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Rétrospective Grain De sable samedi 20 et dimanche 21 Centre Culturel la Clef Paris

Publie le samedi 20 novembre 2004 par Open-Publishing
5 commentaires


Bonjour !

Nous organisons les samedi 20 et dimanche 21 novembre prochain au cinéma Images D’ailleurs - Centre Culturel la Clef
(21 rue de la Clef, M° Censier-Daubenton) deux jours de projection spéciales des Films Grain De Sable. Parmi lequels des films inédits, voire oubliés, de Jean-Michel Carré et d’autres réalisateurs tels que "L’aube des damnés", "Alertez les bébés !", "Charbons ardents", etc.

Tous ces films sont les témoins d’un autre cinéma, fondés sur l’engagement tant sur le fond que sur la forme.

Vous trouverez en fichier joint le détail de la programmation.

En espérant vous voir nombreux !

L’équipe des Films Grain De Sable

SAMEDI 20 NOVEMBRE 2004

13h30 Alertez les bébés de Jean-Michel Carré - 1978 - 90’
Ce film est le résultat d’une réflexion collective menée par un réalisateur, un groupe d’enseignants, de chercheurs et de militants. L’alternance des scènes de fiction et d’interviews réelles expose la constante intervention conjointe des parents, des enseignants et des spécialistes en tout genre qui font de l’enfant un enfant cerné. Le film dénonce aussi les normes et l’hyper protection qui limitent l’enfant et le prive de sa liberté de s’exprimer. (en présence du réalisateur)

16h00 L’Aube des damnés de Ahmed Rachedi - 1965 ­ 100’
Entièrement composé de documents, ce film illustre les méfaits du colonialisme à travers l’histoire de l’Afrique malmenée, exploitée et déchirée. Il nous montre les rares images de ce que fut le pays sous la botte coloniale : mascarades des élections, exécutions, esclavage, chômage et famine. Interdit pendant 25 ans par le gouvernement français, le film a reçu le Prix du Congrès Mondial de la Paix de Leipzig en 1966 pour son plaidoyer pour la dignité de l’homme et contre toute forme d’impérialisme.
(en présence du réalisateur, sous réserve)

19h00 Ouvrier 80 d’Andrej Chodakowsky & Andrej Zajgckowsky - 1980 - 90’
Filmées sur le vif avec une attention aiguë par dix, vingt caméras attentives au moindre geste et des micros sensibles au moindre chuchotement ; les négociations entre le Syndicat Solidarité et les représentants du gouvernement polonais à Gdansk nous sont rendues de manière hallucinante.

21h00 Charbons ardents de Jean-Michel Carré - 1998 - 88’
En avril 1994, galvanisés par la lutte contre le gouvernement Thatcher, les travailleurs de la mine de charbon TOWER COLLIERY décident de racheter ³leur mine² avec leurs indemnités de licenciement. Aujourd’hui, la mine est organisée en coopérative et n’a jamais été aussi rentable.

DIMANCHE 21 NOVEMBRE 2004

14h30 Les trottoirs de Paris de Jean-Michel Carré - 1994 ­ 52’
Le plus vieux métier du monde a évolué et s’est adapté à l’évolution des sociétés. De nos jours, un nouveau profil de prostituées émerge. Il s’agit de jeunes femmes enchaînées vers la prostitution par la drogue, qu’on appelle "les occasionnelles". Elles parlent de leur relation avec leur métier et de leurs clients, elles révèlent leur désarroi et leurs souffrances face à un monde qu’elles ont choisi d’oublier au travers de la drogue.
Laurence de Jean-Michel Carré - 1991 ­ 31’
Portrait de Laurence, jeune femme de 33 ans, prostituée, toxicomane, malade du sida. Quelques jours de sa vie en prison, quatre jours de femme libre. Il n’y a pas eu de cinquième journée. Laurence est morte d’une overdose.

17h00 La vie rêvée d’Amanda de Jill Emery - 2003 - 52’
Amanda a 26 ans, elle est autiste. Elle vit dans un monde de rêve et elle est convaincue qu’elle attend un enfant de Dimitri. Elle voudrait être enceinte comme sa s¦ur Amélie. Tout le monde lui explique que ce n’est pas possible, mais elle refuse d’écouter et se réfugie dans les chansons d’amour et dans ses rêves, qui sont sa réalité.

19h00 Axiome de Tom Hanson 2004 - 54’
Un réalisateur qui souhaite faire un documentaire en Arménie imagine un personnage qui n’existe pas et qui a la faculté de voyager à travers les corps. Ce dernier va tour à tour incarner un jeune paysan qui rêve de fuir la campagne pour des espaces plus urbains, une prostituée violée, un client narcissique,un artiste déchu et enfin un déserteur résistant.

20h30 Drôle de Genre de Jean-Michel Carré 2003 - 90’
Dominique, chef d’entreprise de gauche, plutôt progressiste, se comporte dans son usine de cosmétique, exactement comme un homme le ferait. Leader charismatique et « maternaliste », elle entretient des rapports de pouvoir avec ses employés. Camille, son mari, agit comme une femme qui essaie de gérer au mieux une double journée, tiraillé entre le bien-être de ses enfants, l’attention portée à sa conjointe et sa vie professionnelle. Lorsque Camille, à l’occasion d’une lutte destinée à assurer la sécurité des enfants dans la crèche de son bébé, rencontre des gens qui l’aident à réaliser la volonté d’émancipation intellectuelle et affective cachée en lui, son couple explose...

PAF : 2 euros par films.

Messages

  • J’étais à la rétrospective. Deux films m’ont beaucoup touchée. Drôle de Genre de Jean-Michel Carré et Axiome de Tom Hanson.

    Il n’y avait pas beaucoup de monde...

    Sophia Z.

  • AXIOME
    54 minutes
    Noir et blanc

    Cinémathèque Française dans le cadre de séances sur l’avant-garde.
    Festival International du Film Francophone de Namur.
    Festival International du Cinéma Méditerranéen de Montpellier.
    17èmes Instants Vidéo Nomades.
    14èmes Rencontre du Film documentaire Traces de Vies de Clermont-Ferrand/Vic le Comte.

    Chers amis,

    L’ essai documentaire n’a de place, ni à la télévision, ni dans les festivals. Face au succès légitime de la 5, Arte refuse dorénavant de programmer ce type de film et préfère diffuser des reportages plutôt que des tentatives novatrices, des démarches poétiques et politiques.

    C’est une victoire de la culture sur l’art, c’est à dire une victoire de la règle sur l’exception.

    Mais malgré tout, subsistent quelques personnes qui résistent. C’est le cas de quelques producteurs, de quelques salles et c’est le cas de la cinémathèque française.

    Pour être honnête, nous ne savons pas si « Axiome » mérite d’être vu à la télévision. Mais certains de nos camarades qui subissent la censure diffuse devraient être programmés. Il est important que leurs films soient vus et que les réalisateurs et techniciens soient rémunérés. C’est à ces deux conditions que l’on pourra enfin parler, sans hypocrisie, d’exception culturelle.

    Parce que les acteurs de ce film jouent leur propre rôle, parce que les décors et la lumière sont naturels, parce que le scénario n’était pas préétabli, parce que l’équipe de tournage était réduite (une personne), parce que l’immersion du réalisateur dans l’univers filmé était effective (4 mois de tournage), etc., le film que vous allez voir est un documentaire. Parce qu’il s’agit d’une démarche introspective, c’est à dire d’une expérience dont le but est de prendre la mesure de sa propre pensée, « Axiome » est un essai.

    Nous espérons que vous passerez une soirée agréable. Si vous souhaitez faire des remarques, des commentaires ou des critiques au sujet de ce film : thierry.breant@noos.fr ou tom.hanson@free.fr.

    Tom, Brian et TMX.
    (Lettre rédigée à l’occasion de la projection d’Axiome à la Cinémathèque
    Française dans le cadre des séances sur « l’avant-garde »).