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SNCF : la grève était "inutile" pour François Chérèque

Publie le mercredi 23 novembre 2005 par Open-Publishing
10 commentaires

PARIS (AP) - Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a constaté mercredi que la grève à la SNCF à l’initiative de la CGT était "inutile", les cheminots ayant obtenu "moins que par la négociation".

"La CGT crie victoire ’on a gagné 120 euros’ alors que la CFDT et d’autres syndicats avaient signé un accord de 360 euros", a-t-il expliqué sur Europe-1. "Certains ont perdu une journée et gagné moins que ce qu’on avait obtenu par la négociation".

Face à la faible mobilisation, François Chérèque a estimé que "les cheminots avaient compris que cette grève était inutile (...), ils savaient que la grève leur ramenerait moins".

De plus, "on savait très bien que le problème de privatisation ne se posait pas. Ce n’est pas une victoire, on le savait", a rappelé le leader syndicaliste. "On est en plein théâtre : on a eu une opération de théâtre forte de la CGT".

Le No1 de la CFDT a ajouté que "les cheminots CFDT n’ont pas voulu pénaliser les banlieusards qui ont déjà subi suffisamment ces temps derniers" avec les violences urbaines.

Pour François Chérèque, c’est une "confrontation de deux types de syndicalisme". "Un type de syndicalisme qui, par la négociation, amène des résultats, et un type de syndicalisme qui est l’opposition systématique de la CGT à la SCNF, qui amène moins que la négociation", a-t-il déploré.

"Il n’y a pas photo : il est temps que les gens choisissent le bon type de syndicalisme", a lancé le secrétaire général de la CFDT, qui juge le comportement de la CGT "mauvais pour tout le syndicalisme".

"On utilise les services publics pour régler certains comportements à la CGT : en ayant ce type d’attitude, utiliser le service public ou les usagers pour régler des problèmes internes ou de concurrence syndicale, on met en difficulté tout le syndicalisme français", a prévenu François Chérèque. AP

Messages

  • s’est encore exprimée sur France 2 ce midi, ou il était invité pour la "polémique du 13h"

    A vomir !

    Patrice Bardet

    • Il y a quand même une chose que tout le monde doit savoir : François chérèque déjeune chaque jour à la cantine de Radio France. En tout cas dès qu’un journaleux a besoin d’un papier gras pour envelopper ses petites tromperies quotidiennes, il siffle le cher éque qui se pointe aussitot...Bon toutou du pouvoir , prêt à tout pour mordre le faible et se faire caresser par le fort...Beurk !
      Bémoleur

  • François CHEREQUE ou la difficulte d’être réformiste aujourd’hui ..........

    Frnçois CHEREQUE a tout a fait le droit de considérer cette grève comme inutile à partir du moment ou ne se poserait que le problème de la prime d’intéressement ( très piégeux système par ailleurs ) vis à vis de la gratification obtenue à la suite de la grève mais quid de l’affaire IDTGV (une part de prive dans le service public SNCF ) quid des suppressions de personnel dans les services gestion finances, dans les bureaux administratifs, aux guichets etc.......
    quid des milliers de km de lignes au bord de l’usure maximale, quid des installations vieilles et fatiguées : remplacement ces derniers jour d’un poste de 1912 à Metz par un poste informatisé ( bon on avait quand même modernisé certaines de ses parties)
    ou le remplacement au printemps de celui de Melun ( ligne D du RER ) qui datait des années 20 !
    quid des bagarres des années passées à maintenir des lignes et des infrastructures malgré l’avis de technocrates qui expliquaient doctement que le fer n’avait pas d’avenir ! et celà pour voir aujourd’hui se reouvrir des lignes fermées au service voyageur (Cannes Grasse ) ou des installations fermées pouvoir servir de plate forme aux futurs tramways ( Rennes Chateubriand en 2009 peut être ! )
    car voilà qu’en ces temps de pétrole cher le fer serait de nouveau rentable surtout les lignes bien juteuses comme Thalys ou les TGV , le pékin d’Ile de France n’intéresse pas encore mais sait-on jamais ?
    maintenant que depuis 1937 la SNCF a investi des millions et des millions pour entretenir ( pas toujours parfaitement mais sans catastrophe ferroviaire quand même ! ) et developper son réseau le privé se dit : tiens tiens pourquoi pas nous ?
    quid enfin de ce que coûte en dégats la route sacro sainte ! morts, blessés et pollution ! que payent pourtant aussi les contribuables : combien coûte un tétraplégique qui survit pendant 20 ans à la société !

    François, adhérent CFDT depuis 14 ans j’ai quitté cette organisation pour rejoindre l’UFCM CGT comme beaucoup de copains déçus ou ecoeurés de voir se pratiquer des méthodes que l’on aurait qualifiées de "staliniennes" il y a30 ans !
    vois-tu ce dont je parles ? QUITTE et non exclu comme il était écrit sur la gentille lettre qui me rappelait au passage que je ne pourrais plus jamais faire appel à la CFDT pour me défendre juridiquement en cas de problèmes !

    François , la prochaine fois que Seillières ou Parisot marie sa fille fait comme ROCARD invite tois y mais je t’en pris evite les quais SNCF ces temps ci : un train peut en cacher un autre !
    un accident est si vite arrivé !

  • A vomir comme dit Patrice Bardet.
    Cet individu est certainement bien "conditionné" à détruire la CGT ! Il n’à même pas l’honneteté de reconnaitre qu’il y avait les autres organisations syndicales également impliquées dans ce mouvement de la SNCF.
    Faut-il lui rappeler que tout commence pas des négociations et si elles n’aboutissent pas le seul recourt est l’action ? Non, il le sait parfaitement, mais voila ce n’est pas un syndicaliste ce personnage, c’est un colabo ! Heureusement qu’il n’est pas suivit par les adhérents CFDT des traminots de Marseille et autres entreprises ou les adhérents CFDT luttent.
    Il dit qu’il est temps que l’on comprenne que le syndicalisme actuel est celui des négociations, sous entendu : il n’est plus celui de la "lutte des classes" ! Je lui dirais pour ma part qu’il est plus que jamais celui de la lutte des classes et il est urgent que chacun comprenne que le syndicalisme ne peut s’accomoder de "complaisances" ni de "collaborateurs" !
    Georges du 64

  • effectivement Chérèque a tort, cette grève est un succès :
    23% de grévistes (flop)
    65% des Français qui désapprouvent la CGT
    72 % qui sont maintenant pour la privatisation de la SNCF
    la SNCF ne lachera que 120 € alors qu’elle proposait 360 €
    63 % des salariés de la SNCF emmerdent dorénavant la CGT

     par contre 100% des routiers et des PME de transport routier approuvent la grève à la SNCF et 120 % des taxis

    • Désole mais la SNCF n’a pas proposé 360 mais 160 euros de prime d’intéressement et non de gratification. La différence est de taille !
      65 pour cent des français désaprouvent la CGT : d !où vient ce chiffre ! et les 72 pour la privatisation ?
      arrêtons le délire ; il est possible de dire que cette grève était minoritaire mais si la SNCF a un peu laché et si Chirac est intervenu c’est qu’il y avait un risque potentiel même minime d’extension à d’autres secteurs .
      Envcore une fois François CHEREQUE peut penser que les négociations menent plus facilement que les luttes à des accords SAUF qu’une majorité des possédants et de la représentation politique qui sert leurs interêts n’a plus envie de céder quoi que ce soit par la négociation !
      il y a qu’à regarder les 35 heures ! aucune grande entreprise n’a été affectée dans ses interêts par cette réforme : capacité d’adaptation et de d’augmenter la productivité !
      Cependant elles ont toutes profitées ou vont le faire de la faiblesse du mouvment ouvrier pour revenir tôt ou tard sur les dites 35 heures !
      Parce ce que c’est la LOGIQUE DU CAPITALISME SOMBRE CRETIN ! et désolé de m’énerver !
      et dernière chose puisque tu aimes les chiffres : combien de pourcentage aux élections professionnelles en plus pour la CFDT à la SNCF aux prochaines élections ?
      A comparer avec l’augmentation du salaire des 10 plus grands cadres dirigeants de cette SNCF en 2005 : + 20 pour cent ?
      Qui a dit lutte des classes !

    • Il est un peu rapide de dire que 63% des salariés emmerdent la CGT. Le plus prudent serait d’attendre les élections professionnelles de mars pour le savoir. En attendant, les élus CGT actuels ont respecté ce pourquoi ils ont été élus. En effet, ils ont toujours dit qu’ils étaient contre l’interessement. Contrairement à la CFDT qui écrivait qu’elle était contre il y a quelques mois pour mieux se coucher aujourd’hui. Par ce que la CFDT a trahi une fois de plus les cheminots, préférant les couloirs à moquette d’une direction complice du gouvernement libéral, il n’y a eu que 23% de grévistes. Malgré cela, nous avons obtenu des avancées sur l’emploi, une réouverture des discutions, notamment sur les canaux de vente, la réouverture des négociations salariales (mais au fait, puisque la CFDT n’était pas d’accord, pourquoi ne pas refuser d’y participer ?) et le retour d’ID TGV dans l’entreprise et je n’énumère pas tout. Je ne regrette rien : ni la grève ni la façon adulte avec laquelle nous avons su l’arreter. L’avenir nous dira si nous avions raison. En attendant, le train de la libéralisation continue son chemin, mais je suis toujours prête à me mettre dans les vois s’il le faut pour le bloquer.

    • il faut savoir que en 12 heures il y a eu beaucoup d’avancer.

      Après avoir contraint le gouvernement à s’engager par écrit sur la non privatisation de la SNCF et sur le maintien de toutes les lignes, la mobilisation des cheminots a obligé le Président de la République à annoncer le 22 novembre 2005 au matin que la SNCF reste et restera une entreprise publique.
      La grève a également obligé la direction de l’entreprise à s’asseoir à la table des négociations ce 22 novembre 2005.
      Des acquis ont été obtenus et des engagements ont été pris sur l’ensemble des revendications, service public et restructurations, emplois, salaires et pouvoir d’achat, porté par les cheminots et la fédération CGT.
      L’ensemble des avancées obtenues est à mettre à l’actif de la mobilisation.

      Salaires et pensions

      Doublement de la gratification d’exploitation de 2005 soit au minimum 120 euros par agent qui seront versés en janvier 2006. Ils participeront au financement de la protection sociale (CP)
      Une augmentation des salaires et pensions de 0,3% interviendra dès le 1er janvier 2006 et l’ouverture de négociations salariales dès la première quinzaine de janvier 2006.
      Engagement de la Direction sur des mesures pour les bas salaires.

      Plan Fret

      Avec l’action, nous avons gagné que 2006 devienne une année de reconquête et non de casse comme c’était prévu jusqu’à aujourd’hui.
      La direction annonce la relance de la politique de volume
      Les objectifs de trafics 2006 seront supérieurs à 2005.
      Les triages vont faire l’objet d’un plan de modernisation avec RFF.
      Maintien de tous les points de dessertes (livraisons et enlèvements)
      Les sites de tri par gravité aujourd’hui figés seront entretenus et maintenus en état de fonctionnement pendant 2 ans avec la possible réouverture en fonction du niveau du Fret transporté.
      Pour préciser l’ensemble, une table ronde sur le Fret avec bilan et perspectives se tiendra en décembre 2005.
      1,5 milliard d’euros seront investis dans le développement du Fret.

      ID TGV

      La filiale sera dissoute et intégrée dans le périmètre SNCF.

      Distribution vente

      La Direction a réaffirmé la complémentarité des différents canaux.
      Le plan VFE est ainsi modifié :
      En 2006 : les suppressions d’emplois sont ramenées à 420 au lieu des 520 prévues.
      En 2007 et 2008 : les chiffres en nombre d’emplois ne sont pas arrêtés et les annonces faites dans ce cadre n’existent plus. L’emploi et son évolution seront présentés et débattus en CPC.
      D’autre part, 200 emplois nets au CP sont créés pour ESCALE. Ce qui ramène à 300 emplois arrachés pour les EEX.

      Projets de réorganisation

      A.I.R. (agences immobilières régionales) : hormis celles déjà mises en place, le dossier est gelé.
      S.R.A. (service régional des achats) : report de la consultation au plus tôt au printemps 2006.
      CHEOPS (comptabilité) : la restructuration par plaques, initialement prévue en 2006, ne sera pas réalisée.
      Nouveau système de commande des ASCT :
       La fin de l’expérimentation est prolongée jusqu’en juin 2006.
       Le système OMEGA reste en vigueur et le test de simulation sera réalisé en double pour une évaluation comparative.

      Evolution des Etablissements Exploitation :

       L’INFRA restera intégrée systématiquement dans les établissements. Cela remet en cause des orientations des pouvoirs publics (rapport Mariton).
       Plus de la moitié des établissements resteront multi activités.
      PRO– SUGE :
      Une réunion sur ce dossier se tiendra d’ici fin janvier 2006 pour faire le point et trouver des perspectives.
      Bureaux Administratifs :
      Aucun nouveau projet ne verra le jour avant le dernier trimestre 2006.

      Emploi

      950 emplois ont été arrachés pour 2006.
      La suppression en 2006 de 80% des ralentissements représente un équivalent de 350 emplois supplémentaires à l’Equipement.
      L’effectif des ADC (TA et TB) sera stabilisé en 2006 et égal à celui de décembre 2005. Les 200 suppressions prévues sont annulées. Il sera procédé en 2006 à 700 recrutements.
      200 emplois supplémentaires nets seront créés à Escale.
      100 emplois limiteront la baisse des effectifs chez les vendeurs pour
      Pour garder le caractère transverse de la Traction, un directeur de la production Traction est nommé adjoint au directeur pour garantir l’intégration de l’ensemble de la production et coordonner les actions des activités.
      Pour le trafic combiné, les roulements comporteront en moyenne 80% de JT EPOC. La commande des ADC est conservée au niveau de chacune des UP Traction.
      Les sites Traction menacés sont maintenus.
      Conduite des trains de nuit :
      des garanties ont été obtenues sur la lettre de 1979 jusqu’au 31 janvier 2006
      concertation sur la conduite des trains de nuit qui devra être conclue avant le 31 janvier 2006 respectant les dispositions du RH 0077.
      L’affectation actuelle des CRLM et CRTT à un établissement Traction n’est pas remise en cause.
      Le dictionnaire des filières n’est pas remis en cause.
      Les négociations « métiers » du 13 décembre 2004 seront respectées
      Le référentiel sur l’habilitation des conducteurs (TT035) sera réexaminé en particulier sur les journées de formation continue et la validation des connaissances de lignes.
      Maintien d’un référentiel « métiers » unique pour tous les conducteurs de ligne.

      Traction

      Ces avancées sont à mettre au crédit de l’action des cheminots dans un contexte politico-médiatique exécrable rarement égalé dans et hors entreprise.

      C’est ainsi pour la majorité parlementaire qui n’a pas manqué de fustiger les cheminots et le service public, avec l’appui des médias qui se sont prêtés à ce jeu dangereux. C’est encore vrai dans l’entreprise avec une direction qui a usé et abusé d’une communication agressive vis-à-vis des fédérations qui ont appelé à la grève et notamment de la CGT.

      De même les fédérations CFDT et CFTC, reprenant à leur compte les arguments de la direction et du gouvernement, ne sortent pas grandies d’avoir combattu la grève.

      Nos détracteurs en sont pour leurs frais au regard des acquis du 22 novembre 2005.

      La fédération CGT des cheminots réaffirme qu’il était indispensable d’aller à l’action. Elle tient à féliciter les cheminots. En participant à la grève, ils ont su résister à la pression et fait preuve de responsabilité pour défendre le service public SNCF, l’entreprise publique intégrée, l’emploi, les salaires et leur statut.

      Les avancées et engagements obtenus viennent confirmer notre stratégie. La fédération CGT considère les avancées comme importantes et donne un avis positif.

      Il appartient aux assemblées générales de les apprécier en toute démocratie.

      La CGT constate que la forte mobilisation des conducteurs de train à plus de 50% en grève sur toute la france et plus particulièrement ceux des 4 sites concernés (Mohon, Conflans, les Aubrais, Limoges) oblige la Direction à reconsidérer la disparition de ces sites et de prendre des mesures pour ramener de la charge de travail.

      malheuresement les autres services non pas repondue...et résultat 22,8 % en national. car les conducteur represente que 10 % environ de l’effectif de la SNCF

      un cheminot

  • LE SHREK ET SON VAISSEAU "ENTREPRISE"...

    Alors comme çà le Shrek s’est rappelé au bon souvenir de ses patrons !
    Et çà vous étonne ?
    Allons, allons...
    Ce qui est marrant c’est que les mêmes médias dont Victor Hugo dit qu’ils sont peuplés de "journalistes de robe courte" sont capables à la fois de dire d’une part que le mouvement lancé par la CGT est minoritairement suivi et fait flop, et d’autre part que le gouvernement a trop lâché pour acheter la paix sociale !!!
    Qui croire ? UMP-Inter ou Inter-UMP ?!?!?!

    La haine de classe est toujours bien vivante.
    Et les médias-service public, payés par l’argent public qu’on nous pompe, véhiculent toujours l’idéologie de ceux qui nous imposent leur domination.

    Si on veut que çà change dans les médias, il faudra qu’on change la société !

    Il faut poursuivre après l’étape du 29 mai !!!

    À ciao et fraternité,

    NOSE