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SDF avec emploi : les associations partagées après la demande de Villepin

Publie le mardi 29 novembre 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

SDF avec emploi : les associations partagées après la demande de Villepin

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PARIS (AFP) - Les associations semblaient partagées, lundi, après la demande du Premier ministre qui a souhaité que les SDF disposant d’un emploi - près d’un tiers des sans-abri selon l’Insee - puissent être accueillis au moins un mois dans des centres d’hébergement d’urgence.

Xavier Emmanuelli, président du Samu social, à qui s’adressait directement dimanche soir Dominique de Villepin qui lui a demandé "un plan d’action" sur le sujet pour les "toutes prochaines semaines", voit d’abord dans cette demande "une avancée".

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"Toutes les associations remarquent depuis plusieurs années la montée de ces travailleurs pauvres, a-t-il déclaré à l’AFP. Mais ce qui est intéressant maintenant, c’est qu’il y a une prise de conscience des pouvoirs publics".

Le docteur Emmanuelli qui avait lancé en fin de semaine dernière un appel pressant devant "l’exclusion grandissante" dans la société française, a indiqué qu’en premier lieu le Samu social mais aussi les services du préfet d’Ile-de-France allaient lancer "une enquête pour recenser les besoins et voir quelles peuvent être les offres".

Le fondateur du Samu social qui a précisé avoir déjà eu des contacts avec le cabinet du Premier ministre, "espère bien, en tout cas, que l’on va nous donner des moyens supplémentaires".

Sur le millier d’appels quotidiens que reçoit à Paris "le 115", le numéro d’urgence du Samu social, il y a cinq à dix cas de personnes qui ont un travail mais pas de logement, a précisé le docteur Emmanuelli.

Selon la plus récente enquête sur le sujet, une étude de l’Insee publiée en octobre 2003, près d’un tiers des sans-domicile (29% exactement) occupaient un emploi en janvier 2001.

Pour Patrick Doutreligne, secrétaire général de la Fondation Abbé Pierre, on peut situer aujourd’hui la population SDF dans une fourchette allant de 100 à 150.000 personnes sur toute la France, selon une extrapolation du chiffre de 86.500 SDF donné par l’Insee en 2001.

Plusieurs associations humanitaires s’accordent à reconnaître qu’il peut donc y avoir entre 33.000 et 50.000 personnes qui ont un emploi, même précaire ou à temps partiel mais pas de domicile fixe.

Les autres associations ont jugé la demande de M. de Villepin avec plus de circonspection.

Ainsi, Patrick Doutreligne a eu une "réaction assez négative".

"C’est d’abord, a-t-il dit à l’AFP, avaliser le fait que l’on peut avoir un emploi et pas de domicile fixe. C’est aussi, sans donner de moyens supplémentaires, s’adresser à des associations qui sont en train de jongler pour trouver de l’hébergement d’urgence". "Le problème des travailleurs, souligne-t-il, n’est pas d’avoir un hébergement d’urgence mais un hébergement durable".

Gilbert Lagouanelle, directeur du Secours catholique, a lui, sur la demande du Premier ministre des "sentiments partagés". "D’un côté, dit-il, c’est bien que le problème soit mis sur le devant de la scène" mais il craint que "répondre à la demande de Villepin, c’est bloquer toute la chaîne, car, remarque-t-il, on fermera alors la porte à tous ceux qui sont encore plus en demande".

Quant à Emmaüs France, il a "mis en garde contre les effets pervers d’une mesure systématique qui risquerait de compromettre les logiques de l’accueil d’urgence". Affirmant que 9% des personnes hébergées en urgence par Emmaüs à Paris disposent d’un contrat de travail en bonne et due forme, l’association indique qu’elle "ne saurait pour autant justifier de transformer le dispositif global en un accueil portant un risque discriminatoire".

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Messages

  • et pendant ce temps.... Pénalités à la carte pour les villes en infraction sur le quota de logements sociaux.
    Michel DELPUECH Préfet des Hauts-de-seine indique que cinq communes étaient "susceptibles" d’etre concernées par la procédure dite du constat de carence.
    mARNES LA COQUETTE, SCEAUX, VAUCRESSON et NEUILLY SUR SEINE ont obtenu un principe d’abattement de la majoration
    BREF, cet abattement est une prime à la "bonne volonté" stipule M. DELPUECH

    Elle est belle cette bone volonté BRAVO M.DELPUECH mais allez faire un tour au SAMU Social vous verrez Ils applaudiront.... nicole

  • Qu’est-ce que c’est que ce gouvernement qui demande aux associations de trouver un refuge aux sdf ? Ce n’est pas son rôle et son devoir de faire le nécessaire pour que chacun aie un logement ? Se décharger ainsi c’est une honte !

    Je voudrais aussi vous informer ( pour ceux qui ne sont pas au courant ) des propos scandaleux de Balkani, député-maire de Levallois Perret, qui répondant à un journaliste américain, déclarait : qu’ "en France il n’y a pas de pauvres" et les" QUELQUES SDF que nous avons dans notre pays, le sont par CHOIX PERSONNEL". Quel déni ! quel mépris pour des millions de gens dans la pauvreté et la précarité dans notre pays ! Pour Balkani ces gens n’existent pas. Et il est député ce type-là ?

    Vous pouvez entendre l’ interview complète sur france inter dans l’emission "Là-bas si j’y suis". Je ne peux la joindre ici, car mon ordi n’est pas assez puissant pour le faire. J’espère que nous serons nombreux à réagir et à s’indigner.