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SarKoL’ump et son remaniement clientéliste et MESURES...

Publie le mercredi 19 mars 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

INTERNATIONAL
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Sarkozy critiqué dans son propre camp après les municipales

FRANCE. Le style présidentiel et des réformes mal expliquées sont jugés responsables de la défaite de la droite dimanche.

Sylvain Besson, Paris
Mercredi 19 mars 2008

Le culte de la personnalité n’est plus de mise au sein de la droite française. Après des années passées dans l’adulation de Nicolas Sarkozy, le camp présidentiel a retrouvé son esprit critique au lendemain des élections municipales. Depuis dimanche, plusieurs responsables de la majorité ont désigné des réformes mal expliquées et le style jugé trop tapageur du chef de l’Etat comme responsables de la défaite.

« Il y a eu, pourquoi le nier, un problème d’incompréhension de certains gestes du président », a estimé mardi Alain Juppé, réélu maire de Bordeaux, dans un entretien au journal Sud-Ouest. Selon l’ancien premier ministre, la « dégradation du pouvoir d’achat », une politique d’immigration dominée par « l’aspect répressif » et le divorce d’avec le petit parti centriste de François Bayrou expliquent que les électeurs ne se soient guère mobilisés pour soutenir le pouvoir.

D’autres reproches ont été exprimés par les députés du parti présidentiel UMP, dont 45 ont été battus lors des élections municipales, selon le décompte de l’agence AP. Lors d’une réunion organisée mardi, certains d’entre eux ont dénoncé un excès de textes législatifs et une pédagogie insuffisante dans l’exercice du pouvoir : « Il faut expliquer pourquoi on fait des réformes », a ainsi réclamé un député breton, Jacques Le Guen.

Des « changements »

Nicolas Sarkozy lui a indirectement répondu lors d’un déplacement sur le plateau des Glières, en Haute-Savoie, non loin de la frontière suisse. « Ce qui est sûr, c’est que je serai amené à prendre un certain nombre d’initiatives pour continuer les changements qui sont nécessaires à notre pays », a-t-il expliqué en évoquant la hausse de l’euro, du pétrole et du prix des matières premières. « Tous ces problèmes, ça devrait nous encourager à faire les changements, au lieu de nous encourager à nous recroqueviller », a-t-il conclu.

Dans l’immédiat, les « changements » annoncés hier se limitent au remplacement du secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Christian Estrosi, élu maire de Nice, à l’entrée de six nouveaux secrétaires d’Etat au gouvernement et à la modification de l’intitulé de certains ministères. Un remaniement plus substantiel ne devrait pas intervenir avant le début de l’année 2009.

Dans les semaines qui viennent, le gouvernement devrait présenter un imposant paquet de mesures concernant la fiscalité, les retraites ou les règles en vigueur dans le commerce de détail. Pour limiter les réticences de sa majorité, le premier ministre François Fillon a promis que les députés de droite seront associés de près à l’élaboration de ces réformes.

Messages

  • 18 mars 2008 - 22:11 swissinfo

    France : Sarkozy assure qu’il ne déviera pas de sa route

    Paris - Nicolas Sarkozy a procédé à un remaniement limité de son gouvernement, faisant la part belle aux fidèles du chef de l’Etat. Il a toutefois assuré qu’il ne dévierait pas de sa route malgré la défaite de son camp aux municipales de dimanche.

    Ce remaniement est marqué par la création de six nouveaux secrétariats d’Etat-un chiffre plus important que prévu- mais sa portée reste limitée. Par ailleurs, douze membres du gouvernement voient l’intitulé de leur portefeuille changer légèrement.

    Aucun ministre n’a quitté le gouvernement, à l’exception du secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Christian Estrosi, qui entend se consacrer à la ville de Nice dont il a été élu maire. Et les ministres battus aux municipales dimanche ont conservé leurs postes, notamment Xavier Darcos (éducation), défait à Périgueux.

    La plupart des nouveaux postes récompensent des fidèles de Nicolas Sarkozy et des personnalités de droite ayant obtenu de bons résultats aux municipales. Les deux porte-parole de l’UMP Nadine Morano -bien que battue aux municipales- et Yves Jégo ont ainsi été nommés respectivement secrétaires d’Etat à la Famille et à l’Outre-mer.

    Dans une première réaction, le Parti socialiste a jugé l’annonce de ce remaniement "bizarre, voire stupéfiante" et "à l’opposé du sens du vote". Selon lui, "le message tel qu’il a été exprimé lors des élections municipales ne demandait pas un remaniement technique. Il réclamait des compétences renforcées et une direction nouvelle en matière sociale".

    SDA-ATS

  • Il y a eu, pourquoi le nier, un problème d’incompréhension de certains gestes du président », a estimé mardi Alain Juppé, réélu maire de Bordeaux, dans un entretien au journal Sud-Ouest. Selon l’ancien premier ministre, la « dégradation du pouvoir d’achat », une politique d’immigration dominée par « l’aspect répressif » et le divorce d’avec le petit parti centriste de François Bayrou expliquent que les électeurs ne se soient guère mobilisés pour soutenir le pouvoir.

    Ah merci Juppé, vous le dites vous-même, ces élections municipales avaient un enjeu national avec votre "...expliquent que les électeurs ne se soient guère mobilisés pour soutenir le pouvoir.".

    En voilà au moins 2 à droite, qui savaient déjà que Sarkozy n’était pas le bon candidat pour les présidentielles...