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Seine-Saint-Denis : le PS est tenté de partir à l’assaut des mairies PCF

Publie le samedi 12 janvier 2008 par Open-Publishing
19 commentaires

de Sylvia Zappi

Les socialistes ont décidé d’en découdre avec le Parti communiste en Seine-Saint-Denis. Alors que, en décembre, les deux partis étaient parvenus à "limiter" les primaires à gauche à une douzaine de villes, dont quatre dans le 93, la reprise des discussions au lendemain des fêtes s’est traduite par un regain de tensions.

La gauche divisée au Havre : une première depuis 1965

La gauche se présentera divisée au premier tour des élections municipales au Havre. Dans cette ville dirigée par Antoine Rufenacht (UMP), le PS, les Verts et le PRG ont annoncé, vendredi 11 janvier, qu’ils avaient passé un accord pour se présenter ensemble derrière le socialiste Laurent Logiou. De son côté, le député communiste Daniel Paul a déjà annoncé qu’il conduirait une liste dans cette ville, que son parti a gérée de 1965 à 1995, tout en continuant à appeler la gauche à l’union. La dernière apparition autonome des socialistes au Havre remonte aux élections municipales de 1965, où leur liste conduite par le maire sortant PS Robert Monguillon avait été battue par celle menée par le communiste René Cance.

Après La Courneuve, Pierrefitte, Aubervilliers et Bagnolet, les socialistes avaient annoncé la constitution d’une liste autonome à Villetaneuse. La convention nationale du 15 décembre avait entériné ces primaires en continuant à proclamer "la recherche prioritaire de listes de rassemblement". Cela n’a pas suffi à modérer les appétits des socialistes dans ces "banlieues rouges".

Jeudi 10 janvier, les militants PS de Saint-Denis ont refusé l’accord proposé par Didier Paillard, maire de la ville. La motion, votée en présence de Bruno Le Roux, secrétaire national aux élections, explique que "la section de Saint-Denis considère que les propositions présentées par le PCF ne sont pas acceptables en l’état". La section exige une nouvelle négociation "bouclée le 17 janvier au plus tard".

"Si nous ne trouvons pas de solution, on partira en primaire", assure Georges Sali, premier socialiste. "Nous accompagnerons nos camarades dans leur détermination car leurs demandes sont légitimes", confirme Philippe Guglielmi, secrétaire fédéral PS. Le PCF propose à ses alliés quinze élus - ils étaient dix sortants -, le PS en exige seize.

Au PCF, on affiche une incompréhension totale. "Nous avons augmenté de 50 % la représentation des socialistes et intégré toutes leurs propositions dans le projet municipal sauf une, la vidéosurveillance. Rien ne justifie un tel blocage", juge Stéphane Peu, adjoint au maire. "C’est détestable de laisser croire aux gens que la ville se porterait mieux sans les communistes", renchérit M. Paillard en s’appuyant sur les résultats de sondages.

"ATTERRÉE"

Le schéma est identique à Saint-Ouen, où la maire PCF, Jacqueline Rouillon, "atterrée", peine à convaincre les socialistes de faire équipe avec elle. Ses propositions ont été jugées "inacceptables et humiliantes" par les socialistes locaux, selon M. Guglielmi. Là aussi, la direction du PS soutient ses troupes. "A Saint-Denis comme à Saint-Ouen, les propositions ne reflètent pas les rapports de force à gauche", argumente M. Le Roux.

La liste des couacs ne s’arrête pas là : les socialistes annoncent qu’ils pourraient faire cavalier seul à Tremblay-en-France et Sevran. Le Blanc-Mesnil, la ville de la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, n’est pas épargné : les socialistes la menacent d’une primaire s’ils n’obtiennent pas plus de places. "Le Blanc-Mesnil n’est pas dans le lot prioritaire", glisse toutefois le premier secrétaire fédéral PS.

Derrière cette brusque crispation, le PS cache mal son envie de mettre la main sur Plaine Commune, première communauté d’agglomération de la région parisienne, présidée par le communiste Patrick Braouezec. Bruno Le Roux s’y verrait bien. Attendu à Epinay, il envisage d’être présent sur la liste PS à Saint-Ouen. "En cas de primaires".

http://www.lemonde.fr/web/article/0...

Messages

  • "Les socialistes ont décidé d’en découdre avec le Parti communiste" il faudrait lire : les socialos ont décidés de lacher le pc qui ne pourra pas avoir d’élus. Les communistes sont existants uniquement que grace à leur léchage de botte du ps ne l’oublions pas....

  • Avec ses idées de droite, effectivement le PS peut "partir à l’assaut " de tout ce qui ressemblerait à une véritable gauche anticapitaliste.

    Mais qui va voter pour ces péhesses-là ?

  • Aller les communistes, remuez vous et ne vous embêtez plus avec les socialistes qui veulent vous manger la laine sur le dos.
    Et tant pis si la droite passe chez eux, appelons au second tour à l’abstention générale là ou ils se présentent dans leur fiefs.Y en a marre d’être leur marche pieds. Babeuf

  • Bonsoir

    Ceci est le résultat du "consensus mou" élaborer par la direction du PCF et un grand nombre d’élus communistes de toute tendance qui ont comme obcession de sauvegarder leurs strapontins.
    Bien sur il est primordial pour les habitants de conserver (voir de gagner) de très nombreuses mairie et cantons face à la droite. Mais croire que c’est en privilégiant tractation politiciennes avec le PS que nous gagnerons, c’est se mettre le doigt dans l’oeil ... La preuve aujourd’hui.

    Et ça en devient pathétique quand on apprend que l’objectif du PS est de piquer la place de Braouzec à la communauté de commune, lui qui à tout fait pour que l’an dernier pour que Marie-George Buffet ne puisse devenir la candidate des collectifs anti-libéraux ...

    C’était en proposant aux habitants une ligne politique claire de construction d’une auters société, d’une autre politique pour les villes que nous aurions pu avancer.

    A un autre niveau, c’est ce que nous avons fait en Eure-et-Loir pour une élection législative partielle le 27 janvier. Et les candidats du PCF sont soutenus par la LCR et LO ...

    Raymond ODENT

    • Tu as raison,la seule solution à l’hégémonie du PS ,qui veut nous rayer de la carte avec l’aide de la droite, c’est l’alliance que vous avez concocté pour cette législative partielle,préfigurant ce qui triomphera bientôt au sein du PCF en terme programmatique et stratégique .Il en va de l’intérêt des travailleurs qui en ont marre de ces alliances qui ne changent rien à leur vie .Marseille est le mauvais exemple de ce qu’il ne faut pas faire,Le Havre par contre prend le bon chemin .

      Le coup monté du PS en Seine-saint-denis,en accord avec l’UMP,c’est de prendre la gestion du département pour faciliter la mise en place du "grand Paris" concocté par Delanoë et Sarkozy et du même coup rayé le PCF comme force politique contestataire et empêcheur de tourner en rond pour le capitalisme .La stratégie de ralliement du PS à la politique de Sarko se met en place comme nous le voyons depuis Mai 2007 .Après la mise à la disposition de membres éminents du PS pour aider le gouvernement Sarko-Fillon à mettre en place leur politique d’adaptation du capitalisme Français à la mondialisation,La direction du PS poursuit son objectif de diminuer notre influence en cherchant à nous ravir le peu de collectivités territoriales que nous dirigeons encore .

      La Direction du PCF est mise au pied du mur dans son "délire" d’alliance avec le PS pris en main par la bourgeoisie à travers tout ses notables grassement payés .Alors la rupture avec ce parti nullement socialiste est pour quang ?

      bernard SARTON,section d’Aubagne

  • Voulez quand meme pas que le ps parte a l’assaut de l’ump !C’est trops dur pour ces gens la.Eux aussi sont dans le processus d’ouverture vers sarko ;pas besoin de citer des noms ,on les connait ces socialistes de soupe pas populaire pour une gauche caviar.momo11

    • michel de toulon : Qu’attend la direction du PC pour mettre fin a toute discution avec le PS . Présentons des listes au plus vite avec LO,LCR,PT et autres.Négociation au segond tour. Sur toulon il y aura une liste communiste on a enfin compris que c’est les socialos qui veulent notre mort .

    • En Grèce, le KKE a fait 8%. Il les a obtenu tout seul. Il n’a pas eu besoin d’alliances avec le parti social-démocrate.

      Des alliances sont possibles avec le PT, LO et la LCR mais il faut savoir que tant que les listes ne font pas 30%, il est difficile d’obtenir un poste.

      Il faut une attitude ferme et un désistement républicain au second tour. Plus facile à dire qu’à faire. Mais en Grèce, ils proGrèce nt.

    • Les militants de la LCR doivent prendre en compte cette nouvelle donne et, dans les endroit où cela est possible, prendred langue avec les militants PC pour réfléchir et agir ensemble. Cette stratégie est lerévélatrice de la stratégie du PS quand au élection et au pouvoir en général.
      Por l’instant, ils sont présuadés qu’ils peuvent faire sans le peuple, d’ou les révendications antipopulaire et la volonté d’avoir le pouvoir pour le pouvoir.
      "Plumer la volaille communiste" disais cet escroc de Mittérand, aujourd’hui que les basses oeuvres de la social democratie sont accomplies, que les électeurs ralliés par la "génération mittérand" ont été désarmés idéologiquement, le PS pense avoir les mains libres pour continuer son oeuvre de terrorisme intelectuel : "nous où la barbarie sarkozyste". C’est un peu trop vite oublier les militants (au PS, au PC ou à l’extrême gauche) qui ne se sont pas convertis au libéralisme et qui ne croient plus au chantage des socialos.
      Les municipales sont l’occasion de renouer entre militants de lutte, ceux qui ne veulent pas réduire leur voix a des chantages électoraux...
      Chacun de notre côté inventons autre chose. Le nouveau parti appelé des voeux par la LCR doit aussi prendre cette nouvelle donne en question et ne pas se limiter à un rassemblement de "révolutionnaires" en excluant les forces politiques qui depuis 1995 se moblisent.
      bonne lutte
      nous ne sommes rien...soyons tout !

  • C’est terminé les vieux schémas de boutique où ce qui compte c’est de garder son boulot. Il faut réagir vite fait, abandonner le PS, dont les chefs se dilueront sans tarder dans l’UMPS, à son triste sort et se rassembler dans une gauche anticapitaliste collégiale et sans égos où ce ne seront pas les personnes qui tiendront la vedette mais les idées. Chacals passez votre chemin on crève de vos égoïsmes. Lul

  • J’espère que mes camarades de section qui ont voté à 80 % pour l’union avec le PS dès le premier tour sur la base d’un programme social démocrate se souviendront de ce que je leur ai dit jeudi soir dernier qui était en substance cela :

    la "stratégie" des dirigeants du PCF repose sur une mauvaise analyse de ce qu’est le PS et de l’état réel de ce parti.

    LE PS est moribond, exsangue et bien plus fragile encore nous car il n’a même plus notre ciment (déjà attaqué, certes) idéologique.

    Or nous le traitons encore comme un parti puissant car nous sommes obnubilés par ses résultats électoraux. C’est une erreur, le PS est un parti subclaquant.

    LE PS joue "la montre" et nosu fait la danse du ventre mais à la première occasion ils nous poignarderont dans le dos et présenteront des candidats contre les notres chaque fois qu’ils le pourront.

    C’était une grave erreur de nous prononcer sur des accords dans les grandes villes (PLM notamment) avant d’avoir réglé les questions de nos "fiefs".

    Ils vont obtenir ce qu’ils veulent sur paris lyon marseille et ensuite ils vont nous planter partout ailleurs.

    Ca va être très très dur pour nous de nous relever de cela car nous allons passer (en plus du reste) pour des cloches.

    La Louve, future ex-Cassandre

    • Ok, avec la louve. Pour bien négocier, il ne faut pas se mettre en position de faiblesse. Proposer des listes partout à priori et ensuite, si des discussions amènent à des listes communes, pourquoi pas.

      Mais le PS nous placent dans une position défensive. Il laisse passer le temps, en cas de désaccord, il va devenir difficile de créer des listes et surtout de faire campagne. Les élections sont très proches.

      Et ainsi, en cas de cavalier seul du PS, le vote anti droite peut le placer en bonne position et le PCF disparaîtra encore un peu plus du paysage politique. Ca serait grave !

    • Bonsoir La Louve

      Assez d’accaord avec toi sur la sureprésentation de la force du PS. Il est partout divisé, déchiré, la plupart de ses notables ne savent plus comment et avec qui faire alliance pour gagner un starpontin.
      C’est qu’une fois qu’on a balancer toutes les valeurs de gauches à la poubelle, il ne reste plus que les ambitions personelles ...
      Miterand a eu comme stratégie de réduire à néant le PC. Il y est presque arrivé en 30 ans.
      Sarko lui va volatiliser en poussière le PS. En 1 ans il a presque réussi !!

      Fraternellement