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RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX LUTTES DANS LES ANTILLES

Publie le samedi 21 février 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

A l’initiative d’ATTAC, du collectif Gauche Alternative (La Fédération),du Parti de Gauche et du NPA, rassemblement unitaire samedi 21 février à PAU devant la Préfecture à 10h30.
Un communiqué unitaire a été adressé à la presse. Comme à Paris, le PCF ne l’a pas signé, mais il appelle à rejoindre le rassemblement.

Ici comme aux Antilles, unité de toute la gauche de transformation, de toute la gauche anticapitaliste et écologiste.
Vive la grève générale ! Socialisation des grands moyens de production et des banques !

Messages

  • cet appel a été fait également par :

    AMITIE MARIE-GALANTAISE, CGT-CASVP, KAPESTERIENS, UNP, DEFISEJUDOM, TNT, ARMADA, CHOUKAJ, ATOME, SUD-TMT, SUD-CT VILLE DE PARIS, COLLECTIF SOLIDARITE, P.O.I, ASSOCIATION AGORA KARAYIB, THEATRE DE L’AIR NOUVEAU, COLLECTIF D’ARTISTES, DLOKOKO, CIFORDOM, GENERATION CONSCIENTE, ILE ET SOLIDARITE, GRAN BALAN, LA CIE BOUKOUSSOU, LA CIE L’AUTRE SOUFFLE, LA CIE MAN LALA, BALKOUTA, ERITAJ, LA CIE AWA, ACTION ET PARTICIPATION, CONFEDERATION SYNDICALE DES FAMILLES, COLLECTIF DOM-TOM-US-CGT VILLE DE PARIS, KARIB KA, Mouvement des Indigènes de la République ...

    Le Parti Communiste Français appelle à faire de la journée de mobilisation du samedi 21 février un succès. Il participera à la manifestation qui se déroulera à Paris de la Place de la République à la Nation.
    http://www.pcf.fr/spip.php?article3501

    et

    la CGT appelle à des rassemblements dans toute la France dans l’unité syndicale la plus large, le samedi 21 février 2009.
    http://www.cgt.fr/spip.php?article35734

    et http://www.solidaires.org/article23...

    et http://idf.lesverts.fr/article.php3...

    et ATTAC, FSU, etc.................la liste est longue !!!

    TOUS SOLIDAIRES !!!! PASSONS AUX ACTES ET PRENONS MODELE !!!!

    • Contre la "vie chère" ou le marché comme rapport social.

      Ou va le peuple classe de France métropolitaine ou des DOM-TOM ? Vers la régression, l’accentuation des inégalités (1). La lutte est nécessaire. Les manifestations de solidarité affluent. La direction du PS et Martine AUBRY abandonne le combat et les perspectives solidaires (2 ).

      La vie de chacun est marqué par des relations interpersonnelles diverses qui ne saurait masquer une inscription dans de multiples rapports sociaux dont certains très contraignants. Les premiers sont choisis (relativement car il y a quand même un cadre historique et social), les second sont beaucoup plus contraints et marqués par la nécessité : il faut travailler, il faut se loger, il faut payer des impôts, etc. A chaque fois l’individu est situé car il entre dans un rapport social et ne peut faire autrement, rapport qui possède des caractéristiques précises et typées plus ou moins conflictuelles. Tout cela est assez connu. Ce qui l’est moins est de voir le marché, l’accès au marché comme un rapport social. Même celui ou celle qui ne travaille pas et qui n’a plus rien se retrouve face au marché : soit il achète soit il vole... ou il fait l’aumone.

      La solidarité de lutte brise le cercle descendant vers l’enfer de la misère. L’insurrection collective et revendicative montre du doigt les rentiers, autrement dit les financiers qui accumulent l’argent pour l’argent sans fin. Pulsion de mort ! Destruction de la société et de l’environnement. Il ne s’agit pas d’accuser que les rentiers et la finance ! On ne saurait refonder le capitalisme en appuyant un bon "industriel" contre un mauvais "financier" - cela a été dit et répété - car il porte en lui une logique morbide : satisfaire prioritairement le profit des entreprises et soumettre la satisfaction des besoins sociaux des peuples-classes au filtre de la rentabilité.

      Le marché clive le salariat.

      Ici, on doit distinguer celui ou celle qui épuise intégralement son salaire (ou son revenu) mensuel chaque mois de celui qui est chaque mois en capacité de dégager un excédent pour l’épargne. Cela est considéré comme un contradiction secondaire au regard de la contradiction principale qui tient dans l’extorsion de la plus-value dans l’exploitation de la force de travail au sein de la production. Secondaire aussi en fonction d’une vision en terme de processus et donc dynamique du social qui en l’espèce voit les conditions des couches salariales moyennes aisées chuter. Il ne s’agit donc pas de défendre seulement les désaffiliés du salariat, ou les seuls salariés constamment endettés ou à la limite de l’endettement mais l’ensemble des salariés car les couches moyennes plongent dans la vie bridée, restreinte (cf CREDOC).

      Ou se situe la barre entre celui qui épuise intégralement son salaire de celui qui est en capacité de dégager un excédent chaque mois ? Le montant est variable suivant la composition de la famille. Certains auteurs nomment "prolétaires" les seuls salariés qui non seulement vendent leur force de travail pour vivre mais épuisent leur salaire à la reproduction de la force de travail et à l’entretien de la famille. Les prolétaires - au sens étroit du terme- sont très handicapés pour l’achat d’un logement, même de qualité médiocre, alors qu’il s’agit bien essentiel à la vie car ce bien très couteux au regard de la capacité d’épargne nécessaire.


      Le syndicalisme de classe combat ce clivage

      Les syndicats de salariés - certains du moins - ont le mérite de défendre bec et ongle le salaire et de faire ainsi le lien entre 3 champs de la vie humaine.
      1 - celui de la sphère de la production ou le salaire vise à compenser l’exploitation de la force de travail, et ce en lien avec la qualification ;
      2 - la sphère de la circulation marchande, puisque le salaire augmenté participe de la défense du pouvoir d’achat face au marché et aux vendeurs en tout genre. On travaille d’abord par nécessité, pour assurer la reproduction de la force de travail et l’entretien de la famille. Le poste logement surtout pour son acquisition coute très cher. Et d’autres postes de consommation marchande sont irréductiblement nécessaires. Le travail et le salaire a donc une fonction de base que l’on ne saurait oublier, même là ou le service public crée de la tarification plus avantageuse que les prix du marché. On travail par nécessité c’est à dire pour vivre et d’ailleurs les progrès de la civilisation ont consisté à dépasser l’emprise du marché, l’emprise des rapports sociaux du capitalisme en assurant un revenu lorsque le travail faisait défaut. Autrement dit, il n’y a que chez les barbares que les chômeurs crèvent de malnutrition et d’exclusion sociale. Ce qui nous amène au troisième niveau qui ne relève pas spécialement du champ syndical.
      3 - la sphère globale lorsqu’ils vise à reconnaitre la participation des travailleurs à production de l’existence sociale à laquelle tout un chacun est en principe tenu et lorsqu’il évoque le partage des richesses entre salaires et profit. Ce troisième niveau fait intervenir d’autres acteurs sociaux que les syndicats.


      Défendre le salaire c’est vouloir une autre société.

      Au-delà de ces trois niveaux, il intègrent aussi le salaire socialisé (parfois appelé salaire indirect). Le salaire socialisé aboutit à la défense et amélioration de la Sécurité sociale et même à l’étatisation des firmes pharmaceutiques (3). Au-delà c’est la perspective du socialisme qui est posée (4).

      Cette vision complexe du salaire (ici schématisé) aboutit, on le voit, à un souci constant pour le syndicalisme de classe de vouloir unifier le salariat alors que ce dernier est divisé sur plusieurs champs et notamment face au marché des biens et services. La notion de vie chère qui surgit met l’accent sur cet aspect.

      Ce qui importe c’est de défendre le salaire en intégrant ses différentes facettes comme le syndicalisme le fait mais aussi en intégrant - ce que fait ATTAC - la question du recul de la sphère du marché par la montée de la gestion publique des biens communs. Le recul du marché est très souvent en lien avec le recul de la propriété privé et donc du capitalisme. Il y a aussi la prise en compte de l’envers de la consommation autrement dit, ce qui doit être produit puis offert à la consommation marchande (clients) et non marchande (usagers) dans la perspective d’un autre développement. Ce qui pose la question de la planification démocratique dans le cadre d’une alter-démocratie.

      Christian Delarue

      *1) Les DOM reflet de la métropole de demain.

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article80696

      La domination coloniale et esclavagiste Béké contre le peuple-classe martiniquais.

      http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article599

      2) Lire contagion de Jean Tosti sur Spéculand

      http://speculand.com/Contagion

      3) *SOCIALISATION DE LA SECURITE SOCIALE et ETATISATION DES FIRMES PHARMACEUTIQUES..

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article63901

      4) LA SECURITE SOCIALE ET LE SOCIALISME Christian DELARUE

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article63911