Sale Bourgeois, Sale Capitaliste, on est là pour te mater...

Nos jeunes gendarmes ,forces de l’ordre en guadeloupe, ont hurlé face aux manifestants créoles "sale chien,sale nègre, on est là pour te mater".

Le verbe "Mater" est utilisé depuis des siècles par les oppresseurs pour faire couler le sang des exploités en révolte. Ces termes hitlériens resurgissent aujourd’hui dans la bouche de jeunes tortionnaires dignes des légions romaines pour faire peur à d’autres jeunes sans avenir dans cette socièté capitaliste inhumaine .

Il y a quelques jours d’éminents écrivains antillais publiaient un manifeste d’une grande hauteur de vue à la plume digne des belles lettres françaises. Nos jeunes gendarmes ne l’ont pas lu parce que leur formation professionnelle oublie les meilleurs pages de notre littérature, des encyclopédistes du 18ème aux écrivains de génie du 19ème. Balzac, Zola, Victor-Hugo, Châteaubriand, lamartine, george Sand, Flaubert etc... connais pas. Il est clair que la hièrarchie militaire ne cherche pas à former des forces de répression humanistes nourries par le siècle des lumières. La matraque et les gazs lacrymogènes sont-ils les seuls points de réflexion de nos forces sécuritaires ??? La bourgeoisie qui les utilise pour préserver ses privilèges ne veut que des robots aveugles qui obéissent aux ordres avec des slogans orduriers que les maîtres d’esclaves utilisaient au bon temps de l’esclavage racial.

Lire les textes de la pléiade devrait être au menu de la formation de nos "gardes du corps" républicains ... Mais nos bourgeois au pouvoir ne peuvent l’admettre car ces textes libèreraient nos jeunes gendarmes de la pensée d’obéissance en jetant leurs matraques au feu de l’imbécillité répressive. Nous comprenons mieux aujourd’hui la réforme des lycées qui veut jeter aux orties la pensée littéraire et la philosophie .

Pour préserver "la cassette" d’harpagon la bourgeoisie et sa valetaille font front de tout bois en pleine crise de leur système capitaliste qui mène le monde au bord du gouffre si nous ne réagissons pas par une révolution populaire qui mettra la "cassette" dans la poubelle de l’histoire. Ainsi Molière n’aura pas écrit "l’avare" pour rien .

Sale Bourgeois, Sale Capitaliste on est là pour te mater... Ce sera la réponse du peuple en révolte. Dommage pour les belles lettres, mais en ces temps obscurs, où la violence de lutte de classe de la bourgeoisie s’expose toutes les heures dans le système médiatique, le peuple n’a pas le temps de réviser les textes de la pléiade même s’ils sont à portée de main pour construire un avenir plein de savoirs, de lectures enrichissantes, d’un humanisme profond et permanent qui épanouit.

Nos jeunes gendarmes doivent réflèchir à cet avenir car il est le leur aussi .

bernard SARTON, section d’aubagne