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Savons-nous toujours manifester ?
Publie le jeudi 9 septembre 2010 par Open-Publishing8 commentaires
27 décembre 2009
Mal gérer la technologie n’est pas une solution viable. Il est l’heure de se lever, et des blogueurs crachent déjà leur venin sur les réformes sarkoziennes. Où allons-nous comme ça ? Nulle part.
La crise, qu’elle soit monétaire, identitaire ou même universitaire se passe principalement sur Internet. Le nombre de blogs, de groupes Facebook, etc. qui protestent de façon virulente est en constante augmentation, ces derniers temps. Est-ce une bonne chose ? Oui : on y est bien, il ne fait pas froid et on ne risque pas de se faire gazer et matraquer. Certes, je ne serai pas mauvaise langue : ces groupes maintiennent une certaine dynamique et empêchent les gens d’aller se recoucher. Mais lorsque tout se fait sur Facebook et que rien ne se fait plus dans la rue, cela ne dérange personne.
On ne peut pas imaginer les moines tibétains prônant leur indépendance sur le Net seulement, et pas dans la rue. Ni non plus les Estoniens montrant leur ras-le-bol en déplaçant une statue virtuelle de Lénine du centre de Tallinn virtuel vers un cimetière virtuel, tout cela sur Seconde Life…
Qu’est-ce qui se passe dans les rues, aujourd’hui ? Ce sont des gens qui marchent en chantant et en mangeant des merguez et criant des slogans publicitaires antigouvernementaux. L’une des chansons qui me revient à l’esprit « Dans la chambre, y’a des députés/ Qui se branlent toute la journée/ La meilleure façon de luter/ C’est bien la notre/ C’est de prendre des pavés/ Et de les balancer » répétée en boucle. C’est bien, c’est sympa, c’est « provocateur » et tout ce qu’on voudra. Mais je n’ai vu aucun pavé voler vers quoi que ce soit. Et, une fois arrivés devant la centurie de CRS en tenu de combat, se sont ces mêmes personnes qui chantaient qui sont les premiers à se volatiliser. Rentrées chez elles pour balancer des pavés numériques virtuels. Et on se retrouve en une petite poignée d’étudiants, estimant que la grève n’est pas finie, partant en manif’ sauvage, prenant la Sorbonne, bloquant la circulation, cassant les couilles au préfet, devenant plus visible pour les médias et la population. Et où est passé le reste ? Tout ceux qui crient leur révolte ? Ils rentrent chez eux. Ils jouent du tam-tam. Ils tapent sur des poubelles. Ils sont fatigués. Ils se bourrent la gueule.
Est-ce un signe de paresse sociale, suite logique d’un certain confort ? Après plus de six semaines de « luttes » qu’avons-nous obtenu ? Rien. Sauf peut-être une image d’étudiants branleurs, de profs encore une fois pas contant et qui ne font pas se qu’ils disent. Une image de furieux inoffensifs. Et encore, si l’opinion publique en a entendu parler… Des fois, toute notre belle mascarade passe carrément inaperçue. Ça fait sept semaines qu’on continue à croire qu’on peut changer les choses en jouant aux manifestants furax.
Tout ça est connerie. Il faut se faire à l’idée que si on veut faire tomber un gouvernement, il faut être prêt à se faire casser la gueule. Commençons déjà par faire ce qu’on chante. Une manifestation pacifique, contrairement à l’idée reçue (et véhiculé par les médias, propagandistes de l’état), n’est pas une fin en soi. Certes, c’est une bonne façon de ne pas se faire traiter de racailles, le pacifisme. Mais ça ne résoudra jamais le problème.
D’un autre côté, il ne s’agit pas non plus de se mettre à tout casser, ce qui est complètement absurde et contreproductif. Une manifestation non pacifique c’est : plus de manifestations sauvages, c’est-à-dire pas d’itinéraire précis, mais une grosse marche sur les grands boulevards ; c’est plus d’occupations de lieux symboliques et économiques ; c’est de foutre le bordel de façon civilisée. Le blocage de Censier est une chose merveilleuse. Mais c’est inadmissible que Jussieu soit ouvert.
http://chien-loup-p3.blogspot.com/2009/12/savons-nous-toujours-manifester.html
Messages
1. Savons-nous toujours manifester ?, 9 septembre 2010, 13:31
j’ai écrit ces txt, ils sont anti-copyrigth,
un peu de passé dans ce perpétuel présent ne fais pas de mal
1. Savons-nous toujours manifester ?, 9 septembre 2010, 13:32
ok, mais ne copie-colle pas tout le blog "chien-loup" sur bellaciao stp :)
2. Savons-nous toujours manifester ?, 9 septembre 2010, 13:35
c’est dur d’etre prolixe, mais je vais tacher de m’y remettre !
quoi qu’il en soit un grand merci à bellaciao, pour nous laisser nous exprimer...
ça fait bcp de bien
au nom de chien-loup et de sa bande de fumistes
2. Savons-nous toujours manifester ?, 9 septembre 2010, 22:11
A la question " Savons-nous manifester ? ", je réponds ceci : Non ! Nous devons trouver d’autres formes de manifestations ; revenons sur la manif du 7 Septembre 2010 ; La grosse erreur : que tout le monde ( ou presque ) ait quitté rapidement la Place derriere les meneurs des orgas ; Un scénario possible : Que tout le monde soit resté sur la place, en prenant le maximum de places et de temps ; avec les conséquences suivantes : envahissement de la Place de la Nation, plus envahissement des rues et artères y menant ; à cela ajouter une occupation illimitée dans le temps de la Place de la Nation ; autrement dit, tout le monde s’installe sur place pour la nuit et exige le retrait de la réforme en prévenant qu’il n’y aura pas départ des gens tant que le projet ne sera pas retiré. Cela ne s’est pas fait, cela se fera-t-il dans un avenir proche ou lointain ? Seul l’avenir le dira. Le 7 pourtant, à noter le mouvement protestataire du soir à partir de 20H00, mouvement bien connu, et qui a vu Maxime Gremetz blessé ; Une fête contestataire exprimant enfin une vraie révolte, avec les suites que l’on sait ; Je suis certain que le pouvoir craint ce genre de mouvement festif, et que l’avenir est là. Comme chacun sait, ce n’est pas le premier de ce genre, il y en a eu de nombreux : luttes diverses... Je rappelle pour terminer, les nombreuses marches de rue des étudiants, à Paris, au cours de l’année universitaire 2008/2009 ; elles ont été mal relayées par les médias ; elles ont parfois emmenés des centaines de personnes à travers les rues de Paris, au milieu du flot des voitures, poursuivis par les flics, et parfois sur plusieurs kilomètres ; peut-être vont-elles renaître, qui sait ? Et avec elles des formes de luttes renouvelées par rapport à la traditionnelle manif derrière les orgas !
1. Savons-nous toujours manifester ?, 9 septembre 2010, 22:46
Oui moi aussi je suis certaine qu’il craint, ce genre de mouvement festif.Ah non pardon ce n’est pas ce que tu as écrit.
Oui, ça craint, ce genre de mouvement festif.
Non, c’est toujours pas ça ?
Non, tu veux dire que la manifestation du 7 septembre ( certes bien réussie) a fait peur au gouvernement et que Sarkozy s’est pissé dessous ?
Ahhhhhhhhhhhhh, d’acccoooorrrddddddd.....
Tu veux dire que tu penses qu’on lui a fait peur ?
Imagine l’état de panique si on ratait la messe pour aller manifester dimanche ! Là, le Sarko, il emmène bobonne et ses chiens en vacances au Panama avec une fausse identité non ?
Bon, François ,enlève ton masque, on t’a reconnu.
Sans déc.
T’es fendard.
LL
2. Savons-nous toujours manifester ?, 10 septembre 2010, 11:40
Tu as lu le texte trop vite ;" le mouvement festif " c’est celui de la Nation, à partir de 20H00, le 7 septembre 2010, tu sais quand Gremetz à été blessé ; c’est aussi les Marches de rue étudiantes de l’année 2008/2009 ; et tous ceux qui sont à venir. L’avenir est à la fête. La Révolution est une fête.
3. Savons-nous toujours manifester ?, 10 septembre 2010, 13:54
Mais bien sûr bien sûr.
C’est même un chemin pavé de roses.
LEs Communards le savent, ceux de 1848 aussi, les bolcheviks et les communistes anarchistes en 1917 aussi, les cubains et j’en passe, la liste est trop longue de tous ces "joyeux fêtards".
LL
4. Savons-nous toujours manifester ?, 10 septembre 2010, 15:52
désolé de t’avoir peiner avec le mot " fête "