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La décision de la justice irakienne était irrévocable. Elle a été annoncée, au JT, en même temps que le fait qu’il y avait plus de soldats morts en Irak que de victimes du 11 septembre 2001.
de Sylvie Delhaye
Saddam Hussein est mort
Curieux rapprochement de deux chiffres qui n’ont pas forcément grand chose à voir, hormis la nationalité des intéressés.
Encore plus surprenante, la juxtaposition des événements : soldats morts en Irak, victimes des attentats du Twin Center et mort de Saddam Hussein. Comme si les uns étaient la cause de l’autre. Ou le contraire.
Quant aux dates, 11 septembre 2001, 30 décembre 2006 : raccourci saisissant tendant à nous faire oublier que l’Irak ne disposait pas d’armes de destruction massive et que les activistes islamistes y étaient pourchassés.
Au cours du JT, le journaliste n’a pas cru bon de rappeler le nombre de victimes civiles de la guerre d’Irak : plus de 148 ou probablement plusieurs milliers. D’ailleurs, on finit par ne plus savoir qui en est responsable. Du coup, il n’a pas précisé si George Bush allait être condamné par une Cour de justice américaine et quel jour serait choisi pour son exécution : Pâques, ou peut-être l’Independence Day.
Mais il ne faut pas s’étonner : pourquoi un mort vaudrait-il un autre mort quand un vivant n’en vaut pas un autre ?
Il a néanmoins rapporté que les musulmans, en masse, ont ressenti une vive humiliation et manifesté leur indignation. Mais il n’a rien ajouté au sujet des humiliations : est-ce qu’une humiliation en vaut une autre ou est-ce qu’elle la compense ?
Messages
1. Sadam Hussein est Mort, 3 janvier 2007, 16:58
"Choc et Effroi" Remember Mr Bush !
(par Abdelkader DEHBI)
En ce triste matin de l’Aïd Al-Adha, - samedi 30 Décembre 2006 – jour sacré pour plus de un milliard et demi de Musulmans, on se prend à se remémorer le mot fameux du Roi Charles 1er d’Angleterre qui, au moment de monter dignement sur l’échafaud, jeta ce terrible avertissement à la face de ses bourreaux, complices de Cromwell : "Remember" !!
C’est certainement le terrible cri intérieur, qui retentit en ce jour de fête sacrée dans la poitrine de centaines de millions de Musulmans qui se sentent aujourd’hui offensés et meurtris, par la mise en scène de l’assassinat politique de Saddam, déguisé en "exécution judiciaire".
Jusqu’au bout, la volonté du gouvernement de M. Bush, d’humilier et de blesser au plus profond des sentiments des Arabes et des Musulmans, aura été inflexible, encouragée en cela par le lourd silence, fait de lâcheté et de traîtrise observé par l’ensemble des capitales arabes dont les régimes tyranniques - dans leur quasi majorité -, sont plus tributaires d’une allégeance sans faille à leur protecteurs occidentaux que d’une quelconque légitimité populaire.
Il ne s’agit pas ici, bien entendu, de verser la moindre larme – fut-elle de crocodile -, à la mémoire du dictateur tyrannique que fut certes M. Saddam. Encore que la véritable accusation "non écrite et non exprimée" contre Saddam, est en vérité, le fait d’avoir en grande partie réussi à élever l’Irak au rang d’une nation plus qu’émergente qui commençait à déranger sérieusement leurs nouveaux plans impérialistes dans cette région du monde.
Et d’ailleurs que pèsera dans l’Histoire, la longue période de tyrannie de Saddam, comparée aux crimes de masse, aux crimes contre l’Humanité et aux crimes de guerre à répétition qui se déroulent depuis plus de trois ans d’occupation de l’Irak, par les armées de M.M Bush et Blair, responsables directs, aussi bien de la mort de plus d’un demi million d’irakiens que de la dévastation et du pillage de la grande nation d’Irak ?
Non, ce ne sont ni les graves chefs d’accusation retenus contre lui par une juridiction de guignols aux ordres d’un gouvernement mercenaire, ni le simulacre de procès qu’il s’agit de dénoncer en priorité ici, mais bien la "programmation froidement calculée des modalités et surtout, de la date choisie, pour l’exécution d’une pseudo sentence judiciaire". Une pseudo sentence judiciaire qui constitue en fait, un véritable assassinat politique, criminellement programmé pour accélérer le processus de désagrégation et de dislocation de la grande nation arabe millénaire qu’est l’Irak.
A plus d’un titre en effet, l’Aïd Al Adha, - commémorant la soumission d’Abraham au Dieu Unique, par son geste de Sacrifice de son fils Ismaël -, constitue la fête phare de l’Islam, en tant que cette journée sacrée, suit immédiatement le jour de la grande Communion du Pélerinage de millions de musulmans sur le Mont Arafat prés de la Meque et que nous envient toutes les autres Communautés religieuses. Et c’est précisément cette journée qui a été choisie cyniquement par les bourreaux américains pour frapper l’imagination des musulmans, pour les choquer, pour les effrayer….
"Choc et effroi", cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? N’était-ce pas là le nom de code donné à l’invasion de l’Irak ? Et puis c’est jour de Shabbat ; çà tombe très bien pour faire plaisir à Israël et rappeler aux dirigeants sionistes, que l’Amérique – tel un tueur à gages - remplit toujours ses "contrats". M. Bush père n’avait-il pas promis en effet, à Itzhak Shamir, alors Premier Ministre sioniste d’ "écraser l’Irak et ses dirigeants" pour leur faire payer le crime d’avoir osé envoyer des fusées sur Tel-Aviv, lors de la première guerre du golfe ? Voilà qui est fait, donc.
Les auteurs des grands génocides dans l’ex-Yougoslavie, comme Radovan Karadzic ou Ratco Mladic, restent mystérieusement introuvables… Tout comme le général Très Chrétien Pinochet, l’assassin de la démocratie, de Salvador Allende et de milliers d’autres chiliens, a pu échapper lui, aux procureurs anglais, pourtant très à cheval sur les Droits de l’Homme semble-t-il. Quant à la crapule sanguinaire de Sharon, le boucher de Sabra et Chatilla – entre autres crimes de guerre et crimes contre l’Humanité – qui circulait tranquillement avec statut de Premier Ministre Israélien, entre la Maison Blanche et diverses capitales de Union Européenne, il n’a été inquiété qu’une seule fois par la courageuse Belgique, avant que la Justice immanente n’en fasse – depuis bientôt un an - une vulgaire baudruche artificielle, tellement pourrie que même la mort refuse de le prendre. Et la liste serait longue à dresser, des grands criminels qui font partie de cette espèce de "faune protégée" si on peut dire ; elle comporterait des centaines de Bremmer et autres Kissinger. Seulement voilà, ces criminels-là ne sont ni arabes, ni musulmans : Eux, ce sont des Blancs, Chrétiens, Juifs ou athées.
Qui osera encore après cette forfaiture, parler de "morale politique" aux Peuples des nations Arabes et Musulmanes ?
En tout état de cause, la leçon sera retenue. Retenue non pas par ces ersatz d’hommes, véritables eunuques politiques, satrapes corrompus, aux ordres de l’Occident, qui nous servent aujourd’hui de dirigeants politiques, mais par les Peuples. Les Peuples arabo musulmans, qui, - de Marrakech à Jakarta, en passant par Alger ou le Caire, Baghdad ou Damas, Téhéran ou Dubaï -, se sentent aujourd’hui collectivement insultés, humiliés et meurtris, dans ce qu’ils ont de plus sacré : leur FOI. La leçon sera retenue Mr Bush ; car, jusqu’à preuve du contraire, l’Histoire a montré qu’aucun impérialisme, si puissant soit-il, n’a jamais foulé au pied, ni impunément ni indéfiniment, la dignité des autres Peuples, si faibles fussent-ils.
REMEMBER donc Mr Bush ! Et soyez certain que le char de l’Histoire repassera – "Sooner than You expect" -, cette fois-ci en faveur du camp des vaincus d’aujourd’hui que nous sommes. En attendant, et ainsi qu’il est dit dans l’histoire du Chevalier de Grammont, la dépouille de Saddam restera "attachée au char du plus ridicule vainqueur qui fut jamais…." Vous avez peut-être vaincu un dirigeant politique arabe rebelle à vos diktats. Vous avez sûrement réussi à terroriser ces pauvres pantins de Chefs d’Etats Arabes, discrédités et illégitimes. Mais vous ne ferez jamais plier les Peuples. ---- (Abdelkader DEHBI)
12:50 Publié dans
1. Sadam Hussein est Mort, 8 janvier 2007, 15:31
Outre toutes les autres élucubrations de ce message, cela me prendrait trop de temps de les demonter et je crois serait vain.
Il y en une qui dénote un grand manque de culture, c’est la suivante :
"l’Aïd Al Adha, - commémorant la soumission d’Abraham au Dieu Unique, par son geste de Sacrifice de son fils Ismaël "
Il faut savoir chère monsieur, que ce n’est pas Ismael, fruit d’amours ancillaires qui était destiné au sacrifice mais Isaac, fils unique de Sarah .
petit rappel :
Sarah reçoit à l’étonnement de tous, lors de la visite des trois anges sous la tente d’Abraham, la promesse d’avoir un fils, Isaac (rire, joie), qui devra être circoncis à son huitième jour en signe d’Alliance. Le nom de Isaac est lié au fait que Sarah a ri en apprenant la nouvelle de sa future grossesse alors qu’elle était nonagénaire.
Isaac naît enfin. Il est nommé du nom accepté en commun par Abraham et Sarah, il est circoncis au huitième jour. Isaac grandit. Un jour, voyant Ismaël se moquer d’Isaac, Sarah demande à Abraham de chasser Agar et son fils Ismaël.
Dieu réconforte Abraham sur l’avenir de son fils Ismaël. Il en fera une grande nation mais c’est à la descendance d’Isaac qu’est réservée l’Alliance. Il l’encourage ainsi à réaliser tout ce que Sarah t’a dit. Abraham renvoie donc dans le désert sa servante Agar et son fils, Ismaël, qui manque d’y périr. Un ange apparaît alors à Agar, sauve son fils et lui promet d’en faire le "père d’une grande nation".
Suite à cet épisode, Dieu met Abraham à l’épreuve et lui demande de lui « rendre » son fils, de le sacrifier. Il accepte. Ce faisant, il reconnaît ainsi Celui dont il tient l’enfant. Le nouveau testament ajoute (Hébreux 11:19) « Il (Abraham) pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts ; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection ». Comme le jeune garçon, au verset 7, l’appelle aby, « mon père », et que lui répond bény, « mon fils », ils se sont aussi reconnus mutuellement. Dieu intervient et sauve le garçon, attaché sur l’autel, de la lame de son père, et lui promet à son tour d’être le père d’une grande nation. Un bélier est sacrifié à sa place. La tradition place ce sacrifice interrompu à l’emplacement actuel du Dôme du Rocher à Jérusalem.
2. Sadam Hussein est Mort, 17 janvier 2007, 17:00
Etant l’auteur de l’article commenté par le pseudo : Sylvie, voici ma réponse : L’inculture semble bien être de votre coté. Dans le Coran, il s’agit bien d’Ismaël fils d’Abraham, qui devait être sacrifié et non Is’haq ("Isaac" je ne sais pas ce que c’est). Or, le Coran est la parole de Allah (Dieu) Celui Qui a révélé le Livre des Livres à Mohammad -Sur Lui Le Salut- . Nous autres Musulmans, croyons à TOUS les Propètes cités dans la Bible (Ancien Testament ou Tora et Nouveau Testament ou Evangiles). Ce n’est le cas, ni des Juifs, ni des Chrétiens. Les Livres Saints de la Tora et des Evangiles ont des dizaines et des dizaines de "variantes", du fait des manipulations et des falsifications qu’ils ont subis de la part des uifs ou des Chrétiens. Le Coran est demeuré tel qu’il a été révélé et transcrit. Je vous mets au défi de trouver la moindre "variante" du Livre Saint du Coran.