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Rose-rouge ? Christian DELARUE à Claude DEBONS

Publie le vendredi 14 novembre 2008 par Open-Publishing
12 commentaires

Rose-rouge ? CD à CD - Christian DELARUE à Claude DEBONS

Cher Claude,

J’ai pris connaissance de ta lettre du 12 novembre *"Du neuf à gauche !" (lien ci-dessous). Je me permet d’y répondre

Tu as réagi comme d’autres à la sortie du PS de Jean-Luc MELANCHON et Marc DOLEZ. Comme beaucoup tu t’en félicites. Je partage aussi ta satisfaction. Reste l’idée de créer un nouveau parti de gauche. Encore un !

Après le M’PEP de Nikonoff fondé en juin 2008, voici le parti de Mélanchon-Dolez. Bientôt, chaque déçu d’un parti de gauche va créé son nouveau parti pour peu qu’il dispose d’une certaine notoriété .

Déjà fin juin, Pölitis lançait un appel à la constitution d’un front commun précisément du fait de l’éclatement de la "gauche de gauche". Tu sais cela. Et pourtant tu soutiens cette nouvelle création partidaire.

Sans doute penses-tu qu’elle va occuper une place aujourd’hui laissée vacante entre le PS et la LCR. Sans doute penses-tu que ni le PCF, ni le NPA n’est à même de venir combler ce vide. Tu as peut-être raison mais cela ne semble pas évident à de nombreux altermondialistes qui essaient d’y voir clair dans les dynamiques en cours dans la gauche. C’est un maelström !

Je retiens les grandes lignes du programme de cette nouvelle organisation : c’est dis-tu "l’occasion de refonder un projet de transformation et d’émancipation qui tire les leçons des échecs historiques et qui prenne à bras le corps les nouveaux défis : de la mondialisation capitaliste à la menace environnementale. Nous ne partons pas de rien ; nous nous inscrivons dans une longue histoire : l’héritage des Lumières et de la Révolution française, les combats républicains, les luttes du mouvement ouvrier et du socialisme historique, le programme du Conseil National de la Résistance… Et des figures emblématiques l’illustrent comme Jean Jaurès ou Rosa Luxembourg… Mais il nous faut aussi beaucoup inventer et nous enrichir des apports des mouvements sociaux, de l’altermondialisme, de l’écologie, du féminisme… C’est à un projet de " République sociale ", de " démocratie jusqu’au bout " et de nouveau type de développement économique, social, environnemental qu’il faut travailler". Je constate effectivement un profil particulier sans doute différent de celui du PCF et du NPA ou du POI (ex PT) et de LO. Il me semble proche du M’PEP.

Ce profil inerdit-il vraiment d’intégrer le NPA ? J’ai lu la lettre de R-M Jennar à JL Mélanchon. Il dit : "Tu (JLM) ambitionnes de créer un « Die Linke » français. Avec un partenaire privilégié : le PCF. C’est en soi respectable, mais cela ne permet pas l’union de toute la gauche à la gauche du PS". Claude, c’est grave. Au passage, nous quittons l’orientation générale pour une stratégie proche des tactiques (la lutte des places plus que la lutte des classes) : l’alliance de ton parti avec le PCF, parti de gouvernement avant tout, permet d’envisager l’avenir de façon plus sûr qu’avec le NPA pour qui les élections ne sont qu’un aspect de la démocratie et du processus politique de transformation sociale. C’est l’aspect "machine électorale" qui semble privilégié. Dommage ! Cela va peut-être permettre de créer un petit parti "rose-rouge" (selon l’expression, je crois, de Julien Landfried). Comme le PCF est sur une ligne social-démocrate, il y a probablement des perspectives mais sans succès assuré pour autant, ni au plan électoral, ni surtout au plan de l’alternative. Car avec le PCF plus qu’avec le NPA on penche plus vers l’alternance que vers l’alternative. L’histoire est là pour le démontrer.

Ce profil interdit-il alors de rejoindre Politis ? Non à moins que précisément depuis sa dernière AG d’octobre 2008, sa volonté de créer une nouvelle force ne convienne pas. Ou que par cachoterie, ce soit le nouveau parti de JLM-Dolez qui était précisément la force à créer. Cela ne va pas plaire à tous dans Politis. Là je crains de nouvelles crispations et divisions.

Ceci dit, j’ai apprécié le travail que tu as mené ces dernières années dans les différents collectifs. Bon courage !

Christian DELARUE

Responsable altermondialiste et antiraciste.

Signataire de l’Appel Politis

Du neuf à gauche !

http://www.lepartidegauche.fr/

*Lettre ouverte de Jennar à Mélenchon

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article74292

Messages

  • Merci pour cette réflexion.
    Ce qui est pour le moins surprenant, c’est que Claude Debons est signataire de l’Appel Politis, qu’il était présent le 11 Octobre à Gennevilliers où il s’y est exprimé. Ce qu’il avait à dire n’est pas du tout ce qu’il fait aujourd’hui... Mais chacun peut changer d’avis, même si cela est surprenant.
    Mélenchon s’est lui aussi exprimé à la tribune, le camarade "Dolez" signataire lui aussi de l’appel de Politis se contentant d’être dans la salle.
    A noter aussi l’arrivée dans l’écurie "PdG" d’Eric Coquerel, défenseur acharné avec Claude Piquet de la position "Il ne faut pas sortir aujourd’hui" avec une proposition trop construite de type : parti, fédération, ou autres forme d’organisation dépassant la notion de "Front".
    Il y a des fois se moquer des autres et la recherche d’une "nouvelle vie politique" l’emporte sur les convictions.
    Dommage, surtout quand on a défendu que rien ne pouvait se faire autour d’une seule force "organisée".
    Là c’est un "rassemblement" à petite voilure qui s’organise. Le Petit Foc pouvant être "PRS-Mars" et le grand "PCF", ou l’inverse, un peu à droite du NPA et puis c’est tout... Une orga de plus, ou un soufflet de plus, c’est selon.
    Pour écouter les interventions c"est là : http://www.politis.fr/Reunion-nationale-autour-de-l,4643.html

  • Il faut savoir franchir le Rubicon . Mélenchon et Dollez le font. Je suis persuadé qu’une dynamique va se créer . Vieux principe de base : combien de divisions ?Même si leur démarche se dit individuelle, on peut penser que l’armada très efficace de PRS va suivre. Idem chez Piquet, Debons, Coquerel et quelques autres et tous les militants inorganisés qui désespèrent de la non-évolution d’un PCF tiraillé entre ses identitaires et ses transformateurs plus que très timorés, des certitudes sectaires et exclusives d’une LCR qui tente de peinturlurer son NPA en structure ouverte et indépendante, mais qui veut lui imposer SA ligne (c’est clair avec les européennes) Il faut bousculer tout ça. Je pense même que le congrès du PCF ne va pas se dérouler "réellement" là où il est prévu en décembre , mais en véritél le 29 novembre !!!! La clef, l’une des très grosses clefs de la réussite d’une vraie gauche de transformation sociale est là et nulle part ailleurs, de par la dynamique qu’elle va créer. Alors, bien sur, on peut jouer les exégète et sortir les textes des uns et des autres à un moment donné pour les mettre en contradiction.... Et alors ? Le camarade Wladimir illich n’invitait-il pas à l’analyse concrète de la situation concrète ? Je sens bien que cette démarche affole le NPA et que le trépied anticapitaliste va trouver son troisième pied !!!! Tic 35

    • Je sens bien que cette démarche affole le NPA

      Oui oui, on est complètement affolé, au NPA :-)

      Sérieusement : un Die Lincke à la française ? Mais... est-ce qu’il n’existe pas déjà ? (à gauche du PS mais prêt à s’allier et à gérer avec lui...) N’y aurait-il pas des fusions/mutations dans l’air ?

      Ce qui est navrant, c’est qu’on reprend les recettes qui ont montré il y a peu qu’elles ne fonctionnent pas : on essaie de construire par le haut, avec des généraux sans vraiment de troupes, dans un contexte et une visée électorale.

      Je re-cite RM Jennar, qui énonce ça plus clairement que je ne saurais le faire :

      l’unité sans un accord sur un contenu dépourvu de toute ambiguïté et sur une stratégie pour le mettre en œuvre n’est qu’une opération électoraliste sans lendemain.

      Et puis c’est un drôle de fonctionnement, où c’est le chef qui choisit le nom, la date de fondation (le site web était tout prêt...), le programme d’un nouveau parti... C’est vrai qu’au moins c’est simple et rapide : on est bien placé au NPA pour savoir que, lorsque la construction d’un parti s’appuie sur un collectif, dans une démarche démocratique, c’est long et compliqué.

      Chico

    • Post-scriptum :

      L’unité doit se construire dans les luttes, et c’est de cette unité qu’émergera une unité politique sérieuse (se traduisant, entre autre, sur le plan électoral). Certains prennent systématiquement les choses à l’envers... C’est voué à l’échec.

  • merci de comprendre que le temps des tribunes,des declarations politiciennes, des “partis” hors du reel est revolu..

    Les seuls lieux ou on bouge : entreprises, quartiers rues n’attendent rien des professionnels appointés depuis des dizaines d’années par l’Etat au titre de senateurs,deputés,elus etc...

    • Mélenchon et ses amis se retrouverons avec le PC, le NPA et bp d’autres dans les luttes, heureusement, de plus en plus unis face à la barbarie capitaliste.

      Il défend un programme proche de la direction du PC, qui permet de faire cause commune aux européennes et de fusionner même. Par contre, Mélenchon l’a déclaré le 11 dans Le Monde. Son problème avec le NPA, c’est la Révolution.

      Je pense cependant qu’il comprendra dans la chaleur des affrontements quel est son camp et que l’unité anticapitaliste et révolutionnaire se fera un peu plus tard, quand la priorité électoriale aura montré ses limites dans une période d’affrontement entre les classes. Donnons à ses militants, comme à ceux du PC de découvrir que nous entrons dans une nouvelle époque révolutionnaire. Que la lutte des classes doit passer avant la lutte des places.

  • Comme si le "chef" Besancenot avec le bureau politique de la ligue ne décidaient pas "tous seuls" de l’orientation du NPA !!!! comme s’ils avaient suivi les collectifs antilbéraux pour une candidature commune !!!! Faut pas être naïf non plus ! et après tout c’est normal dans le rapport des forces politiques..Our ma part, j’avais été extrêmement décu qu’en 2007 Mélenchon et PRS s’engagent derrière Fabius et Bartholome comme si cette candidature avait fait évoluer la situation !!! il y a eu perte de temps de leur part, mais après tout, chacun doit faire son expérience jusqu’au bout. pour ma part, je me suis engagé dans les comités josé Bové après l’échec de Saint Ouen en décembre 2006 et retrospectivement, je considère que cela a été une erreur, porteuse de division. Il eut mieux fallu avoir comme position d’appeler à voter indiferemment pour l’un ou l’autre des trois candidants antilibéraux. Je pense que je n’aurais voté ni MGB ni Besancenot car leurs appareils respectifs portent la responsabilité de l’échec d’une candidature unitaire antilibérale...J’aurais de toute facon voté Bové dans le contexte, même si l’homme est parfois très ambigu, malgrès son grand courage militant... en décembre, je militais pour un(e) indépendant des partis : Autain, ou Salesse...
    Bové nous montre maintenant ses ambiguités en n’hésitant pas à s’allier avec le sententieux donneur de leçons et parlant du nez DCB dit "danny" La, pour moi, c’est rédhibitoire et vomitif....
    Dans l’histoire, il faut aussi tenir compte du poids "d’hommes ou de femmes forts" pour infléchir son cours.... Si Robespierre ne s’était pas laissé aller dans un superbe isolement au Comité de Salut Public, Thermidor aurait peut être pu être évité.... et si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle, j’anticipe la réponse !!!! Pourquoi Bella kun, Liebnech et Rosa luxembourg ont ils échoué ? complexe.. Les bolchéviks ont aussi "bénéficié " d’un situation pourrie en Russie... Conditions objectives et subjectives, vieux débat...Je crois aux coups d’accélérateurs imprévus de l’hisoire, venant souvent de ses acteurs..
    Mystères de l’histoire.......TIC 35

    • Comme si le "chef" Besancenot avec le bureau politique de la ligue ne décidaient pas "tous seuls" de l’orientation du NPA !!!!

      Désolé, ton affirmation est de l’ordre du fantasme.

      Seul le cadre de départ est effectivement imposé : anticapitalisme (= changer de système), et surtout indépendance vis à vis du PS. Et imposé pas par les dirigeants, mais par tous, de la base au sommet (à part 15% autour de Picquet). Sans cette ligne rouge, ça aurait été sans nous, militants de base. Mais à partir de là, tout se débat.

      je n’aurais voté ni MGB ni Besancenot car leurs appareils respectifs portent la responsabilité de l’échec d’une candidature unitaire antilibérale...

      Moi, militant de base de la ligue, en parfait accord avec ma direction, je n’en veux pas, d’une candidature unitaire anti-libérale. Je souhaite en revanche une candidature unitaire anticapitaliste.
       Je ne veux pas faire liste commune avec des gens qui veulent humaniser le capitalisme, qui sont prêts à cogérer avec le PS avec l’illusion qu’ils vont obtenir de petites avancées.
       Je veux faire liste commune avec ceux qui veulent renverser le capitalisme et instaurer le socialisme du 21ème siècle (éco-socialisme ?).

      Ce qui n’empêche pas, heureusement, plein de combats communs avec les antilibéraux, comme la défense du Service Public (rv le 22 novembre !).

      Chico

    • Les sectaires ne semblent pas être là où on pense et les fantasmes dûs au sectarisme finissent par de gros mensonges.

      Tout le monde connait la LCR, et il est assez simple de savoir qu’ils disposent d’une bonne démocratie interne , correctement structurée et ne permettant pas des effets de tribune pour emporter une majorité.

      Cette démocratie est largement améliorable mais il est fatiguant de voire des attaques sectaires se produire sur ce qui n’est pas. Je ne suis pas sûr que la naissance du NPA permette de maintenir ce niveau de débat (à vérifier) et que, là, surgisse une influence déterminante tordant la démocratie , de la part de Besancenot (qui n’était pas , je crois, d’un courant majoritaire de la LCR au début de son militantisme, à vérifier).

      Parler d’appareil de la LCR est clownesque quand on sait qu’ils avaient entre 10 et 20 permanents suivant les polémiques de l’histoire Piquet ce qui est très limite.

      Mais sur la question des anti-libéraux, à la suite de la victoire de 2005, rapidement on a vu que le front commun possible sur le référendum n’était pas possible ensuite, car il y avait de puissantes divergences. Le PCF, au fond, fonctionnant pour que soient maintenues des alliances avec le PS (et une perspective gouvernementale avec ce parti) la LCR estimant que ces questions étaient importantes et nécessitaient de ne pas s’allier politiquement avec le PS.

      Quand à Bové, il n’a demandé à personne, malgré les militants qu’ils l’ont porté, lors de sa campagne, pour se pencher sur le fumet d’un plat de lentilles proposé par ségo entre les deux tours de la présidentielle, montrant que la forme des comités qui le soutenaient était une mauvaise forme organisationnelle pour que quelques heures après un résultat électoral le respect des décisions soit jeté aux orties.
      Toute l’argumentation développée par ceux qui ont soutenu cette initiative a donc été jetée à l’eau faute d’une forme d’organisation permettant de respecter le choix des militants là dedans.

      Les reproches faits donc à la LCR ne sont pas construits sur une argumentation respectueuse des autres.

      Par contre, si on estime que les CUALs étaient une organisation politique régie par le centralisme démocratique, on en vient à l’exceptionnelle souplesse dans la sincérité d’une argumentation :

      1) Salauds de LCR qui quittent les comités sans se soumettre à la majorité (et jouer les porteurs d’eau comme certains en ont pris habitude).

      2) Salauds de PCF qui, étant majoritaires, ont fait voter MGB ....

      Ouais ben....

      Allons au fond des choses et traitons les questions qui permettent de comprendre pourquoi et comment des forces politiques finissent par faire l’inverse de leur raison d’être d’origine.
      Traiter les questions au fond de la relation aux institutions.

      Aller au fond de savoir où se situe le centre de gravité pour une force politique, une alliance ou ce qu’on veut, dans les pratiques politiques.

      La place des élections détermine bien des différences d’approche des questions de pouvoir.

      Là on a un courant qui sort du PS, c’est une très bonne nouvelle qu’enfin des militants sortent de ce qui est devenu, pas à pas, objectivement un parti du capitalisme (soutenant le capitalisme) dans le fond comme dans la pratique concrète. Le PS, une auberge espagnole où on peut passer de dirigeant à ministre du président le plus à droite de la 5eme république en moins de temps qu’il faut pour le dire.

      Comment ne pas avoir satisfaction de voir que le courant qui a amené au PS pendant des dizaines d’années des gens venant de sa gauche commence à s’inverser maintenant ?

      Maintenant, et comme d’hab, c’est au pied du mur qu’on verra le maçon.

      La porte est ouverte mais c’est à eux de prouver quelque chose. Si ils pensent que le plus important c’est 2012, que c’est les Européennes, etc, alors que ces échéances n’ont utilité qu’en soutien à la recherche d’une révolution populaire, je ne pense pas que cela sera très utile.

      Par contre, si c’est pour aller devant la porte des usines à se geler les miches apporter son soutien aux mobilisations populaires, avec Louve, Olivier, Mari-George et Arlette, pas de problème, ...

      Si c’est pour développer la construction d’un mouvement populaire, sous contrôle étroit de la base, qui va essayer de bloquer la droite sarkozyste et ses agressions, sans attendre les élections de l’an 3000, pas de soucis.

  • Camarade Chico, je respecte ton point de vue, mais je le conteste fondamentalement. Cen’est pa en s’appuyant sur une ligne "pure et dure " et je dirais exactement pareil à des camarades du PCF dont j’ai été membre durant 24 ans qu’on fera avancer les choses... Tous les anticapitalistes /antilibéraux sont complétement d’accord sur la dérive du PS . Ce n’est plus un parti ouvrier depuis belle lurette (quand ??????) il n’empêche que la question des alliances se pose selon les élections dans le système français, au scrutin uninominal à deux tour et avec l’élection du PR au suffrage universel, ce qui entre nous est une belle connerie... et mis à part un hypothétique rapport des forces social en faveur de la "révolution", il n’y a guère d’autre issue qu’unearticulation dialectique luttes sociales, échéances électorales, même anticipées pour prendre les pouvoir....
    En revanche , je pense que quand on l’a, on le garde... et qu’il faut frapper vite et fort, sans révasserie démocratique,
    Mais sauter sur sa chaise comme un cabri en hurlant :" non au PS , non au PS est loin d’être un mot d’ordre suffisant et satisfaisant..... Il faut savoir plumer la volaille socialiste, même si depuis 1920, c’est plutôt le contraire qui s’est passé........................ TIC 35

    • Le seul rôle légitime de Politis-appel est la constitution du front commun des forces de gauches. Pour moi, c’est retour à la case départ ! Ou rien. Politis ne doit pas être le marchepied d’une néo-sociale-démocratie.

      CD
      (christian delarue)

    • Camarade TIC 35 : tu as raison, le refus de se soumettre au PS ne suffit pas. Mais c’est une condition nécessaire, pas encore aquise dans le Parti, après 30 ans de soumission et malheureusement de recul.

      L’important, c’est de disposer d’une stratégie cohérente de conquête du pouvoir. Et bien voilà ce qui manque à la stratégie de tous les réformistes.
      Qu’on aime ou pas, il faut reconnaitre que c’est un extrait des "Principes Fondamentaux" en discussion dans les comités du NPA :

      "Pour changer le cours de l’histoire, il faut que la majorité de la population, le prolétariat et les secteurs populaires dans leur diversité prennent conscience de leur force.

      C’est dans le mouvement social que progresse la prise de conscience, que l’idée d’un nouveau monde s’élabore, que la satisfaction des exigences populaires pose la question de qui dirige la société. La convergence de ces exigences pose la question du contrôle des travailleurs et de la population sur la marche des entreprises et de la société.

      Nous sommes en faveur de mobilisations les plus unitaires possible associant tous les courants politiques syndicaux, associatifs du mouvement social. Dans celles-ci, nous défendons le principe d’auto-organisation : il est essentiel que ce soit ceux et celles qui agissent, qui décident de l’orientation, des formes de leurs luttes et de leur direction.

      C’est par le développement et la généralisation des luttes, des grèves généralisées et prolongées que l’on peut bloquer les attaques, imposer des revendications. C’est le rapport de force issu de la mobilisation qui peut permettre la mise en place d’un gouvernement qui imposera des mesures radicales en rupture avec le système et engage une transformation révolutionnaire de la société.

      En finir avec le système capitaliste, suppose à la fois un bras de fer de longue durée, la force du nombre et une rupture avec l’État et les institutions dont il s’est doté, avec les institutions, européennes et mondiales aux services des classes dominantes. "