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Réforme de l’assurance-maladie : derrière la "positive attitude", la potion est amère

Publie le mercredi 20 avril 2005 par Open-Publishing

la CGT

Le ministre de la Santé se félicite de la « réussite » de sa réforme de l’assurance-maladie. Le sauvetage de notre système de santé serait en route ! Or, l’annonce d’une réduction du déficit se situe dans le même temps que la diffusion d’un « message d’alerte » de l’ACOSS concernant la dégradation des comptes de l’assurance maladie.

L’hôpital public est plus que jamais au bord de la rupture du fait de l’insuffisance de crédit.

La grève massive des urgentistes a montré à son tour l’ampleur de la crise du système de santé.

Les assurés sociaux, vont subir les effets dévastateurs du droit aux dépassements d’honoraires hors parcours de soins, prévus dans la convention médicale.

L’explosion des tarifs des complémentaires santé, la mise en place de 1 euro, l’augmentation des tarifs médicaux, du forfait hospitalier, de la CSG, du CRDS, vont réduire le pouvoir d’achat des salariés actifs, retraités, chômeurs et de leurs familles.

L’engagement de réduire de manière arbitraire les arrêts de travail ne tient aucun compte des réalités vécues par les salariés.

Une enquête récente de la DARES a pourtant révélé que l’exposition aux risques professionnels et la pénibilité du travail ont augmenté entre 1994 et 2003.
Aussi, rendre coupable les victimes du travail en exigeant l’ouverture d’un plan de chasse aux abus (marginaux d’après le service médical de la CNAMTS) est indigne.

Les enjeux sont ailleurs : démographie médicale, évolutions technologiques, vieillissement, politique de santé publique et de santé au travail appellent des transformations de toutes autres natures, notamment sur la question du financement.

La Cgt ne partage pas l’optimisme affiché par le ministre de la Santé.

Elle continuera d’agir contre les effets négatifs de sa réforme.

Elle poursuivra son engagement pour reconquérir une Sécurité sociale solidaire de haut niveau.