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Réponse d’un internaute à "M. FINKELKRAUT"

Publie le dimanche 4 décembre 2005 par Open-Publishing
19 commentaires

de Touhami MOUALEK *

VOLTAIRE disait : "Le philosophe est l’amateur de la sagesse et de la morale". FINKELKRAUT a dit : "la vie deviendrait impossible pour les juifs de France quand la francophobie vaincrait". Un langage qui vise, en réalité, à dénigrer les minorités visibles qui tentent de trouver, difficilement, une place légitime dans la société française.

Monsieur FINKELKRAUT, philosophe englouti dans la haine, le racisme, le mépris des autres, a visiblement perdu la raison, celle qui guide tout philosophe dans ses approches rationnelles avec la morale, les hommes, la nature. Que peut éprouver une conscience humaine opposée à de telles allégations, de tels mensonges et tant de haine, exprimés par ledit philosophe, sinon un profond dégoût ?

Affecté par ces déclarations ignominieuses, ma réaction première a été, comme beaucoup de monde, je suppose, de saisir la justice pour que ce porte-parole d’une idéologie, que je croyais bannie à jamais chez les intellectuels dignes de ce nom, soit traduit devant les tribunaux. Puis, la sagesse reprenant vite ses droits sur la colère, j’ai finalement renoncé à accorder à cet individu l’importance qu’il aurait, justement, souhaité qu’on lui donne.

La perfidie, ressentie dans ses propos, aura sans aucun doute eu pour seul effet de mesurer combien les hommes de couleurs (Noirs et Maghrébins, entre autres) doivent sans cesse se battre pour exister et affirmer leur personnalité et leurs talents. M. FINKELKRAUT l’a malheureusement encore et encore démontré.

Les jeunes des banlieues ont exprimé leur révolte face aux discriminations et aux injustices dont ils sont victimes au quotidien. Et cela, M. FINKELKRAUT l’a visiblement minimisé, voire occulté, dans ses analyses succinctes et réductrices à des critères purement et simplement ethniques et religieux. Une méthode inacceptable. Je rappellerai au philosophe, égaré dans les méandres de sa haine, qu’aucun homme ne peut être tenu pour responsable de sa naissance, et que par conséquent aucun homme n’est tenu de justifier son appartenance à telle ou telle ethnie, voire même à sa condition sociale. Cette affirmation à elle seule devrait, en principe, lever toute barrière raciale. Il semblerait que vous ayez la mémoire bien courte M. FINKELKRAUT, car reportez-vous à l’histoire contemporaine.

Les bourreaux, initiateurs d’une infâme idéologie nazie, n’étaient ni des Noirs, ni des Maghrébins, et pas même des musulmans. Ils étaient tout sauf des hêtres humains. Ou plutôt des bêtes immondes. Que la communauté « blanche » me pardonne, elle qui a su, dans son immense majorité, si courageusement combattre ces démons de l’histoire, mais je pense qu’il est plus que nécessaire de rafraîchir la mémoire de M. FINKELKRAUT, d’où mes rappels volontaires. Il n’y a évidemment aucun amalgame possible dans mon esprit entre la « race blanche » et le nazisme. Il ne s’agissait que d’une minorité agissante, comme dans les banlieues, qui a nuit aux autres. Quant à vous M. FINKELKRAUT, où est donc passé votre code déontologique, vous le philosophe donneur de leçons ?

Dieu merci, M. FINKELKRAUT, selon mes propres connaissances, les grandes religions monothéistes, que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam, fusionnent parfaitement avec les valeurs morales universelles et fondatrices de la civilisation humaine. Je dirais même qu’elles en sont l’essence. Dormez en paix, le monde arabo-musulman n’a pas déclaré la guerre à l’occident, et il n’y a aucune haine chez les jeunes des banlieues de quelque nature qu’elle soit, ni contre vous-même, ni contre la France, ni contre la république. Ces derniers ne cherchent qu’à exister dans une société fermée à leurs rêves, aveugle et sourde à leurs cris de désespoir.

Alors, M. FINKELKRAUT, j’affirme avec force et conviction que les événements des dernières semaines qui ont éclaté dans les banlieues difficiles sont la parfaite traduction de vos paroles, prononcées d’ailleurs a postériori. Oui, vos propos n’ont de sens que mis en équivalence avec les déroulements tragiques qui se sont déroulés dans les banlieues. Tous ces jeunes se sont rebellés contre les maux des mots que vous prononcez et que prononcent d’autres âmes bien-pensantes.
Et puis, je ne pouvais pas finir, moi qui suis un grand sportif, sans réaffirmer la fierté et l’émotion qui ont été miennes un certain mois de Juillet 1998. Oui, cette équipe dont vous vous moquez, parce qu’elle ne serait pas conforme à vos goûts très personnels en matière de couleurs, eh bien, sachez que cette équipe emblématique m’avait redonné le sourire et fait rêver lors d’un bel été magique. Vous, M. FINKELKRAUT, vous me faites plutôt pleurer et cauchemarder.

Je n’ai qu’un regret, celui que le MRAP ait retiré sa plainte, initialement déposée contre vos insinuations inqualifiables, infondées et qui discréditent la profession à laquelle vous appartenez.


* Touhami MOUALEK (Auteur d’un livre : La Déchirure, Algérie de mon père, France de mon enfance Aux éditions OSMONDES)

http://mtouhami.com

Messages

  • Fienkelkraut est jugéee digne de figurer dans Novopress , site "identitaire" dont les vedettes sont Bompard , De Villiers, Le Pen and Megret :

    http://flandre.novopress.info/index.php?paged=2 Interview complète de A. Finkielkraut

    Sur ce qu’est Novopress voir ACRIMED :

    http://www.acrimed.org/article2106.html

    Qu’il y reste ! on le mleur laisse !

    • Depuis plusieurs jours c’est l’effervescence en France à la suite de l’interview d’Alain Finkielkraut publié dans Haaretz. Outre des propos dangereux et excessifs, M. Finkielkraut affirmait que le soulèvement des banlieues avait un caractère ethnico-religieux : « Le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou arabes et s’identifient à l’Islam. Il y a en effet en France d’autres émigrants en situation difficile, chinois, vietnamiens portugais, et ils ne participent pas aux émeutes. Il est donc clair qu’il s’agit d’une révolte à caractère ethnico-religieux ».

      On sait en France qu’il n’en est rien et la plupart des observateurs et des intellectuels ont fait preuve de grande prudence quant à la façon d’aborder le problème. Il était impératif de ne pas « culturaliser » ou « confessionnaliser » la crise des banlieues : telles étaient la compréhension et l’analyse majoritaires parmi les politiciens et les journalistes français.

      Alain Finkielkraut est allé dire autre chose en Israël. Comme d’ailleurs Caroline Fourest et Bernard-Henri Lévy l’ont fait sur les ondes de la BBC le samedi 12 novembre. Ils laissaient entendre que le danger dans les banlieues était l’islamisation et l’islamisme. L’Etat ayant délaissé le terrain, on allait en France, lentement mais sûrement, vers une situation du type de ce qu’a connu l’Algérie avec le FIS dans les années quatre-vingt. J’étais, quant à moi, dénoncé comme le dangereux leader de cette évolution. Des propos qui vont dans le sens des interventions de Caroline Fourest et de Fiammetta Venner dans le Wall Street Journal (2 février et 15 juillet 2005).

      Que ce soit à droite ou à gauche de l’échiquier politique, on assiste à l’émergence d’un discours à géométrie variable (un double discours caractérisé) selon les pays où certains intellectuels français s’expriment mais dont l’invariant demeure de propager la peur de l’islam et des musulmans. La stratégie consiste à tirer profit de chaque bonne occasion d’alimenter le soupçon à l’endroit des musulmans. La révolte des banlieues n’a clairement rien à voir avec l’islam en France, qu’importe !, on peut toujours en tirer profit à l’étranger : c’est ce qu’ont fait Finkielkraut, Fourest et Lévy et la chaîne Fox News aux Etats-Unis titrant sous toutes les images venues de France « Révoltes musulmanes » (Muslim Riots).

      Le procédé est malhonnête et dangereux mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’il fonctionne avec succès à l’échelle mondiale. Au-delà des anciens clivages politiques, chaque pays possède son lot d’analystes et de commentateurs, de droite comme de gauche, toujours prêts à établir un lien entre les politiques sécuritaires, l’immigration, les crises sociales et le danger de l’islamisme et de la radicalisation. Les concepts sont vagues, les observations très approximatives mais l’impact est réel. C’est par exemple le travail permanent d’un Daniel Pipes, membre du cercle des rapprochés du Président Georges W. Bush, qui, depuis des années, jette le discrédit et la suspicion sur les musulmans. Il affirmait récemment que si la police cherchait un violeur, elle se concentrait naturellement sur la gente masculine ; de la même façon si l’on cherche un terroriste, il était normal de se concentrer prioritairement sur les musulmans. Une belle façon de justifier et de soutenir une politique discriminatoire de surveillance ciblant les Indopakistanais, les Arabes et les musulmans vis-à-vis desquels il est donc « naturel » d’accepter certaines entraves et restrictions au respect de leurs droits fondamentaux.

      L’atmosphère est malsaine et l’Amérique n’est pas le seul pays où ces discours et appréciations se normalisent. On diffuse en Occident les ingrédients qui fondent la théorie du « clash des civilisations ». L’entretien du débat obsessionnel sur l’islam et les « communautés musulmanes » que l’on présente comme « inintégrables », d’un islamisme aux contours flous et indéfinis mais source de tous les dangers, d’une immigration perçue comme fondamentalement envahissante associée à un discours réducteur et exclusif sur « notre-civilisation-qu’il-faut-protéger » offrent une légitimité aux discours les plus alarmistes.

      A y regarder de plus près, on s’aperçoit que les propagateurs de ces théories proviennent d’horizons politiques parfois tout à fait opposés et ont des agendas très différents mais qu’ils se trouvent avoir des intérêts communs dans le fait d’hypertrophier ce « nouvel ennemi » qu’est la figure du « musulman-à-qui-l’on-ne-peut-pas-faire-confiance ». D’aucuns, sur le plan global, tirent profit de ce conflit des civilisations pour justifier les folies des dépenses en armement de même que les conflits de libération dits « de basse intensité » (parce que circonscrits dans un pays de la périphérie, à l’image de l’Irak) ; d’autres craignent la voix de ces nouveaux Occidentaux musulmans qui pourraient être trop entendus dans leur dénonciation des dictatures, leur soutien à la cause palestinienne et leur critique de la politique israélienne ; d’autres encore croient en un islam monolithique qu’ils perçoivent comme un danger pour l’Occident et sa culture, la laïcité, les droits de l’homme et de la femme ; d’autres encore projettent sur les statistiques relatives aux populations et aux migrations la crainte d’une colonisation silencieuse ; d’autres enfin, qui prédisaient la mort de Dieu, voient se peupler leurs cités de femmes et d’hommes qui se prosternent...

      Le discours de rejet de l’autre qui était l’apanage des partis d’extrême droite, s’est normalisé en Occident. Il n’est pas l’unique production des néo conservateurs américains ou européens et on le retrouve également à gauche de l’échiquier politique. Tous au service d’une idéologie au nom de laquelle tous les coups sont permis. Nous faisons face à un nouveau racisme dont il faudra bien déconstruire tant l’argumentaire que les légitimations ; il faudra l’affronter avec les armes de la rationalité et du droit ; il sera impératif de lui résister au nom des valeurs universelles communes et de la citoyenneté partagée.

      Il faudra les uns et les autres admettre l’autocritique (et les musulmans comme les autres) ; il faudra oser dénoncer des pouvoirs et des privilèges ; révéler les vrais doubles discours qui, au nom d’une mensongère défense des grands idéaux européens, minent les fondements d’une Europe du respect des droit, de la dignité et du pluralisme.

      Ceux qui affirment une chose en France et une autre aux Etats-Unis, en Europe ou en Israël ne sont pas ceux que l’on croit... On a le droit de faire semblant de ne pas le savoir et, au fond, d’entretenir à bon prix sa propre naïveté et/ou son inébranlable hypocrisie. Reste que le pot aux roses peu à peu se craquelle.

      Tariq Ramadan

    • Monsieur,
      Votre procédé est dangereux et bravo vous etes un très grand manipulateur car effectivement la "crise des banlieues n’est pas une crise ethnico-religieux mais c’est vrai grace à des personnes comme vous elle le devient car par delà vous existez , sinon M. Ramadan pourquoi répondriez-vous sur ce site.. Il y a bien longtemps que nous n’avions plus l’honneur de vous voir colporter vos ambiguités..
      Enfin, Monsieur, vous critiquez Caroline Fourest vous avez le droit, mais pas par le mensonge qui pour un homme comme vous n’est pas compatible...
      Caroline Fourest peut vous mettre en rogne et je le comprends car elle dénonce sans relache tous les intégrismes ce qui n’est pas et elle l’écrit la religion de l’Islam mais des politiques obscurantismes
      qui ne sont toujours pas capable de remettre en cause des préceptes vieux de siècles passés ou du moins de vraiment dire une vérité qui les dérange
      C’est Vous, M. Ramadan qui vous vous permettez de tout mélanger et je trouve cela grave dans notre République.

      Nicole

    • expliqué svp qu’elle est la manipulation ,et aussi pourquoi le fait pour M. Ramadan d’apparaitre rend la crise des banlieux ethnico religieux ?
      délit de sale guelle peut etre ?

    • AF ne dit pas ou ne tente pas de démontrer qu’une ethnie ou un peuple est supérieur ou inférieur à un autre. Il n’emploie pas le mot race. Il prend simplement le contre pied d’un discours naïf et angélique à la mode. Il dénonce une démocratie qui tue la démocratie où le goût de l’effort et de l’apprentissage ont laissé depuis longtemps place à la négociation permanente et au plaisir immédiat.

      AF conteste les interprétations données aux émeutes qui n’ont d’intérêt que pour ceux qui les prononcent puisqu’il n y avait ni discours, ni revendication de la part des casseurs. Sinon une haine tenace. Cette haine gratuite que l’on rencontre de plus en plus fréquemment dans les classes et les cours d’école, toutes origines sociales et ethniques confondues et qui prend un aspect plus aiguë encore chez les jeunes issus de l‘immigration : la haine de la république et de ses valeurs, de la démocratie, ce ventre mou incapable de réagir, qui n’a le courage de rien et certainement pas de leur prendre fermement la main pour les ramener vers les chemins de la citoyenneté.

      Et lorsque une religion, qui peut mener à une grande finesse de pensée est aujourd’hui dévoyée à des fins politiques et totalitaires par des barbares des « temps modernes », le résultat est proportionnelle à l’aveuglement et à la lâcheté des bobos et bien pensants fort justement fustigés par AF. Personne, ne conteste les horreurs commises au nom de la religion chrétienne, mais en revanche, il devient quasi impossible aujourd’hui de dire dans une classe que Mahomet fut un prophète guerrier.

      Le racisme est depuis longtemps devenue l’explication facile entretenue par l‘institution antiraciste. Pourtant, les statistiques tendent à montrer que les actes racistes proviennent de plus en plus de la part de ceux que l’on désigne aujourd’hui comme victime. Et il y a quand même un paradoxe à dénoncer ceux qui décrivent l’origine ethnique des émeutiers et dans le même temps présenter ceux-ci comme des victimes du racisme ordinaire.

      Le devoir de mémoire est indispensable, sauf les dictatures s’en passent et que je sache, la France n’en est pas une. En revanche, l’autoflagellation, cette forme de racisme, est suicidaire pour tout le monde, car la haine de soi empêche le respect de l’autre et ne permettra pas de régler les problèmes. D’ailleurs, le discours victimaire en ce qu’il infantilise une certaine catégorie de la population constitue lui même une forme de racisme.

      Finalement, les jeunes beurs devraient demander pardon à leur camarades blacks pour des siècles d’esclavage dont la pratique est toujours en vigueur dans leur pays d’origine.

      Toutefois, certains propos d’AF m’échappent, notamment à l’égard de l’origine ethnique des joueurs de l’équipe de France.

      Je méprise la franchouillardise xénophobe et brutale de Lepen, ainsi que le crétinisme du libéralisme outrancier de Sarkozy.

    • Madame Nicole,

      Caroline Fourest dit parfois de bonnes choses mais elle a un gros défaut : elle a pris pour habitude de sauter comme un cabri en criant islam, islam, islam !

      Elle le voit partout, même là où il n’est pas.

      Toutes les religions sont à surveiller de près.

      Durdo REIL

    • Toutefois, certains propos d’AF m’échappent, notamment à l’égard de l’origine ethnique des joueurs de l’équipe de France.

      Ne tentez pas de faire l’autruche !

      Des noirs qui font rigoler ou ricaner c’est du racisme.

      Je méprise la franchouillardise xénophobe et brutale de Lepen, ainsi que le crétinisme du libéralisme outrancier de Sarkozy.

      Je ne vois plus de différence entre ces messieurs et je vous trouve bienveillant envers "Lepen".

      Durdo REIL

    • quand une équipe de foot est censée être le symbole d’une société pluri éthnique réussie alors qu’elle ne représente aucunement cette même collectivité, c’est pas très sérieux...Tout simplement, mais mal exprimé par AF (pas mieux par moi même d’ailleurs)

      Le vieux menhir ramolli du bulbe me fait rigoler plutôt qu’autre chose...Désolé...

    • AF dit beaucoup de choses inadmissibles. Nul ne peut lui donner tort lorsqu´il critique le manque de volonté de certains enfants des banlieues attirés qu´ils sont par le désir de facilité. Mais il est dangereux et réducteur de mettre tous les enfants issus de ces milieux dans le même sac sans aucune nuance. La nuance existe dans la langue de Voltaire. Il faut savoir en faire usage, sous peine de commettre des amalgames injustifiables, surtout lorsqu´on appartient à la caste des "éclairés".

      Cet homme dit que les enfants qui ont commis ces dégâts, l´ont fait du fait de leur appartenance ethnico-religieuse : ils sont noirs, arabes et musulmans. Plus loin, pour montrer l´infériorité de ceux-ci, il déclare que ce que les émeutiers ont commis, aucun juif ne pourrait le faire. Les juifs unis par une certaine "schule" sont incapables de tels actes. Je vous laisse le commentaire de tels propos.
      Quant á moi, ce que je trouve inquiettant et regrettable est qu´une personne qui a la prétention de présenter un jour l´ensemble des francais, je parle de M. Sarkozy, cautionne de tels propos. Sans nuance !
      Vous avez sans doute raison de dire que la France n´est pas une dictature. Mais ce n´est pas ce que pense AF pour qui, les propos dont il est l´auteur en France, sont passibles de prison. Jusqu´aux dernières nouvelles, il est en liberté. Aucun homme politique de premier ordre n´a désapprouvé ses propos. Le parquet n´a rien fait.
      Être raciste contre les noirs et les Arabes en France serait-il le lieu commun ? Rapprochez un tel traitement avec ce qui peut se produire en d´autres circonstances.
      J´estime en outre que demander un traitement égalitaire n´est pas de la victimisation.

      AF est peut-être le plus grand philisophe du siècle en France, mais il est aussi haineux que les enfants de Banlieues dont il stigmatise la haine de la France.

      Ainsi est-il prompte á rappeler l´incident du stade de France oú des supporters avaient sifflé la Marseillaise lors du Match Algérie-France.
      Je voudrais sur ce propos lui rappeler des événements que sa mémoire sélective semble avoir omis. La marseillaise a été sifflée lors du match France-Portugal par la communauté portugaise de France. Cette communauté est, selon lui, la référence en matière d´intégration. La marseillaise a été sifflée lors du match Israel-France en Israel. J´ai encore dans mes oreilles les regrets de Thierry Rolland du fait de ces sifflements. Imaginons la réaction du philisophe de la haine si l´hymne israélien fût sifflé au Stade de France. Je ne peux non plus oublier ce jour oú le président Chirac avait dû quitter le Stade de France parce que la merseillaise était sifflée lors d´une finale, cette fois par de "vrais francais".
      Qu´en dit notre grand penseur.
      Pour ma part, je crois que cet homme est lâche. Il ne prend aucun risque en déversant sa haine sur le maillon faible de la France, sur les orphelins de la République que sont les noirs, les musulmans et les arabes. La preuve en est qu´à ce jour, à ma connaissance, il garde toujours son poste sur une radio publique.

  • ah ! mon dieu, si nous étions débarrassés de toutes les religions !

  • le monde.fr :
    Nicolas Sarkozy a jugé dimanche 4 décembre que l’intellectuel français Alain Finkielkraut, dont les propos avaient suscité une vive polémique après une interview à un quotidien israélien sur les émeutes en banlieue, faisait "honneur à l’intelligence française".

  • De glissements en glissements, négation de crime contre l’humanité, propos sur des Français descendants d’esclaves, propos indecents sur la couleur des joueurs de l’équipe de foot français, attaques glissantes etc...

    L’hôte de passage qui indique "Monsieur tente de poser un diagnostic et ce n’est pas de sa faute si la France est au plus mal.", estime-t-il que ces types de propos font partie d’un diagnostic ?

    Nous avons déjà entendu ces types de "diagnostics" (nos pères et nos mères ont entendu) avec ces mêmes types de ruses sur les mots et les idées, entre les deux guerres mondiales, avec des gens se sentant dans leur bon droit, dans des raisonnements généralisants qui, peu à peu , les jeterent dans un chaos de la pensée avec des conséquences terribles pour les populations, dont certaines payèrent un prix presque infini.

    Le fascisme n’est pas seulement un point d’arrivée, c’est une trajectoire dans laquelle beaucoup de gens glissent leurs pas, avec bonne conscience, sans distinguer le bout du chemin des méandres de leurs raisonements.

    Monsieur Finkielkraut, ressaisissez-vous !
    Vos excuses n’en sont pas !

    Copas

  • FINKELKRAUT EST TOUT SIMPLEMENT LOGIQUE AVEC SA PENSEE ET D’AILLEUR IL ASSUME SES PROPOS DANS LE JOURNAL LE MONDE ..
    REFERENCE INTELLECTUELLE DES KACI, SAHIRIRI ET AUTRE AREZKI DAHMANI QUI DEVELLOPPENT UNE FRANCO-FRANCITE MYTHIQUE ; CET INTELLECTUEL EST UN INTELLECTUEL SIONISTE , ET FIER DE L’ËTRE , ENFERME DANS UNE LOGIQUE NIHILISTE MESSIANISTE SHOLEMIENNE VOULANT POUSSER A L’AFFRONTEMENT POUR ETABLIR UN CHAOS REDEMPTEUR QUI DONNERAIT LA ROYAUTE A DES ILLUMINES ORGUEILLEUX , QUI N’ONT QUE MEPRIS POUR LA SOUFFRANCE DES " PETITES GENS ".

    ABDEL-HAKIM BOUFRIOUA

    Ancien VICE-PRESIDENT du MOUVEMENT DE JEUNES REPERES

  • Contrairement au modèle anglo-saxon qui compose avec les communautés ethniques ou religieuses, le modèle français « d’intégration », laïc, est censé ne considérer que les individus indépendamment de leurs origines. Les pouvoirs publics ne peuvent indéfiniment continuer à appliquer une politique discriminatoire dans son volet répressif et ignorer la dimension identitaire dans les modalités de l’intégration de ces populations. C’est ici que se révèlent les contradictions de la politique qui a été menée ces vingt quatre dernières années, prétendument d’intégration républicaine, mais qui en réalité ne laisse qu’une seule alternative : l’assimilation forcée pour celui qui est différent ou la marginalisation avec son cortège de dérives et de désespoir.
    Des réussites spectaculaires
    C’est précisément ce que refusent les jeunes issus de l’émigration dont la grande majorité tend de plus en plus à adopter les normes qui régulent le comportement au sein de la société. Afin d’accéder aux marches supérieures de la hiérarchie sociale, ils investissent tous les secteurs de la vie économique et sociale. Alors que les politiques publiques réduisent bien souvent leur culture d’origine à un aspect archaïque et folklorique, les nombreux voyages vers le pays d’origine des parents chaque année et l’apprentissage de la langue arabe à l’école, en extra-scolaire ou dans les mosquées, témoignent s’il en est de leur volonté de ne pas se couper de leurs liens ancestraux.
    Les interrogations sur l’intégration ne doivent cependant pas occulter quelques réussites spectaculaires. Elles sont d’autant plus méritoires que leurs auteurs ont dû puiser dans leurs dernières ressources la force de caractère pour franchir les innombrables obstacles sur lesquels ils auraient dû normalement trébucher. Les médias se font d’ailleurs régulièrement l’écho de l’ascension des jeunes issus de l’émigration parmi l’élite sportive mondiale, et dans les milieux artistiques et littéraires. Ils n’hésitent pas à affirmer publiquement l’attachement à leur racines et à leur identité, et rendre hommage à l’éducation et aux valeurs transmises par leurs parents et auxquelles ils attribuent souvent la vertu de leur avoir ouvert les portes du succès.

    La frénésie sécuritaire
    Plus largement, l’ensemble de ces phénomènes devraient interpeller les gouvernements européens pour sortir de l’impasse dans laquelle est en train de les mener la frénésie sécuritaire et répressive ambiante, consécutive à une situation internationale perçue comme menaçante, et dont les amalgames injustes entre immigration, insécurité et terrorisme, entretenus auprès de l’opinion publique, ne favorisent pas une voie harmonieuse à l’intégration des populations issues de l’émigration.
    Compte tenu du poids de plus en plus important des populations issues de l’émigration dans tous les secteurs économiques, l’impatience de l’opinion publique, face aux atermoiements politiques et à la fluctuation des mesures prises par les pouvoirs publics à l’endroit de ces populations, peut conduire à un vote protestataire. L’immigration, désirée économiquement dans certains secteurs, est politiquement, socialement et culturellement mal acceptée, recluse dans les zones sensibles.

    La réaction des jeunes au Stade de France
    En France, en même temps qu’on multiplie les barrières qui maintiennent les populations issues de l’émigration dans un équilibre psychologique et social précaire, livrées à l’insécurité dont elles sont la cible privilégiée, à la périphérie de la citoyenneté, on reproche à ces mêmes populations de ne pas s’impliquer suffisamment dans le processus d’intégration.
    On est alors outré d’entendre La Marseillaise sifflée au Stade de France par des jeunes, pour la plupart nés et ayant grandi en France, qui prennent le parti de l’équipe algérienne contre l’équipe championne du monde en titre. Au lieu de chercher à percer dans leur réalité quotidienne les raisons qui ont poussé ces jeunes à s’identifier au faible pour s’opposer à l’hégémonie du puissant, on préfère entretenir l’idée au sein de l’opinion qu’ils refusent de s’intégrer à la société. Cette réaction révèle en fait l’aveu d’un échec, celui de la politique d’assimilation.
    Mais à travers l’Union européenne, selon la conception que chaque Etat se forme de la communauté nationale, le déploiement des politiques d’intégration s’opère de manière différente et divergente. Ces orientations contrastées, qui tendent de plus en plus à apporter une réponse répressive aux problèmes posés, ont d’importantes répercutions sur le droit de la nationalité, la participation à la vie nationale, l’étendue de la protection sociale, le programme éducatif. C’est toute la problématique des perspectives d’avenir de ces populations issues de l’immigration qui reste posée ;

    UNION DES ASSOCIATIONS ALGERIENNES EN FRANCE ET EN EUROPE ( ex AMICALES DES ALGERIENS EN EUROPE )

  • Bravo et grand respect à SOHEIB BENCHEIKH, MUFTI DE MARSEILLE, pour ses postions très courageuses et humanistes dont certains responsables catholiques ou juifs, par exemple, feraient bien de s’inspirer.

    Merci à Monsieur Bencheikh pour ses idées lumineuses et concises sur la place de la religion dans la société et en particulier celle à laquelle il appartient, l’islam, qui n’a rien à voir avec le crétinisme islamiste débordant d’aujourd’hui.

    Et ce n’est peut-être pas pour rien que Marseille est restée relativement calme pendant les dernières émeutes.

    Des paroles réconfortantes qui montrent que tout n’est pas perdu, que l’espoir est là et qu’il suffit parfois de savoir tendre l’oreille loin du crétinisme médiatique.

    Xavier B.

  • Finkelkraut est sorti du politiquement correct ce qui lui vaut cette volée de bois vert mais il a raison, tout comme Huttington. Les communautés non islamiques, beaucoup moins nombreuses dans nos banlieues mais pas forcément plus heureuses, n’ont pas ou presque pas bougé. Je ne pense pas que Finkelkraut méprise pour autant les jeunes ni les groupes humains quels qu’ils soient. Et je ne nie pas l’existence de problèmes sociaux, par ailleurs évidents et forcément générés par la situation des communautés en question. Les soucis vont je pense malheureusement aller en s’amplifiant, les conflits vont recommencer, plus violents. La société française "traditionnelle" est appelée à devenir plus faible, voire à disparaître.

  • ET EN AVANT LA CUREE !

    Monsieur,
    Votre réponse à Monsieur Finkelkraut n’est que le reflet soit d’une méprise, soit d’une mauvaise foi.
    Malheureusement, je crains que ce ne soit que de la mauvaise foi, sinon du mépris.
    Votre argumentaire me reste incompréhensible. Il doit résonner chez d’autres.
    Comme disait Beaumarchais : "Calomniez, il en restera toujours quelque chose".
    Alors, comme mon message vous semblera "à caractère diffamatoire, injurieux, etc…" il ne passera peut-être pas. Tant pis.
    J’allais citer Gœbbels, mais là ("injurieux" je suppose), c’est vous faire trop d’honneur.
    Recevez, Monsieur, mon absence de salutations.
    Jacques Caulin (France)

    • AF dit beaucoup de choses inadmissibles. Nul ne peut lui donner tort lorsqu’il critique le manque de volonté de certains enfants des banlieues attirés qu’ils sont par le désir de facilité. Mais il est dangereux et réducteur de mettre tous les enfants issus de ces milieux dans le même sac sans aucune nuance. La nuance existe dans la langue de Voltaire. Il faut savoir en faire usage, sous peine de commettre des amalgames injustifiables, surtout lorsqu’on appartient à la caste des "éclairés".
      Cet homme dit que les enfants qui ont commis ces dégâts, l’ont fait du fait de leur appartenance ethnico-religieuse : ils sont noirs, arabes et musulmans. Plus loin, pour montrer l’infériorité de ceux-ci, il déclare que ce que les émeutiers ont commis, aucun juif ne pourrait le faire. Les juifs unis par une certaine "schule" sont incapables de tels actes. Je vous laisse le commentaire de tels propos.
      Quant á moi, ce que je trouve inquiettant et regrettable est qu’une personne qui a la prétention de présenter un jour l’ensemble des francais, je parle de M. Sarkozy, cautionne de tels propos. Sans nuance !
      Vous avez sans doute raison de dire que la France n’est pas une dictature. Mais ce n’est pas ce que pense AF pour qui, les propos dont il est l’auteur en France, sont passibles de prison. Jusqu’aux dernières nouvelles, il est en liberté. Aucun homme politique de premier ordre n’a désapprouvé ses propos. Le parquet n’a rien fait.
      Être raciste contre les noirs et les Arabes en France serait-il le lieu commun ? Rapprochez un tel traitement avec ce qui peut se produire en d’autres circonstances.
      J’estime en outre que demander un traitement égalitaire n’est pas de la victimisation.

      AF est peut-être le plus grand philisophe du siècle en France, mais il est aussi haineux que les enfants de Banlieues dont il stigmatise la haine de la France.

      Ainsi est-il prompte á rappeler l’incident du stade de France oú des supporters avaient sifflé la Marseillaise lors du Match Algérie-France.
      Je voudrais sur ce propos lui rappeler des événements que sa mémoire sélective semble avoir omis. La marseillaise a été sifflée lors du match France-Portugal par la communauté portugaise de France. Cette communauté est, selon lui, la référence en matière d’intégration. La marseillaise a été sifflée lors du match Israel-France en Israel. J’ai encore dans mes oreilles les regrets de Thierry Rolland du fait de ces sifflements. Imaginons la réaction du philisophe de la haine si l’hymne israélien fût sifflé au Stade de France. Je ne peux non plus oublier ce jour oú le président Chirac avait dû quitter le Stade de France parce que la merseillaise était sifflée lors d’une finale, cette fois par de "vrais francais".
      Qu’en dit notre grand penseur.
      Pour ma part, je crois que cet homme est lâche. Il ne prend aucun risque en déversant sa haine sur le maillon faible de la France, sur les orphelins de la République que sont les noirs, les musulmans et les arabes. La preuve en est qu’à ce jour, à ma connaissance, il garde toujours son poste sur une radio publique.

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