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Sarkozy et le nuage de Tchernobyl

Publie le mercredi 11 avril 2007 par Open-Publishing
8 commentaires

Sarkozy et le nuage de Tchernobyl

En 1987 Nicolas Sarkozy était Chargé de mission pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au ministère de l’Intérieur.

Or, cette ligne de son CV ne figure par sur le site du ministère de l’Intérieur. En revanche, on la retrouve sur le site de l’Express et sur l’encyclopédie wikipédia.

Pourquoi cette omission ? Une erreur ? Un oubli ?

La catastrophe de Tchernobyl a eu lieu le 26 avril 1986.

On se souvient que le nuage radioactif a passé la frontière française. ( ... )

Le Réseau « Sortir du nucléaire » s’est adressé à Nicolas Sarkozy en avril dernier pour lui demander « de s’expliquer sur son inaction à propos des conséquences du passage du nuage de Tchernobyl sur la France et sur sa part de responsabilité dans le mensonge d’Etat qui a été mis en œuvre à cette occasion et par la suite ».

J’ai contacté Stéphane Lhomme, porte-parole de « Sortir du nucléaire ». Il m’a confirmé que Nicolas Sarkozy n’avait pas répondu à cette demande d’explication. Amis blogueurs qui me lisez, pourquoi ne pas l’interpeller, lui et son équipe, sur ce sujet ?

Le communiqué ajoute : « M. Sarkozy, qui prétend dire toutes les vérités et briser tous les tabous, ne s’est-il pas de lui-même posé des questions ? N’a-t-il pas entendu parler du nuage de Tchernobyl ? Quelques années plus tard, M. Sarkozy a occupé le poste de ministre de l’Intérieur de mai 2002 à mars 2004, puis en 2005 et 2006. Il a donc eu largement l’occasion d’entrer en possession de toutes les informations sur le nuage de Tchernobyl et de les rendre publiques. Il n’en a rien fait. »

« Sortir du nucléaire » a aussi interpellé d’autres personnalités au pouvoir à cette époque, également sans réponse.

http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/archive/2007/03/25/sarkozy-et-le-nuage-de-tchernobyl-qui-revient.html

Messages

  • Bon ben il semble qu’il y ai un problème sur la date... Tchernobyl en avril 86 et Sarkozy nommé en 87...
    Je ne peux supporter Joe Averell, mais pour le coup, il faut faire quand même un peu attention à ce type d’informations...

    • Hé, figure toi qu’en 1987 la contamination du territoire par le nuage de Tchernobyl était toujours là (elle y est encore 20 ans après !)
      Et, en 1987, la France intriguait au niveau de l’Europé pour empêcher la mise en place de mesures spécifiques sur le produits agricoles contaminés par le nuage.
      Donc, il est TOUT A FAIT justifier de poser des questions sur le role de sarko

    • peu de choses en 87 en fait :

      Samedi 26 avril 1986 : explosion du réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl (Ukraine)

      Mardi 29 avril 1986 : le nuage radioactif de Tchernobyl arrive en France

      Mercredi 30 avril 1986 : le Pr Pellerin, toujours à la tête du SCPRI (30 ans plus tard !), prétend qu’ "aucune élévation significative de la radioactivité n’a été constatée"

      Jeudi 1er mai 1986 : pratiquement toute la France est touchée par le nuage radioactif. Toutes les installations nucléaires détectent une importante radioactivité et en informent le SCPRI.

      Vendredi 2 mai 1986 : le Pr Pellerin, directeur du SCPRI, diffuse à de nombreux destinataires un communiqué qui affirme que "les prises préventives d’iode ne sont ni justifiées, ni opportunes" et qu’ "Il faudrait imaginer des élévation dix mille ou cent mille fois plus importantes pour que commencent à se poser des problèmes significatifs d’hygiène publique". Voir 27 février 2002

      Vendredi 2 mai 1986 : différentes mesures, en particulier concernant l’alimentation, sont prises dans de nombreux pays européens (Pologne, Danemark, Norvège, Finlande, Suède, Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Autriche, Italie, Grèce etc.). L’Italie met aussi en place un contrôle de contamination à ses frontières, dans le but évident de refouler les produits contaminés venant de France où aucune mesure n’a été décidée.

      Dimanche 4 mai 1986 : la France saisit la Commission européenne, estimant que "les mesures italiennes constituent des entraves non justifiées aux échanges".

      Lundi 5 mai 1986 : alors que la Commission européenne envisage des mesures sanitaires, la France exige un vote "à l’unanimité" et empêche toute décision contraignante. La population n’est bien sûr pas informée de ces tractations en coulisse.

      Mardi 6 mai 1986 : le ministère français de l’Agriculture diffuse un communiqué "historique" : "Le territoire français, en raison de son éloignement, a été totalement épargné par les retombées de radionucléides consécutives à l’accident de la centrale de Tchernobyl"

      Jeudi 8 mai 1986 : note confidentielle du ministère des affaires étrangères pour Matignon, expliquant que la France a "obtenu un adoucissement des mesures de contrôle" envisagées par Bruxelles et "surtout que les contrôles de radiation soient faits dans les pays exportateurs et non dans les pays importateurs"

      Samedi 10 mai 1986 : au Journal télévisé de TF1, le Pr Pellerin finit par avouer que les mesures de radioactivité étaient anormales dès le 30 avril. Mais il continue de prétendre qu’aucune décision particulière n’était nécessaire.

      Jeudi 15 mai 1986 : fondation de la Criirad (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) par des citoyens qui dénoncent à juste titre l’absence de contrôles indépendants

      Vendredi 16 mai 1986 : réunion de crise au ministère de l’Intérieur. La présence de plus de 10 000 becquerels par litre dans du lait de brebis en Corse n’entraîne aucune décision du gouvernement alors que la réglementation européenne préconisait de retirer de la consommation tout produit alimentaire contenant plus de 500 bq/l. Un documents est annoté à la main : "Nous avons des chiffres qui ne peuvent être diffusés". Ce document sera saisi par la justice lors d’une perquisition en 2001.

      Vendredi 16 mai 1986 : le ministère de la santé diffuse un invraisemblable communiqué : "La santé publique n’est aucunement menacée par les conséquences de l’accident de Tchernobyl. Les activités courantes peuvent donc être poursuivies sans précautions particulières, notamment l’alimentation et les activités de plein air."

      Dimanche 18 mai 1986 : Alain Carignon, ministre de l’environnement, déclare que le gouvernement a "commis l’erreur de croire que, parce qu’il n’y avait pas de danger, il n’était pas nécessaire d’informer fortement les Françaises et les Français".

      Lundi 16 février 1987 : lors d’une réunion à Bruxelles des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne, la France refuse que soit prorogé le règlement européen sur la radioactivité maximale des aliments acceptable en cas d’accident nucléaire, adopté en toute urgence après Tchernobyl.

      http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=sinformer&sousmenu=themas&soussousmenu=tchernobyl&page=index

    • Petit exercice à donner au baccalauréat pour vérifier si les candidats ont compris quelque chose aux statistiques :

      Etant donné les courbes d’ évolution des cancers en France données par les statistiques suivantes : satistiques cancer inserm

      1) Cherchez l’impact du "nuage" de Tchernobyl sur les statistiques de mortalité ( pas trop longtemps, l’épreuve ne dure qu’une heure !).

      2) Comparez l’impact en terme de santé publique de l’industrie nucléaire avec celle d’un fumeur de pipe moustachu du Larzac.

      3) Selons les critères des écologistes, si assassin il y a, qui est l’assassin ?

      4) Peut on extrapoler de ces courbes ,en particuler des courbes "tous cancer" dans le chapitre "données par localisation tumorales",

      a) que le "nuage de Tchernobyl n’ est pas passé sur la France.

      b) que les radiations énergétiques n’ont pas d’ impact sur les cancers.

      c) qu’ il existe des seuils au dessous des quels les radiations n’ont pas d’influence sur le taux de cancers,

      ( Attention, cette dernière question est une question piège niveau Bac+2 pour départager les ex éco.)

    • C’est hors sujet, mais bon, un petit rappel ne fait pas de mal...

    • Si c’est le fond du sujet : la bataille des astrologues contre les scientifiques !!!

    • pendant qu’on y est, a ce compte la, qui etait ministre de l’environement de 1997 à 2001 ?

    • Tous les ministres de l’Environnement qu’a compte la France, de quelques bord que ces soit, ont toujours baisse le pantalon et se sont employes a plaire aux lobbys industriels.
      On se souvient de Brice Lalonde se baignant a Muruoa pour demontrer que les essais nucleaires ne presentaient aucun danger.
      C’est sans doute ce qui a contribue au discredit du mouvement ecolo en France. Aujourd’hui Super Ecolo, le partenaire de Peugeot de des ASF (voir http://www.acrimed.org/article2498.html) represente le summum de l’hypocrysie en la matiere.
      Ce qui me parait important dans la desinformation sur Tchernobyl, c’est le fait que la presse ecrite francaise n’en souffle mot.
      Comme s’il etait devenu interdit de poser une question simple a Sarkozy.
      Je n’ai pas la possibilite de me rendre physiquement aux Archives pour eplucher les comptes rendus des Conseils des Ministres portant sur la periode 1986 1987, et les archives en lignes ne remontent pas jusqu’a la.

      Mais si quelqu’un peut le faire, je publierai les archives sur mon site.
      www.anargratos.com