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Réunion publique : Peut-on refuser Navigo ? Paris, 18/03/2009, 20H30

Publie le mercredi 25 février 2009 par Open-Publishing

Réunion publique

mercredi 18 mars 2009, à 20h30

au Moulin à café

9, place de la Garenne 75014 Paris (m° Pernety)

avec la projection d’un court métrage sur la fraude Barres (Luc Moullet, 1983, 15 min.)

Peut-on refuser Navigo ?

Dans l’idéal, on ne serait pas contre le fait de contribuer tous à la
hauteur de nos moyens pour avoir un bon système de transports. Dans
l’idéal...

Aujourd’hui, les transports parisiens, ce sont plus de 6 000 caméras et
tout un système expérimental d’écoute et de surveillance des mouvements(comme les caméras du système Prismatica).

Ce sont des brigades spéciales connues pour leur violence. Des
opérations de chasse aux sans-papiers, sous couvert de contrôle des tickets.

Ce sont des incitations plutôt énervantes à la consommation débridée qui
véhiculent les valeurs dominantes et des mensonges. On commence à
installer des centaines d’écrans partout, avec des publicités animées
dotées de capteurs de visages pour en mesurer l’impact (ils appellent
ça système Numeriflash).

Et c’est le fameux passe Navigo avec sa puce RFID qui sait tout. Un sale
truc, cette carte, ne serait-ce que pour la planète : imaginez comment
sont produites ces millions de puces, l’équivalent, chacune, d’un
micro-ordinateur. Des puces qui transgressent une règle fondamentale :
la possibilité de circuler anonymement. Des puces qui seront bientôt
intégrées à nos passeports et cartes d’identité et qui permettront de
faire des contrôles d’identité à distance. Nous revendiquons l’anonymat
de nos déplacements car nous savons que les données enregistrées nous
concernant ne seront jamais utilisées pour assurer notre sécurité mais à
des fins exclusivement répressives et liberticides.

C’est finalement dans cet endroit où nous passons beaucoup de temps qui
est placé sous surveillance permanente, où le matraquage publicitaire
envahit et cherche à façonner notre imaginaire, où les technologies de
guerre se banalisent, où la peur de l’autre et l’injonction à se
comporter comme on nous le dicte se répandent.

A cela rien d’étonnant. L’objectif est que tout le monde s’habitue à ce
genre d’équipement, à côtoyer tous les jours les forces répressives, où
se mêlent indistinctement contrôleurs, policiers, militaires en arme, à
subir ou observer l’humiliation quotidienne de contrôles, à cause
desquels certains sont aujourd’hui en prison. Nous n’avons pas envie de
cautionner ce petit monde totalitaire.

*Créons des mutuelles de fraudeurs*

A Paris et en banlieue, depuis quelques années, nous sommes plusieurs
centaines à nous êtres organisés en mutuelles de fraudeurs. Nous
cotisons chacun de petites sommes (5 à 7 euros) qui servent à régler les
amendes des membres de la mutuelle. Cela permet d’échapper à des
abonnements, mais surtout, cela nous donne les moyens concrets de
boycotter la politique de la RATP.

On peut dire que ça fonctionne. Et nous pensons que ces mutuelles
doivent se multiplier. Il suffit d’être un groupe d’amis, salariés,
étudiants, chômeurs pour créer le même système. Nous nous réunissons tous les premiers mercredis du mois au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris, à 19h30.