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Salariés de Badoit (Nestlé) solidaires
Publie le mercredi 31 mars 2010 par Open-Publishing4 commentaires
Les Foréziens Christophe et Lydie Germain ont perdu leur fils de 11 ans des suites d’un cancer. Durant 7 mois, son papa a pu rester auprès de Mathys. Ses collègues de l’entreprise Badoit de Saint-Galmier ont travaillé à sa place
Chaque fois que Christophe Germain raconte que les salariés de son entreprise lui ont donné leurs jours de congé pour qu’il reste auprès de son jeune fils souffrant d’un cancer, ses interlocuteurs restent pantois. Et pourtant cette solidarité d’un nouveau genre est bien réelle. Trois mois après le décès de leur fils Mathys, à l’âge de 11 ans, Christophe et Lydie Germain témoignent avec une seule volonté : montrer que c’est possible.
« Tous les jours, de nouveaux enfants arrivent à l’Institut de cancérologie de la Loire pour y être soignés, explique Lydie Germain. On rencontre des parents démunis. Ils se battent avec leur employeur pour avoir des jours de repos ou perdent leur emploi car ils ont besoin de temps pour rester auprès de leur enfant. On ne va pas faire grand chose pour les autres parents mais si cela peut les aider ».
Mathys a déclaré brutalement un cancer du foie en 2008. Sa maman obtient un congé d’accompagnement d’enfantmalade par la CAF. « La caisse d’allocations familiales m’a alloué un nombre de jours, comme si vous saviez quand votre enfant va guérir ». Trois mois plus tard, une greffe est possible à Paris. Leurs valises sont prêtes, l’hélico les emporte vers l’opération salvatrice. Le couple reste un mois dans la capitale puis c’est le retour à Saint-André-le-Puy. Mathys subit une chimiothérapie fatigante et doit régulièrement avoir des transfusions sanguines.
C’est à ce moment que Christophe, qui était en arrêt maladie au motif de l’état de son fils, est convoqué par le médecin conseil de la CPAM à Feurs. L’entretien tourne au plus court : « C’est votre fils qui est malade, vous, vous allez bien, vous reprenez le boulot ». Une phrase que Christophe Germain n’est pas près d’oublier.
En ce mois de juin 2009, il reprend son poste sur la ligne d’embouteillage de l’entreprise Badoit à Saint-Galmier. Il y travaille depuis 23 ans et dans cette entreprise, les salariés ne sont pas des anonymes les uns pour les autres. Ses collègues veulent donc l’aider, mais comment ? La réponse de Christophe va les éclairer : « Ce qu’il me faut, c’est du temps ». Ces journées précieuses vont lui être données par les salariés de tous les services. Au final, 170 jours de repos anonymes lui sont crédités grâce à ces dons et sans perte de salaire pour lui. C’est une véritable caisse de solidarité pour remplacer l’un des leurs.
La directrice et la DRH de l’époque valident le principe, tout comme la société mère Evian. De son côté, la direction facilite les choses. Christophe peut travailler à la carte. Elle louera même un véhicule sanitaire pour que Mathis puisse effectuer un petit voyage.
« Nous avons pu mettre le travail de côté sans avoir rien à demander à la sécurité sociale, confie le couple. Nous nous sommes sentis plus forts, dans cette période difficile, on a eu de la solidarité, on a pu soulever des montagnes. Mon chef m’appelait, prenait des nouvelles. Encore aujourd’hui, quand le téléphone sonne, c’est un copain qui appelle ». Et son épouse de renchérir : « Nous voulons dire aux gens que cela existe alors que l’on parle beaucoup d’individualisme ». Une belle manière de mettre « un barreau à l’échelle » dira Christophe pour aider les parents qui sont au 36e dessous.
Marie-Christine Jaspard
mcjaspard@leprogres.fr
Messages
1. Salariés de Badoit (Nestlé) solidaires, 31 mars 2010, 11:32, par J . DEBEIRE
Bravo les Badoits , c est un Très Beau geste , qui m émeu fortement . J espère que votre geste feras réfléchir beaucoup de monde , et que se soit la porte ouverte vers un nouveau monde de solidarité .
1. Salariés de Badoit (Nestlé) solidaires, 31 mars 2010, 22:03, par heucine
je suis tres touche par cette histoire ,moi meme j ai ete dans la meme situation il y a queque mois et maleursement la meme issue pour mon fils .
il est donc tres dificile a ce moment la de penser a son emploie et ces facture
alors qu’un drame va nous arrivè.
je voudrait contacter les parent de mathis suite a l anonce faite au info sur le sujet de leur association et pour que les autre parent qui auront des dificultès
piusse traverser cette etape avec moins de soucie de ce cote la.
2. Salariés de Badoit (Nestlé) solidaires, 5 avril 2010, 20:23, par PITOU
Bravo à tous ces anonymes pour ce geste de soutien et de solidarité. Cette attitude devient de plus en plus rare dans le monde d’aujourd’hui. J’ignore si Badoit cherche à récupérer cette belle histoire, mais en ce qui me concerne je suis très sensible à ce genre de Pub, qui n’est pas du matraquage, alors pourquoi pas, maintenant je vais consommer Badoit.
Toute ma sympathie a ces malheureux parents.
1. Salariés de Badoit (Nestlé) solidaires, 24 août 2010, 14:52, par Personne
Badoit, c’est Danone, pas Nestlé.
Faut pas critiquer toujours la presse bourgeoise si c’est pour pomper ses conneries...