit du cabinet Finance Consult que la Lyonnaise des eaux aurait surévalué ses charges et présenté des comptes minorant ses bénéfices de 29 millions d’euros sur la période 1997-2003 (2). Cette situation créée par les révélations sur des pratiques du privé lorsqu’il a en charge la gestion de services publics devrait permettre aux élus d’engager de nouvelles réflexions sur les régies publiques, estime Alain Rousset, président de la CUB et du conseil régional d’Aquitaine. Pour leur part, les élus communistes réitèrent leur demande d’une étude sérieuse pour une reprise en régie directe des services publics de l’eau, des déchets et des transports de la CUB.

    (1) Sud-Ouest

    du 3 septembre 2005.

    (2) les Échos du 30 août 2005.

    Alain Raynal


    Communiqué sur la CONNEX

    A Marseille, la Connex fait parler d’elle en mettant la main sur les recettes des transports jusque là publics, la SNCM et la RTM. 

    A Jérusalem, en échange d’investissements dans les colonies israéliennes, elle rafle une concession sur trente ans de recettes pour une ligne de tramway.

    Au mois d’août dernier, le projet a reçu le feu vert du criminel de guerre Ariel Sharon qui a déclaré lors de la cérémonie de signature : "Je suis convaincu que ceci doit être fait, et d’ailleurs, tout ce qui sert à renforcer Jérusalem, à la construire, l’agrandir et la renforcer pour l’éternité en tant que capitale des Juifs et capitale unifiée de l’état d’Israël, doit être fait".

    En effet, les compagnies françaises Alstom et Connex, pôle transport de Veolia environnement, font partie d’un consortium retenu par les autorités israéliennes en 2002 pour le projet du tramway de Jérusalem. Ce tramway doit desservir Pisgat Zeev et French Hill, deux quartiers colonisés et annexés par Israël dans la partie palestinienne de la ville.

    Alstom doit fournir les rames alors que Connex participera à l’exploitation du tramway.
    L’infrastructure du projet, dont le coût est estimé à quelque 400 millions d’euros, est construite par une compagnie israélienne. Le tramway devrait entrer en service à l’automne 2008.

    Cette ligne de tramway s’inscrit dans le projet israélien de couper en deux le territoire palestinien en Cisjordanie, rendant impossible la création d’un Etat palestinien viable, projet contraire aux engagements pris par la France de favoriser la création d’un Etat Palestinien. Le but poursuivi par Israël est la poursuite de l’occupation et le développement de la colonisation, et non d’arriver à une paix durable entre les peuples israélien et palestinien.

    Cette occupation israélienne est illégale :

     Elle est le fait d’une puissance occupante dans des territoires dont l’occupation est illégale au regard du droit international (résolution 242 des Nations unies).

     Les conventions de Genève de 1949 interdisent également à une puissance occupante de déplacer des populations et de coloniser les territoires occupés. Les colonies israéliennes sont illégales et doivent être démantelées.

    Cette occupation israélienne doit cesser :
     C’est l’engagement pris par le gouvernement de la France devant notre peuple et le monde.
     C’est la volonté de la majorité des habitants de notre ville, de notre pays et de l’Europe.

    Alstom et la Connex cassent les services publics ici, prennent l’argent de la colonisation là-bas : tolérance zéro pour ces affairistes et complices des criminels de guerre.

    Nous appelons les Marseillaises et les Marseillais à boycotter ces deux compagnies et à refuser à Marseille les projets municipaux qui permettent à ces entreprises de s’enrichir, là-bas ou ici, au détriment des populations et des intérêts collectifs.

    Non aux prédateurs et aux profiteurs de guerre ! Non à la CONNEX !

    Signataires : Palestine 13 - Union Juive Française pour la Paix PACA , le 15/11/2OO5